Le 2 novembre 1940, Lord Halifax, chef du "Foreign Office," demanda à
Mackenzie King l'envoi de Dupuy à Vichy. Le Premier ministre accepta à
condition que la plus grande discrétion concernant cette mission canadienne soit
respectée.32 En fait, Dupuy, bien qu'agissant au nom du Canada, était l'envoyé
personnel de Churchill à Vichy, les intérêts canadiens n'entrant pas vraiment en
ligne de compte.
Pierre Dupuy arriva à Vichy en novembre 1940: "Etrange impression de
retrouver Vichy jouant la capitale dans une atmosphère de complète irréalité."33
Le 14, grâce à Firmin Roz,34 Dupuy rencontra le Maréchal, puis Darlan. Le
résultat de cette première mission, de loin la plus importante, fut appelé
"accords Halifax-Chevalier."35 Une nouvelle fois, il semblerait qu'il n'y ait eu
aucune convention franco-britannique. Dupuy le reconnut d'ailleurs, quelques
années plus tard:
La France libre, qui s'avérait être aussi un gouvernement en exil dans la capitale britannique, ne reçut aucun mandataire diplomatique canadien auprès d'elle. De même, Ottawa refusa la présence d'un porte-parole du général de Gaulle. Winston Churchill soutenait pleinement cette politique: "Je ne cessais d'inciter Mackenzie King à conserver son représentant Dupuy, diplomate consommé et adroit."
Dupuy le reconnut d'ailleurs, quelques années plus tard: "Il n'y a jamais eu d'accords Halifax-Chevalier. [...] Ce que l'on a appelé l'affaire Halifax-Chevalier, en réalité c'est moi. [...] Je me suis servi de Chevalier pour atteindre le Maréchal sans intermédiaire"
Or, le 17 mai 1941, le ministre canadien en France, Georges P. Vanier lui envoya sa lettre de démission: Je sais que vous comprendrez ma position, et par acquit de conscience, je ne peux plus retarder l'expression de mon souhait d'être relevé de mon titre actuel, dès que les exigences diplomatiques le permettront [...] Il n'y a aucun doute aujourd'hui quant à l'intention du maréchal Pétain de collaborer avec Hitler.
Soit Rougier ment comme un arracheur de dents sur les buts reels de sa "mission", soit il se fait "emplumer" (se fait avoir, ou le genre) par un Churchill qui le manipule pour sonder Weygand dans l'espoir de rallier l'Empire a la lutte des 1940, et rien de plus.
boisbouvier a écrit :Donc, ces archives sont méandreuses et fausses quand elles accablent l'opinion de Daniel Laurent et intouchables quand elles démentent Rougier!
On voudrait comprendre.
"..de remarquer comme il se doit les pièces nouvelles que François nous ramène de ses pêches dans les méandreuses et à ailes variables archives britanniques et de fustiger l'attitude de la perfide Albion notamment dans l'affaire des faux, pour commencer."
Les archives prouvent que ce que vous dites des 'accords" Rougier est une legende et vous n'avez rien a y opposer,
Pour moi, c'est fini: je pense des archives anglaises ce que Guitry pensait des femmes. Elles sont tellement menteuses qu'on ne eut même pas croire le contraire de ce qu'elles disent.
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