Bruno Roy-Henry a écrit :
Jacques Macé, dernier biographe de Gourgaud, s'est échiné pendant des années à trouver un document, un témoignage, prouvant que l'aide de camp de Napoléon, aurait pu s'être rasé les favoris en 1815.
Même si la démarche n'est pas dénuée d'intérêt, la principale question n'est pas là. Emmanuel de Las Cases, biographe de son aïeul (« Las Cases, le mémorialiste de Napoléon »), s’est-il échiné des années à trouver un document, un témoignage, prouvant que son ancêtre aurait pu s’être cassé le nez avant d’embarquer sur le Northumberland ? Bien évidemment que non. Suzanne de la Vaissière-Orfila, dans le cadre de la présentation de son ouvrage « Général Bertrand, Lettres à Fanny », s’est-elle échiné des années à trouver un document, un témoignage, prouvant que Bertrand avait été défiguré sous un canon de 12 pour expliquer la tête que lui fit Ibbetson ? Bien évidemment que non.
Les principales questions à se poser face à cette gravure portent avant toute chose sur l’identité du dessinateur et de l’annoteur. Il y a été répondu : Ibbetson. Pourquoi alors se tordre l’esprit vainement, et sans le moindre début de sources historiques probantes, à essayer de faire dire à ce document historique ce qu’il ne dit pas ?
Bruno Roy-Henry a écrit :
Libre aux exégètes d'analyser par le menu les 5 personnages.
Si par « exégètes » vous entendez des personnes tentant d’interpréter la pensée d’un auteur, je vous ferai remarquer que c’est vous qui vous êtes lancé dans ce genre d’exercice. Si dans un premier temps, vous pensiez à une erreur d’une tierce personne n’ayant jamais vu les personnages dessinés ; à partir du moment où je vous fais comprendre que l’annoteur était Ibbetson, vous avez immédiatement, du tac au tac, changé votre fusil d’épaule, et, sans le moindre élément probant, imaginer un acte malhonnête d’Ibbetson, afin de mieux coller à vos autres hypothèses. Mais comprenez bien que sans sources historiques, votre « exégèse » sur Ibbetson ne vaut pas un liard ; enfin pas plus que mon hypothèse de roman de gare (dont la fausseté n’a d’ailleurs pas encore été démontrée…)
Mais si par « exégètes », vous entendez des personnes s’intéressant à l’ensemble du document, alors non, il ne s’agit pas de liberté, mais de nécessité si l’on veut fournir une analyse un tant soit peu sérieuse. Et effectivement, quand on prête attention à l’ensemble des portraits, et que l’on s’aperçoit de leur qualité plus que médiocre, on comprend bien mal votre volonté de ne vous focaliser que sur Gourgaud afin d’établir de vaines hypothèses ne portant que sur ce croquis, sans avoir le même raisonnement sur les autres portraits qui souffrent pourtant des mêmes défauts.