Est-ce moi qui ai quitté son forum ou lui qui m'en a banni ?
Tonnerre a écrit :
Sujet du message: Re: Les paradoxes du 3ème Reich.
MessagePosté: 09 Juil 2013 19:54Vladtepes a écrit :La grande majorité du peuple allemand ne voulait pas repartir dans un conflit. Certes elle était très satisfaite des résultats obtenus par le chancelier, à peu de frais, mais beaucoup d'Allemands redoutaient la pente savonneuse que leur préparait Hitler. Presque 2 millions de soldats morts dans le conflit précédent, cela donne à réfléchir.
Cela donne à réfléchir, sans doute, mais apparemment pas assez pour les dissuader de voter pour Hitler, d'accepter son régime belliciste et expansionniste et d'obéir à ses ordres.
En fait si on peut dire en effet que la grande majorité des Allemands ne voulait pas repartir dans un conflit total de l'amplitude de la PGM, ils n'avaient guère d'objections à des splendides petites guerres, faciles à gagner contre des ennemis manifestement pas de taille, comme la Pologne ou la Tchécoslovaquie.
Le problème est que ces "petites guerres" ont débouché sur une grande guerre, et qu'il y avait de fortes chances que cela finisse ainsi--du moins pour tout observateur un peu clairvoyant.
A l'erreur classique (et notamment boisbouvière) d'un Hitler élu, et ce par une "grande majorité" voilà qui ajoute plusieurs sottises :
La première véritable réunion du Reichstag (et l’une des dernières) a lieu l’après-midi <du 21 mars 1933>, à l’opéra Kroll. Les négociations avec le Zentrum, connues en détail par les mémoires de Brüning, voient le parti catholique faire de la résistance… un peu. Sa prétention de subordonner son vote positif sur la loi des pleins pouvoirs à la garantie du rétablissement rapide des libertés est prise en compte par la ferme promesse d’une lettre de Hitler dans ce sens. Elle devait arriver avant le vote, fixé au 23 mars, et n’arriva jamais, rejoignant les documents du mois précédent sur la préparation d’un putsch communiste, promis par Göring le lendemain de l’incendie du Reichstag, au magasin des bobards nazis. Le groupe parlementaire centriste ne crut pas devoir gâter pour si peu une ambiance de communion nationale, rompue seulement par le vote négatif des députés socialistes, dont Hitler n’avait nullement sollicité les suffrages. Un courageux discours de leur chef de groupe, Otto Wels, fut le chant du cygne des libertés. Si dans une telle ambiance, et avec un tel sans-gêne dans la violation des promesses solennelles de l’exécutif, on ne peut pas parler de légalité et encore moins de démocratie, la loi qui requérait les deux tiers des voix en obtint finalement les quatre cinquièmes.
Elle devait arriver avant le vote, fixé au 23 mars, et n’arriva jamais, rejoignant les documents du mois précédent sur la préparation d’un putsch communiste, promis par Göring le lendemain de l’incendie du Reichstag, au magasin des bobards nazis. Le groupe parlementaire centriste ne crut pas devoir gâter pour si peu une ambiance de communion nationale, rompue seulement par le vote négatif des députés socialistes, dont Hitler n’avait nullement sollicité les suffrages. Un courageux discours de leur chef de groupe, Otto Wels, fut le chant du cygne des libertés. Si dans une telle ambiance, et avec un tel sans-gêne dans la violation des promesses solennelles de l’exécutif, on ne peut pas parler de légalité et encore moins de démocratie, la loi qui requérait les deux tiers des voix en obtint finalement les quatre cinquièmes.
On est assez loin des effets d'éloquence d'un démagogue ! Tout repose au contraire sur la manipulation politicienne d'élites pusillanimes.
Francois Delpla a écrit :
et maintenant, prière de rapatrier la discussion ici viewtopic.php?f=12&t=1003&p=14805#p14805 .
sans la crise de 29, pas d'Hitler. EN 1928, le NSDAP ne représente même pas 1% des voies au niveau national.
Alain.g a écrit :
Sujet du message: Re: Cause réelle de l'abdication d'Edouard VIII
MessagePosté: 19 Juil 2013 12:14
C'est en effet une thèse qu'une stratégie aurait été mise en place pour conduire à l'éviction du trône d'Edouard, jugé dangereux pour la GB.
Les services secrets auraient été chargés de lui faire rencontrer une très belle femme et ce fut une divorcée sans doute pas par hasard ?
Jadis a écrit :
Sujet du message: Re: Cause réelle de l'abdication d'Edouard VIII
MessagePosté: 20 Juil 2013 12:36Antonnet a écrit:
Le souverain qui était germanophile était en fait soupçonné d'avoir des sympathies pro-nazis. Le premier ministre Lord Baldwin se serait alors débarrassé de lui en prétextant qu'en temps que chef de l'église anglicane il ne pouvait épouser une étrangère divorcée déjà deux fois.
Ceci, c'est de l'histoire et les sympathies pro-nazies du roi ont été, sans nul doute, une des raisons de son abdication. Elles n'ont pas été le seul élément mais elles ont participé à sa marginalisation politique et à la naissance d'une fronde politique déjà emportée par la question de son mariage avec une femme divorcée.Alain.g a écrit:
Les services secrets auraient été chargés de lui faire rencontrer une très belle femme et ce fut une divorcée sans doute pas par hasard ?
Ceci par contre, Alain, ce n'est pas de l'histoire. Je m'étonne de vous voir poser une telle question. Que la classe politique soit rentrée en conflit avec le roi en raison de ses vues diplomatiques et ait utilisé la question de son remariage pour concrétiser son éviction politique, peut-être et même sûrement, mais qu'une partie des plus hautes sphères de l'Etat britannique ait fait le choix de dresser contre le roi les services secrets de son propre pays (avec tout l'aspect complotiste de l'apparition de cette femme, dans la vision que vous nous présentez), ceci dans le but de le faire abdiquer, tout cela me paraît iréel...
PaulRyckier a écrit :
Sujet du message: Re: [Recherche] Ouvrage sur le Fascisme.
MessagePosté: 20 Juil 2013 22:34
Jadis,
"Pour avoir une approche culturelle de l'apparition du fascisme, vous pouvez parcourir les travaux de A. James Gregor, pour une réflexion sur la naissance du fascisme dans le cadre de la mutation des sociétés, vous pouvez lire Wolfgang Sauer, pour voir la naissance du fascisme à travers le phénomène des masses, parcourez les livres de Hannah Arendt et les très intéressantes études rédigées par Seymour M. Lipset."
Un grand merci pour vos indices, je vais essayer de savoir plus là dedans...
Commencé dans le temps pour l'ex-forum histoire du BBC avec des recherches pour la "collaboration" belge pendant la SGM et par ça avec les tendances fascistes belges pendant les entre-deux-guerres, j'étais frappé (sur le forum américain Historum) par les paralleles entre par exemple le fascisme roumain (on a un néo-fasciste roumain là bas), le fascisme hongrois et les autres fascismes européens. Par exemple aussi des paralleles du "corporatisme" entre le fascisme italien et allemand...une pollinisation croisée entre les differentes tendances du même phénoméne...?
Cordialement et avec estime,
Paul.
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