L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 25 Mars 2008 8:53 
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Merci pour cette suite tant attendue :20:

..Prodigieux cet entêtement des MacDonald et consorts et surtout cette absence totale de perspicacité par rapport aux réactions du peuple et de ses soldats.. ça confine à l'autisme, pour le moins au mépris.. et me rappelle la droite française contemporaine...

:VE2:


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Message Publié : 25 Mars 2008 19:16 
Curieuse coïncidence : je vais faire le chemin inverse.
En effet, je suis en partance pour l'île d'Elbe pour un séjour mêlant découvertes culturelles et gastronomiques.
Un régal pour l'épicurien que je suis ! :2:
Départ ce jeudi 27 et retour prévu le 5 avril.
Pourvu que Campbell ne vienne pas entraver notre traversée... :16:


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Message Publié : 25 Mars 2008 21:55 
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fidel a écrit :
Merci pour cette suite tant attendue :20:

..Prodigieux cet entêtement des MacDonald et consorts et surtout cette absence totale de perspicacité par rapport aux réactions du peuple et de ses soldats.. ça confine à l'autisme, pour le moins au mépris.. et me rappelle la droite française contemporaine...

:VE2:


En effet, Cher fidel ... Et chaque fois que je repense à ce comportement entêté du Maréchal, je me dis qu'il fut heureux que les Soldats ne se laissèrent guère influencer !...

Mais il est vrai que, contre l'Empereur et son magnétisme, cette force surnaturelle qui avait, depuis bien longtemps, gagnée l'âme des troupes,
Macdonald partait vaincu d'avance ...




:salut:


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Message Publié : 26 Mars 2008 22:39 
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La nouvelle du retour de Napoléon commençait à agiter tout le pays ...
Si le secret avait été bien gardé durant deux jours, le 7 Mars, une publication officielle du Moniteur révélait les évènements ; quant aux milieux politiques et au monde des Affaires, c'est le 6 Mars qu'ils avaient été informés ...

Monsieur de Blacas écrivit toutefois au Comte d'Artois, dans cette tournure d'expression quelque peu paradoxale :

-" Je me félicite d'avoir à vous instuire des excellentes dispositions de Paris et de la sensation favorable qu'y a produite la nouvelle du débarquement de Buonaparte. Tous les coeurs sont au roi et tous les bras se lèveront pour le défendre".

Cette lettre comportait cependant une part de vérité ; car, si le débarquement n'étonna pas plus que cela, puisque chacun savait bien que Napoléon ne passerait pas le restant de sa vie sur cette petite île d'Elbe, il n'en provoqua pas moins la stupeur, voire la colère , surtout dans les classes moyennes ; la conséquence étant une réaction favorable au roi.

Associé au retour de Napoléon, la bourgeoisie imaginait le spectre de la guerre, et cela les rapprocha soudainement des Bourbons ...

Tout comme la bourgeoisie, les députés épousèrent la cause des Bourbons à la nouvelle du débarquement de Napoléon...

Les patriotes, qui n'était que le parti des anciens terroristes n'allèrent pas vers les Bourbons comme les constitutionnels, mais leur dépit était immense...
Il en allait de même pour les Bonapartistes, les familiers de la Cour Impériale, les anciens ministres, les ex-fonctionnaires, et les confidents de l'Empereur qui n'affichaient guère de satisfaction. Mais eux, pour une toute autre raison ...

Ils considéraient cet évènement comme un coup de tête, et redoutait plus que tout l'avortement d'une telle entreprise, ce qui aurait eu pour effet de les compromettre , en leur faisant perdre leur cause...

D'ailleurs, les journaux les dénonçaient déjà comme étant les complices de cette tentative qu'ils qualifiaient de "criminelle", et le public réclamait leur arrestation ...

Au fond, ils tremblaient pour l'Empereur, mais aussi pour eux-mêmes ...

-"Quelle extravagance ! s'écria Caulaincourt à Lavalette. Quoi ! Débarquer sans troupes !.... Il sera pris. Il ne fera pas deux lieues en France. Il est perdu !" ...

