l'Algérie demeurait contrôlable, après les succès militaires du plan Challe...
le Sahara était une conquête de la France: jamais la régence d'Alger n'avait vraiment contrôlé ces étendues désertiques. Mieux, elle n'y a jamais prétendu...
"nous acceptons l'auto-détermination du peuple algérien; cependant, tant pour les Européens que pour les Musulmans, nous exigeons le resoect de la démocratie et des droits de l'homme: vos bonnes intentions ne nous suffisent pas; faîtes d'abord vos preuves dans l'Algérois et le Constantinois, gérons ensemble le Sahara (condominium), et nous verrons!"
duc de Raguse a écrit :Sujet polémique par excellence...![]()
Personnellement, je pense que la France ne pouvait rester en Algérie.
Le prix du sang était devenu trop élevé et le déchainement des violences entre 1958 et 1962 avait rendu caduc toute solution modérée, voire intermédiaire.
Alors, soit, l'armée française tenait les villes, mais certainement pas les campagnes (la majorité du territoire). Par ailleurs, à la différence de la France, le FLN n'était pas isolé : il bénéficiait des aides de l'Egypte, des pays non-alignés et dans une certaine mesure le soutien tacite de Moscou et de Washington.
Par ailleurs, la démographie ne jouait pas en faveur des européens : quelques 1 million de "pieds-noirs" face à 8 millions d'indigènes, à long terme cela ne pouvait être viable. Les premiers pouvaient voir dans chaque civil musulman un terroriste potentiel ! Difficile de cimenter une quelconque construction politique dans ces conditions.
Certes, les harkis ont été sacrifiés - et dans une certaine mesure les "pieds-noirs" - sur l'autel de la raison d'Etat et certains ont pu souffrir d'être abandonnés par la métropole.
Mais quelles options s'offraient à eux ? En métropole on n'était peu chaud à les accueillir, malheureusement. Alors, pour beaucoup le choix fut entre la valise ou le cercueil...
l'Algérie demeurait contrôlable, après les succès militaires du plan Challe...
Je ne crois pas. Il ne s'agissait pas d'une guerre classique, mais d'un type de guérilla contre lequel la meilleure armée du monde ne peut rien.
le Sahara était une conquête de la France: jamais la régence d'Alger n'avait vraiment contrôlé ces étendues désertiques. Mieux, elle n'y a jamais prétendu...
Je trouve l'argument tiré par les cheveux... Dans ce cas, on peut remonter au royaume Vandale !
"nous acceptons l'auto-détermination du peuple algérien; cependant, tant pour les Européens que pour les Musulmans, nous exigeons le resoect de la démocratie et des droits de l'homme: vos bonnes intentions ne nous suffisent pas; faîtes d'abord vos preuves dans l'Algérois et le Constantinois, gérons ensemble le Sahara (condominium), et nous verrons!"
Cette solution pour le moins intéressante pouvait se réaliser en 1954, plus après l'échelonnement des violences et l'exacerbation des passions, de part et d'autre. Les modérés n'avaient plus la parole, d'un côté comme de l'autre...
C'est un point de vue qui n'engage que vous...
Personnellement, je pense que la France ne pouvait rester en Algérie.
L'armée tenait les villes et les campagnes: du moins en 1960 !
Les pieds-noirs n'étaient plus des européens, mais africains, comme tous les habitants de l'Afrique !
l'état d'esprit avait vécu: tous les Algériens avaient fraternisé le 13 mai 1958.
A leur tour, les Français d'Algérie étaient victimes du racisme...
La meilleure armée du monde avait écrabouillé la guerrilla.
L'Algérie est devenue indépendante parce que De Gaulle s'est laiisé convaincre ou s'est convaincu que l'Algérie était un boulet...
duc de Raguse a écrit :L'armée tenait les villes et les campagnes: du moins en 1960 !
N'importe quoi !!!![]()
Les campagnes au sud d'Oran et au sud-est d'Alger étaient les centres des partisans du FLN. Quant à la frontière tunisienne et lybienne - et cela malgré les barrages installés - c'était une véritable passoire, par laquelle les troupes entraînées en Egypte passaient...
Les pieds-noirs n'étaient plus des européens, mais africains, comme tous les habitants de l'Afrique !
Oui, mais leurs origines sont européennes, que cela vous plaisent ou non. Et visiblement beaucoup d'indigènes n'en voulaient plus.
Il faudrait arrêter de véhiculer le vieux mythe du "pied-noir" à l'âme paternaliste qui était aimé par les indigènes et qui savait les guider.
A chaque fois qu'il a été question de donner des droits politiques aux indigènes (sous Napoléon III comme au début du mendat de De Gaulle), ils s'y sont opposés violemment !
l'état d'esprit avait vécu: tous les Algériens avaient fraternisé le 13 mai 1958.
