par BRH » Lundi 14 Juillet 2008 08:32:14
Une réaction posée et pondérée de Philippe Delorme:
"Mon sentiment sur ce mot "celle" : j'ai l'impression qu'il conforte mon intuition : apparemment la tache (car l'agrandissement confirme bien qu'il s'agit d'une tache) avait été faite sur l'autre face de la feuille. Lorsque la reine a écrit de ce côté, le trou n'existait sans doute pas encore. Il avait donc, non pas une tâche, mais l'ombre de cette tâche vue en transparence, à cause de l'extrême finesse du papier, ce qui explique que la reine a écrit dessus comme si elle n'existait pas. Et en effet, elle n'existait pas vraiment de ce côté ci, puisque la tâche véritable maculait l'autre côté. Avec le temps (et sans doute une réaction chimique de l'encre et du papier) la tâche est devenue trou, et le premier "l" de "celle" a disparu dans ledit trou !
Ce raisonnement est conforté par le fait qu'au verso, là où se trouvait la tâche originelle, la reine n'a rien écrit dessus."
Tout d'abord, Philippe Delorme admet finalement que les taches constatées sont bien des taches d'encre. L'aggrandissement de l'une d'elles ne pouvait que le conduire à cette constatation, comme tous ceux qui se sont penchés sur le document sans a priori.
Ensuite, il valide notre observation sur la non-existence du premier "l" de "celle". Certes, il considère que c'est une disparition, mais le fait est souligné: il est bien là et il est patent. De la part d'un véritable historien, c'est le contraire qui aurait été étonnant...
Néanmoins, il persiste une différence d'appréciation. De mon point de vue, le trou n'est pas assez grand pour avoir entraîné la disparition entière du premier "l". On devrait déceler le haut de la hampe de ce 1er "l", en parallèle au second. Or, en faisant jouer le contraste, en éclaircissant la photo, on ne constate rien de tel.
Cette absence est inexplicable, à moins de considérer qu'un fraudeur n'a pas considéré comme utile de tracer ce 1er "L" !
Sinon, il faut imaginer que -pour une raison inconnue- la reine ne serait pas parvenue à former la hampe de ce premier "l", mais n'aurait pas manqué de former la seconde.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !
Napoléon