Quant aux Maréchaux de France, avides d'un repos glorieusement gagné, ainsi que tous les officiers pourvus de commandement, ils se montraient exaspérés ...
Car ce qu'il reprochait à leur Empereur, c'était de les mettre dans une fâcheuse alternative, de leur faire tirer des coups de fusil ou de trahir leurs nouveaux serments ...

Mais comment peut-on nourrir de tels scrupules quand un aussi Grand Homme revient vers ses Soldats pour le bonheur de son Pays ? :2:

L'exemple du Maréchal Ney semble assez significatif, lorsqu'ayant quasiment "boudé" depuis les cinq derniers mois, le voilà qui se met à charmer les royalistes par ses propos véhéments à l'encontre de l'Empereur !...

Il se trouvait alors sur sa terre des Coudreaux, lorsqu'un ordre de Soult le fit venir à Besançon ...
Apprenant la nouvelle en passant par Paris, il s'exclame :

"- Quel malheur ! Quelle chose affreuse ! Que va-t-on faire ? Qui opposer à cet homme-là ?" ...

C'est alors que le 7 Mars, il se présenta aux Tuileries, et séduit par l'accueil que lui réserva le gros Louis, et emporté par son tempérament fougueux, le Maréchal, baisant la main du roi ( :11: :11: :11: ), lui dit :

"- Sire, j'espère bien venir à bout de le ramener dans une cage de fer." :11:

Du côté de la garnison de Paris, la tendance était encore incertaine.
La plupart des soldats gardaient le silence, et restaient sourds aux vivats des royalistes comme aux insinuations des partisans de Napoléon ... Sauf le 1er de Ligne, en caserne à l'Ecole militaire, et qui avait crié dans la nuit du 8 au 9 Mars :

"VIVE L'EMPEREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUR !"

... tout en faisant voler ses paillasses jusqu'au plafond !...

A la revue du 9 Mars, quelques "vive le roi" se firent entendre, mais tous les Officiers à la demi-solde ne se cachaient guère pour manifester leur joie, s'embrassant, se serrant la main, haraguant les soldats, et parcourant la ville, le triomphe baignant leurs regards et illuminant leurs sourires ...

La majorité de la population ouvrière se trouvait dans le même état d'esprit que ces Officiers.

-"Ce qu'il y a d'incroyable, écrivait le chargé d'affaires de Russie, c'est que le peuple désire revoir Bonaparte" ...

Dans tous les faubourgs, l'attitude de ce peuple donnait le ton ...
Dans toutes les vitrines, se trouvaient en bonne place le portrait de l'Empereur et de son fils ...

Peu à peu, les rubans de lys disparaissaient des habits, et les croix de St Louis des uniformes, pour ne plus laisser paraître que la fabuleuse Légion d'Honneur ... :aime:

Enfin, le Colonel du 4è Léger déclara que, malgré ses serments, il ferai présenter les armes dès qu'il apercevrait la redingote grise ...

Avant même d'avoir eu connaissance de la présence de Napoléon à Grenoble, sept Généraux quittèrent Paris pour aller à sa rencontre ...

Tous les hommes politiques n'étaient pas enclins à condamner l'entreprise de Napoléon, et si le duc de Vicence tremblait, il n'en était pas de même pour Lavalette et Rovigo qui, tous deux se réjouissaient , pendant que la Reine Hortense, elle, pleurait de joie ...

L'on trouvait un Fouché, évidemment dépité, et un Merlin qui faisait des voeux pour le triomphe de l'Empereur.
Carnot, quant à lui, sentait palpiter son coeur de Soldat patriote à la nouvelle que les trois couleurs brillaient à Lyon.

Barras qui haïssait "l'Empereur corse" avoua son émotion en voyant s'avancer sans obstacle, devant une France stupéfaite d'admiration, le "Soldat de Toulon et de Vendémiaire", le "Général en chef des armées de la République" ...

