Si vous me le permettez, j'ajouterai quelques lignes au sujet de ce salon, tout en respectant les chaleureuses salutations des uns et des autres à l'arrivée de Lourmarin.
Qu'en est-il du sens général des Pensées du Grand Homme ?
Notre Duc l'avait bien exprimé : à lire Napoléon, sans approfondir, l'impression que l'on pourrait en ressentir est celle de contradictions, de versatilité, d'inconstance ...
Comment Napoléon se serait-il laissé aller à de telles tergiversations ?
Il faut simplement penser qu'à l'image de tout être humain, Napoléon était jeune, lors de sa première Campagne d'Italie, et qu'il l'était moins à Ste Hélène ; or, à vingt-deux ans, il n'a pas pensé comme à cinquante ...
Les ciorconstances, comme le contexte pouvaient également différer ...
Tout ceci pour dire qu'il faut rester vigilant, car à citer les Pensées de Napoléon, n'importe où, n'importe comment, au hasard de nos commentaires, nous risquons de les déformer, de les fausser, de les trahir enfin, et sans les comprendre vraiment.
Car ces Pensées n'ont pas été patiemment composées et rédigées dans le silence d'un Cabinet, comme ce fut le cas de Vauvenargues, de La Rochefoucaul ou encore de Pascal.
Et c'est d'ailleurs ce qui leur confère ce caractère, certainement unique dans l'Histoire et dans les lettres, d'être encore et toujours frémissantes de vie, pour avoir jailli d'une activité et d'une énergie de tous les jours et de tous les moments !...
Elles sont immortelles, à l'instar de leur auteur, ce Grand Capitaine, au travers desquelles nous reconnaissons immédiatement la vigueur d'expression, la frappe sans bavures et les éclairs de Génie ...