Sauf ceux qui souhaitaient un peu de liberté...
A leur tour, les Français d'Algérie étaient victimes du racisme...
Faudrait peut-être se demander pourquoi, non ?
La meilleure armée du monde avait écrabouillé la guerrilla.
Encore une autre lubbie ?Est-on sur un forum d'Histoire ou de politique ?
Vous serait-il possible de vous en tenir aux faits et non d'inventer ce qui n'a pas existé ?
Le FLN était tellement puissant et incontrôlé dans les campagnes que Paris a négocié avec le FLN pour qu'ils ne touchent pas aux oléoducs...
L'Algérie est devenue indépendante parce que De Gaulle s'est laiisé convaincre ou s'est convaincu que l'Algérie était un boulet...
Lorsque je disais que le sujet était polémique, je ne me trompais pas... Il n'y a qu'à vous lire !
En juin 1960, il n'y avait plus d'attentats terroristes en Algérie.
Oui, et alors ? Que dirait-on aujourd'hui si vous écriviez: "les beurs ont une origine africaine, que cela vous plaise ou non ! Et visiblement, beaucoup d'autochtones n'en veulent plus !"
Que certains intérêts aient bloqué les réformes indispensables, c'est vrai
l'affaire Si-Salah, ça ne vous dit rien ? Tous les livres que j'ai lu confirment cela: en juin 60, la rebellion était ratatinée !
c'est Delouvrier, le dernier délégué du général en Algérie qui l'a fait. Il les a payé, c'est tout, pour éviter une mauvaise surprise. C'était une connerie...
Jamais toute l'armée n'y a stationné...
Les violences entre européens et indigènes ? En 1960, l'OAS n'existe pas encore.
On peut s'exprimer ici librement, non ? Ou bien ?
duc de Raguse a écrit :En juin 1960, il n'y avait plus d'attentats terroristes en Algérie.
Une situation militaire "contrôlée" ne veut pas dire fin des attentats du FLN. Ils continuent bien après cette date dans les campagnes oranaises et dans l'arrière-pays. La plupart du temps, ils ne sont pas rendus publics par les autorités française.
Que certains intérêts aient bloqué les réformes indispensables, c'est vrai
Merci de le reconnaître ! C'est aussi cela le choix d'un avenir partagé. Si un groupe refuse les droits dont il dispose à un autre groupe, leur avenir sur le même territoire est plus que délicat.
l'affaire Si-Salah, ça ne vous dit rien ? Tous les livres que j'ai lu confirment cela: en juin 60, la rebellion était ratatinée !
Pourquoi faites-vous allusion à Si-Salah, par rapport aux négociations avortées ? A sa mort ?
Il y a, à nouveau, une différence entre un feu éteint - comme vous semblez le croire - et un feu maîtrisé, mais qui continue à couver. Les finances égyptiennes, les camps d'entraînement n'avaient pas disparu, ni les attentats, même si leur intensité avait faibli et ne concernaient plus les villes.
c'est Delouvrier, le dernier délégué du général en Algérie qui l'a fait. Il les a payé, c'est tout, pour éviter une mauvaise surprise. C'était une connerie...
Oui, mais cela a été fait et cela prouve qu'il y avait un risque... Maintenant que Paris n'était pas au courant, rien ne le prouve...
Jamais toute l'armée n'y a stationné...
Plus de 400 000 hommes, c'est pratiquement toute l'armée à cette date.
Les violences entre européens et indigènes ? En 1960, l'OAS n'existe pas encore.
Qu'est-ce qui a été utilisé par l'armée française pour permettre un rétablissement de la situation pendant et après la bataille d'Alger ? La torture et l'emploi de la terreur. Sans doute, cela a porté ses fruits sur le plan militaire, mais de nombreux innocents en ont fait aussi les frais et les ennemis de la France et les sympathisants du FLN ont grandi dans le pays.
Pour les campagnes, vous avez des statistiques, des éléments concrets ?
faudrait pas diaboliser tous les pieds-noirs...
Le seul chef de l'intérieur encore puissant relativement voulait négocier.
Les camps d'entraînements ? Au Maroc et en Tunisie, mais plus en Algérie !
En 1960, les forces armées atteignent presque 900 000 hommes
L'armée, c'est pas les pieds-noirs.
duc de Raguse a écrit :Pour les campagnes, vous avez des statistiques, des éléments concrets ?
Je n'ai pas sous la main les deux derniers ouvrages de Stora ou celui de Rioux sous la main, mais je peux vous assurer que je l'ai lu dedans et ils ne sont pas à la solde du FLN !
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