Ainsi la Province s'était bien plus émue que Paris des prétendus projets de restitution des biens nationaux, et, depuis dix mois, elle subissait la morgue des royalistes ...

C'est très certainement la raison pour laquelle, dans les départements ne s'exprima pas ce revirement d'opinion pour la royauté, ainsi qu'elle se manifesta avec force dans la majorité de la population parisienne.

Une grande majorité du Pays était pour l'Empereur ... :VE2:




:salut:


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Message Publié : 26 Mars 2008 23:53 
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Citer :
Barras qui haïssait "l'Empereur corse" avoua son émotion en voyant s'avancer sans obstacle, devant une France stupéfaite d'admiration, le "Soldat de Toulon et de Vendémiaire", le "Général en chef des armées de la République" ...


oui, c'est très bien senti : il y avait du "retour aux sources" dans cette ultime tentative !
:VE2:


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Message Publié : 27 Mars 2008 1:16 
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Bonsoir chère Rose, vous soulevez bien là le dilemme des Cent Jours, la bourgeoisie, malgré Louis XVIII, les anciens fonctionnaires impériaux et bon nombre d'officiers supérieurs et généraux, avaient, peut-etre pour la première fois, pu choisir entre rester en place voire etre promus ou renoncer à leur charge.

Meme si c'était peu glorieux, voire honteux, cette paix tant attendue par ces gens et que l'Empereur, quoiqu'on dise, ne sut jamais obtenir, ils l'obtinrent de Louis XVIII et on comprend bien ce malaise, prendre le risque de se rallier à un homme certes exceptionnel, couvert de gloire mais qui ne garantissait aucunement l'avenir...

Napoléon fit des propositions de paix une fois son trone retrouvé, cette proclamation de ne vouloir plus faire la guerre...Quelle elle est sa portée sur des gens bien établis, sur ce monde de la finance qui souhaitait tout sauf la guerre ou un risque permanent d'état de guerre?
La Restauration était le garant de la bonne marche des affaires et ce, quelque fussent les conditions exhorbitantes imposées à la France ; surtout après Waterloo...Mais là je m'avance! :4:

Sur ce, vivement la suite!

Bien à vous.
:Madame:


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Message Publié : 27 Mars 2008 9:42 
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Votre analyse est juste, bien sûr.

Qui a dit que le XIXè est le siècle du romantisme ou du romanesque ??? c'est déjà celui de la collaboration...
Napoléon lui se rêve encore aux temps des César et Alexandre, grave erreur.. sauf qu'il n'est pas seul à la commettre, ses soldats avec lui qui seront sacrifiés sur l'autel des comptes d'exploitation des bourgeois parvenus :11:
Le romantisme est mort avant que d'être né.. et au XXIè siècle on ne compte plus les victimes du monde de la finance :6:

Allez, rêvons encore un peu avec le récit de Rose .. :20:


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Message Publié : 27 Mars 2008 13:51 
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Meme si c'était peu glorieux, voire honteux, cette paix tant attendue par ces gens et que l'Empereur, quoiqu'on dise, ne sut jamais obtenir, ils l'obtinrent de Louis XVIII et on comprend bien ce malaise, prendre le risque de se rallier à un homme certes exceptionnel, couvert de gloire mais qui ne garantissait aucunement l'avenir... (Reischtadt) ...

Je ne pense pas, très sincèrement, qu'il faille reprocher à cet égard, une manque de "savoir-faire" de l'Empereur ...

Rappellez-vous, Cher Duc, le nombre incalculable de fois où Napoléon, après avoir engagé une bataille, et dès l'instant où il sentait celle-ci tourner à son avantage, proposa aussitôt un traité de paix !

Il ne l'obtint pas cette paix tant attendue, parce-que les autres puissances n'ont jamais supporté que la France devienne la plus "Grande" !
A commencer, bien évidemment par la Perfide Albion, qui sût avec une ruse diabolique, et avec de vils moyens, encourager tous les autres pays à freiner l'ambition du Grand Homme, et lorsqu'ils s'aperçurrent qu'ils ne pouvaient rien contre ce Génie , ils s'en prirent alors aux intérêts de la France, lui déclarant la guerre, tous ensemble, pour mieux l'anéantir.

