boisbouvier a écrit :Le pacte g-s est oeuvre hitlérienne, et même chef-d'oeuvre. Staline, le pauvre, ne soutient rien, il est acculé. Hitler, à Munich et autres lieux, s'est comporté en maître diviseur, n'est-ce pas, Boisbou-dier ?
Je t'assure, Delpla, que quand on signe un pacte ou un contrat quelconque il faut au moins qu'on soit deux.
Renseigne toi : il ne s'est jamais produit qu'on signe un pacte avec soi-même. Même un schizophrène ne le fait pas.
Francois Delpla a écrit :
Il faut certes être deux pour signer, mais non nécessairement pour concevoir, rédiger et choisir le moment.
Te faut-il d'autres exemples ?
boisbouvier a écrit :Oui.
Francois Delpla a écrit :l'armistice !
boisbouvier a écrit :Tu signes ton incompétence. Tu compares un traité entre égaux à un traité entre un vainqueur et un vaincu.
boisbouvier a écrit : le capitalisme est innocent des crimes qu'on lui impute : il est un Juste mis au rang des assassins.
Je mets les gens qu défi de trouver un seul exemple d'une guerre qui ait été déclenchée par des marchands d'armes.
Des militaires occidentaux viennent donc à Moscou... et se heurtent, sans instructions de leurs gouvernements dans ce domaine, à l’exigence préjudicielle du chef militaire soviétique, Vorochilov : puisque la Pologne est menacée d’une attaque allemande, les Russes demandent à prendre position préventivement sur une partie de sa frontière avec l’Allemagne.
Staline laisse encore le temps aux délégations militaires françaises et britanniques de contacter leurs gouvernements, et à ceux-ci de s’entendre avec celui de Varsovie. Mais la France seule met à profit ce délai, et encore. Ni son président du conseil Daladier, ni son ambassadeur à Varsovie Léon Noël, ne font quoi que ce soit pour contraindre les Polonais, qui voudraient n’appeler l’Armée rouge qu’après avoir été envahis, à prendre mieux en compte les nécessités stratégiques, et seul le négociateur français à Moscou, le général Doumenc, prend des initiatives pour débloquer la situation : il va jusqu’à déléguer un membre de sa mission à Varsovie. Daladier ira, pour sa part, jusqu’à corriger ses propres archives, en 1946, pour faire croire que, recevant le 21 août l’ambassadeur polonais, il l’a menacé d’une « révision d’alliance » si son pays n’acceptait pas la demande soviétique, alors qu’il s’agissait du 23, et que même alors nulle menace n’avait été émise .
C’est que le 21 au soir une dépêche est tombée, disant qu’un traité de commerce venait d’être signé entre l’Allemagne et l’URSS et, surtout, que le ministre allemand Ribbentrop allait se rendre à Moscou pour signer un pacte de non-agression.
Les documents aujourd’hui connus semblent indiquer que l’Allemagne a été fort inquiète de ces négociations militaires de Moscou, et a pressé la partie soviétique de signer un accord, en multipliant les concessions. Le choix de Staline ne s’est opéré, ou du moins n’est devenu manifeste, que quelques jours avant la signature. Faute d’une entente avec l’Allemagne, l’URSS aurait subi le choc de ses divisions blindées dans la foulée de leur conquête de la Pologne, et l’immobilité de la « drôle de guerre » permet d’augurer du peu qu’auraient fait les Occidentaux pour fixer des forces allemandes de leur côté. Qui soutiendrait de bonne foi que Staline n’avait rien à redouter des gouvernements antisoviétiques de Paris et de Londres, inchangés depuis Munich, et que c’était pure paranoïa de sa part de redouter une paix négociée sur son dos après un simulacre de guerre?
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