Hélas non, on s'enfonce dans la méconnaissance des manipulations hitlériennes pour d'interminables "si ma tante en avait..." :
CNE503 a écrit :
Sujet du message : Re: Causes tactiques et psychologiques de la défaite françai
Message Publié : 08 Juil 2014 0:23
Je me répète donc : quels choix offensifs avait en septembre 1939 la France avec l'armée qui était la sienne et les limitations stratégiques - notamment démographiques - qui étaient les siennes ?
Réponse : aucun.
Son armée n'était tout simplement pas taillée pour autre chose que ce qu'on lui a fait faire, c'est-à-dire attendre une offensive pour la déjouer. Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'elle soit incapable d'endiguer l'attaque adverse...
S'il avait fallu inverser la tendance, il aurait fallu une guerre limitée contre l'Allemagne dès 1936, à la rigueur 1938 avec les Tchécoslovaques. Nous avions de bonnes chances d'obtenir une reculade allemande, et même une défaite n'aurait été que limitée et non décisive, tout en permettant de tirer des enseignements tactiques et opératifs dont l'armée française avait été privée depuis 1918.
Mais voilà, ce n'est pas ce qui s'est passé et avec l'outil militaire disponible en septembre 1939, une fois le sort de la Pologne réglé avec certitude (dès le 5 ou le 6 septembre 1939), quelle autre option était disponible ? Je répète : aucune autre qu'attendre et gagner du temps, temps qui est censé être notre allié, nous qui bénéficions d'un vaste empire et d'alliances de niveau mondial capables de renforcer notre capacité militaire et d'accroître notre rendement industriel.
Ce n'est pas la défensive qui est en cause, c'est l'incapacité à avoir su la rendre efficace malgré huit mois de délais.
CNE503
La
méconnaissance des manipulations hitlériennes est double : le fait qu'elles ne soient ni perçues, ni soupçonnées, ni recherchées est une cause majeure, à l'époque, de la défaite; leur ignorance aujourd'hui est, pour l'historien, une faute de débutant.
Loïc s'était il y a longtemps, sur feu Histoforums, révélé fort peu critique envers Frieser (l'homme pour qui une cécité allemande chanceuse avait eu raison d'une cécité française). J'ai bien peur que ce soit toujours le cas.