Quand on manque d'ambitions, quand on supporte de rester "petits", tout en faisant supporter aux peuples le joug de contraintes qui ne leur assurent pas forcément des jours heureux, alors oui, dans ces conditions, il est certainement plus aisé d'obtenir la paix.



:salut:


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Message Publié : 28 Mars 2008 0:48 
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En relisant le fil de ce récit, je cueille au passage, avec un indicible plaisir , les roses que vous laissez échapper de votre haversac, sur le chemin que j'emprunte chaque soir ...

Merci pour tant de délicatesse ... :2:

Quand je disais que plus de la moitié de la France était pour l'Empereur, à la réflexion, peut-être est-il plus juste d'écrire qu'il y avait la moitié du Pays pour Napoléon ...

Le roi et la cour persistaient à se bercer d'illusions.
Et l'incident qui se produisit dans le Nord de la France avait contribué à atténuer quelque peu les impressions ressenties quant aux évènements survenus à Grenoble et à Lyon ...

Fouché, avec d'autres généraux avaient concerté un mouvement militaire sur Paris, nullement destiné à rendre l'Empire à Napoléon ...
Comme nous l'avons vu plus haut, lorsque le duc d'Otrante apprit la nouvelle du débarquement, quelques heures après le gros Louis, il fut intensément dépité, mais n'étant pas homme à laisser oasser une occasion de tirer parti de toutes circonstances, il s'activa encore furieusement ...

Le 5 Mars, en soirée, il appella Lallemand qui se trouvait à Paris, et sans commenter plus avant la nouvelle du retour de l'Empereur, il l'envoya à Lille, "en prévention" des soupçons que la Cour laissait s'exprimer...

A Lille, c'était Drouet d'Erlon qui commandait les troupes, sous les ordres supérieurs de Mortier ...
Profitant de l'absence de ce dernier, le 7 Mars Drouet
envoya l'ordre aux troupes de se rendre immédiatement à Paris ...
Mais le retour imprévu de Mortier, déconcertant Drouet, l'incita à révoquer ses ordres de la veille, ce qui eu pour effet de faire rétrograder les troupes ...

Cependant, les Chasseurs royaux semblaient, quant à eux, ne pas avoir reçu de contre-ordre, ou tout au moins, leur général Lefebvre-Desnoëtte n'en tînt pas compte.
Toujours est-il que ces Chasseurs quittèrent Cambrai le 9 Mars, avec un détachement du 21è de Ligne, et couchèrent à La Fère ; le but étant de s'emparer de l'arsenal ...

Lefebvre-Desnoëtte, Lallemand et son frère, le général d'artillerie Dominique Lallemand, tentèrent de séduire de leur projet le général d'Aboville, le major Pion des Loches ainsi que les officiers du 2è d'artillerie à pied.

Leur manoeuvre mal perçue, ils essayèrent toutefois d'entraîner une partie des soldats, et haranguèrent les quatre Compagnies postées à la porte de Laon ...

Ces canonniers avaient déjà répondu au commandement de Dominique Lallemand, lorsque le chef de bataillon, du nom de Bosquette, les rappela au devoir ...

Là, un seul homme, en se joignant à la colonne qui s'éloignait, cria " VIVE L'EMPEREUUUUUUUUUUUUUUR !"
en jetant sur la route cocarde blanche et décoration du lys ...

C'est à Compiègne que devait prendre fin cette aventureuse promenade militaire ; prévenu de l'arrivée des rebelles, le Major Lainé du 7è de Chasseurs, fit battre la générale ...
Plusieurs officiers envoyés en parlementaires par Lefebvre-Desnoëtte, furent repoussés de l'entrée du quartier où ils s'étaient présentés.

Bien que pendant cette scène les Chasseurs ne se montrèrent guère hostiles, le Colonel de Talhouet préféra emmener de suite son régiment à Senlis, sans attendre la troupe révoltée ...

