norodom a écrit :Bonjour, c'est à BRH que je m'adresse en particulier...
Le 16 au soir, Pétain devenait président du Conseil... c'est le 17 qu'il fit sa déclaration à la radio, je n'avais que 12 ans mais je m'en souviens et le soulagement qui se manifesta alors, je m'en souviens aussi !.
Aujourd'hui, 70 après, j'ai recueilli suffisamment d'éléments pour affirmer qu'il fallait cesser le combat, avant !. Certes, la décision aurait dépendu de l'autorité militaire, pour se résoudre à une capitulation !.
Méditez... sur ce qu'aurait signifié cet acte..
C'est juste. L'appel de Pétain est du 17 juin. Mais il a pris ses fonctions le 16 juin à 22 heures. L"erreur est d'ailleurs de Boisbouvier... Quant au soulagement que vous évoquez, vous faites allusion aux civils. Et sûrement aux réfugiés qui étaient les premiers concernés.
"Le 16 juin, la lutte continuait et elle aurait été plus efficace si l'appel du maréchal n'avait pas coupé les jarrets de l'armée"
Cette citation émanerait d'un quelconque novice en matière de connaissances sur l'histoire de cette sombre période, celà pourrait prêter à sourire...
Mais venant de vous, Bruno, celà me surprend et ô combien !.
Vraiement, à ma grande déception, vous laissez apparaître que vous ne connaîssez pas grand chose du contexte désastreux de la défaite...
C'est votre point de vue. L'expression n'est pas de moi, mais de Edouard Herriot. Vous témoignez d'une ambiance, d'une époque. Mais l'historien peut et doit juger avec d'autres éléments.
Vous référant à un livre dont je me refuse à juger son auteur, vous citez des lieux, çà et là isolés, où les combats se poursuivirent avec la rage du désespoir... désespoir, vous connaîssez la signification de ce mot, Bruno ?
En avez-vous rencontré des acteurs qui en réchappèrent ? moi oui !.
Lisez donc le livre de Ragache, on en reparlera ensuite. Quant aux acteurs, mon Dieu, oui : j'en ai rencontré pas mal. Ils donnent leurs impressions de combattant, mais sans connaître souvent le contexte général.
Et croyez-moi, leur arracher les mots n'était pas une sinécure, tant ils se sentaient humiliés.
Vous voulez un exemple de résistance héroïque, désespérée... la défense du fort Philippe entre Calais et Dunkerque, au cours des combats qui précédèrent l'oppération "dynamo" L'ennemi rendit un hommage au courage des combattants français !.
A ce moment là déjà, plus aucun espoir de sauver le pays subsistait, c'était un combat désespéré !.
Il me semble qu'il y a sur ce forum un certain nombre d'exemples, outre celui que vous nous donnez. Je vous invite à les consulter.
"Même si tout était perdu (discutable dans l'hypothèse de la continuation de la guerre en AFN), il fallait encore sauver l'honneur"
"Sauver l'honneur"... pour en réalité ne rien sauver du tout, continuer a sacrifier le sang de notre jeunesse, aggraver les destructions... c'est facile de l'écrire en 2010 sur du papier !.
Il y a des destructions morales pires que certaines destructions physiques. Le fond du problème n'est d'ailleurs pas là, mais sur la forme utilisée par Pétain. L'exemple à suivre était celui des Allemands en 1918. C'est ça la réalité et c'est ce qui compte.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !
Napoléon