La veille, soit le 26 Octobre, les Français avaient retrouvé à Potsdam, l'épée du grand Frédéric, sa ceinture de général en chef, portée durant la guerre de Sept Ans, ainsi que son cordon de l'Aigle noir ...
On apporta ces objets à Napoléon, qui, s'en saisissant déclara :
"- J'aime mieux cela que vingt millions ! Je vais envoyer ces précieux trophées à mes vieux Soldats, à Paris, où ils les garderont avec un respect jaloux, à l'Hôtel des Invalides."
Mais, confronté aux larmes et aux instances de la reine de Prusse, en "bon Prince", il les restitua quelques jours plus tard !...
Quant ensuite, on lui fit le reproche de n'avoir pas au moins conservé l'épée du vainqueur de Rosbach, il répondit avec vivacité :
"-N'avais-je point la mienne !"...
Puis, se tournant vers la cheminée, il ajouta : "-Vous voyez ce réveille-matin ; c'est celui du grand Frédéric. Je l'ai pris à Potsdam. C'est tout ce que valait la Prusse."
Vous indiquez des éléments que je ne connaissais pas... Je veux dire par là que l'ordre de l'Aigle Noir, la ceinture de Frédéric II, l'épée qu'il portait à Rossbach, tout ceci fut effectivement expédié aux Invalides.
Ce n'est donc, me semble-t-il, qu'en juillet 1807 -sur l'insistance de la reine de Prusse- qu'il aurait accepté de les restituer. Mais je puis me tromper...
Pourriez-vous nous en dire davantage pour nous fixer définitivement sur cette question ?