Cet article 3 formalise les usages d'une armée occupante sur un territoire donné. En gros, elle fait ce qu'elle veut !
A la bonne heure ! Nous y arrivons finalement...
C'est bien pour cela que Reynaud - au départ, mais plus après avoir démissionné -, Mandel et De Gaulle refusaient cet armistice et demandaient aux militaires de capituler en métropole, afin de poursuivre le combat avec les Anglais. Ils avaient vu plus loin et comprenaient que cette guerre ne se limiterait pas au territoire français. Que la nature même de l'hitlérisme l'en empêchait. Et en acceptant l'armistice avec l'Allemagne, cela voulait dire mettre à son service toutes les administrations de la puissance publique, participer ainsi à l'effort de guerre contre les Britanniques, derniers en lutte contre l'Allemagne
Or, Weygand et Pétain - pour des raisons différentes - s'y sont opposés. Weygand refusait d'être le responsable de la défaite et a demandé aux politiques d'assumer leurs responsabilités.
Sans politiques avec qui négocier, les Allemands auraient placé un
gauleiter vous allez me dire. Rien n'est moins certain, puisque la France n'était pas un but de guerre pour l'Allemagne, hormis l'ancien
Reichsland d'Alsace-Lorraine.
Certes, on ne savait pas à cette date combien de temps allait durer cette occupation, mais ce qui était très clair dans les esprits c'est qu'accepter l'armistice alors que la guerre continuait sous-entendait participer d'une manière ou d'une autre à l'effort allemand.
Il est absurde de prétendre que Pétain avait pour plan de collaborer avec Hitler.
Personne n'a dit cela. Pétain me semble d'ailleurs dépassé par les événements et incapable de se projeter dans l'avenir.
Mais accepter cet armistice dans ces conditions si particulières sous-entendait une collaboration.
Et de grâce, Bruno en 1940 on n'est plus en 1871 ou en 1918 : ce ne sont pas Bismarck ou Clemenceau qui dictent leurs conditions, mais le maître-chanteur imprévisible Hitler.
Ce sont eux (chamberlain et Halifax et tous les autres "appeasers") qui sont les premiers "Kollabos" !!!
Leur attitude à Munich fut des plus navrantes et pitoyables. Mais, que pouvaient-ils faire - comme Daladier d'ailleurs - devant une opinion publique qui refusait d'entendre parler de guerre.
L'anachronisme est ce péché mortel de l'historien
Personne n'a fait preuve d'anachronisme ici.
Pas pour Pétain qui les a sauvés.
Vous connaissez les accords Oberg-Bousquet mon cher ?
Le chant de la Milice - police politique du régime et bras armé du Maréchal - avec la strophe "
Israël ignoble pourriture, notre corps te vomit" ?
Vous avez déjà entendu parlé des camps de Drancy ou de Pithiviers, des rafles opérées par la police française, voire des statuts anti-juifs demandé par Pétain ?
C'est certain, les Juifs n'avaient vraiment pas de meilleur défenseur que Pétain...
Si, peut-être les Allemands...