C'est ainsi qu'entrèrent dans Compiègne, sans résistance aucune , les Chasseurs royaux qui brisèrent les enseignes fleuries de lys, malmenèrent les habitants qui refusaient d'acclamer Napoléon, tout en s'écriant qu'ils allaient coucher au Louvre ...

L'attitude de ces canonniers de la Fère, et du brusque départ des Chasseurs de Compiègne donnèrent à réfléchir aux officiers ...
Les chefs d'escadron déclarèrent à Lefebvre-Desnoëtte qu'ils refusaient de le suivre désormais ...

Desnoëtte, ne croyant plus au mouvement sur Paris proposa de se rendre à Lyon en partisan, mais sa proposition fut repoussé, et dans la nuit, habillé en civil, il sortit de Compiègne accompagné des frères Lallemand et de quelques officiers ...

Les frères Lallemand, arrêtés dans leur fuite, furent amenés à la citadelle de Laon, le Comte d'Erlon écroué àlille attendait son procès, et Lefebvre-Desnoëtte avait trouvé asile chez Rigau, commandant de la subdivision de Châlons.

Fouché apprit le 10 Mars qu'une seule fraction des garnisons du Nord s'était mise en marche ; ne croyant plus à une tentative avortée, il détourna les soupçons en affichant, comme un excellent comédien qu'il était, un royalisme ardent auquel ne fut pas indifférent le Comte d'Artois ...

Cette échauffourée au cours de laquelle les troupes avaient observé une assez bonne conduite, apporta à nouveau la confiance ...
Et les plus optimistes de se persuader que l'on pourrait désormais compter sur l'Armée.

Par ailleurs, on s'expliquait la défection des régiments de Grenoble et de Lyon par la trahison de Soult qui avait choisi les Corps les plus mal notés pour les envoyer sur le chemin de Napoléon.

On alla même jusqu'à prétendre que toutes les mesures prises par Soult n'avaient eu qu'un seul objectif : Exaspérer l'Armée contre les Bourbons ...

Soult balaya ces pensées absurdes, en rappelant à ses collègues, qu'il n'avait rassemblé les troupes dans les Alpes que sur ordre du roi ...

Mais devant la suspicion constante de la Chambre, Soult, indigné, décida de démissionner, et le 11 Mars, en informa le roi qui lui laissant son épée, le remplaça par le général Clarke, duc de Feltre, s'étant distingué par un fanatisme royaliste indéniable ...




:salut:


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Message Publié : 28 Mars 2008 1:43 
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:salut: Rose, sacré Fouché! Quel culot tout de meme, aussi diabolique que Talleyrand! :diablotin:

Pour en revenir sur Napoléon et la paix, je ne suis pas d'accord avec vous, enfin pas tout à fait, la faiblesse de Napoléon fut sa magnanimité et j'ose le dire magnanimité frolant la naiveté s'agissant de l'empereur d'Autriche qu'il détrona trois fois et qui le remit en selle à chaque fois.
Il aurait pu réduire la taille de l'Autriche pour favoriser le Grand Duché de Varsovie, ou encore détroner François Ier, bref chercher d'autres options.

S'agissant de la Prusse, en sachant l'inimitié qu'il y avait entre les deux souverains et les deux peuples, il aurait pu en finir avec la Prusse en la démantelant, ayant annihilé l'armée prussienne en 1806...

Je sais que ce ne sont que des "si" sans valeur historique mais quand meme, d'autres choix étaient possibles!

Napoléon était un homme du XVIIIème siècle, pour autant il aurait pu, du, orienter toute sa politique vers l'unité de type carolingien, en bref, restaurer la couronne impériale d'Occident, c'était à sa portée, il disait "je ne succède pas à Louis XVI mais à Charlemagne.", de plus il était protecteur de la Confédération du Rhin et Médiateur de la Confédération helvétique.
Pourquoi diable n'y a t-il pas pensé?

Bien à vous.
:Madame:


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