L'Énigme des Invalides

Quand une conviction est basée sur une certitude et quand celle-ci est profondément ancrée dans le mode de pensée d'un individu, il arrive que celui-ci juge futile toute discussion.
C'est le cas pour la plupart des légalistes qui répondent à cet instinct de conservation du mythe national auquel vous faites mention.
Certains acceptent toutefois de débattre soit pour moucher l'adversaire, soit pour le moquer, soit plus rarement pour confronter des théories et y opposer des arguments contradictoires.
C'est le fait d'une minorité mais il semble évident que celle-ci préfère choisir un terrain à priori "neutre" qui lui permet de se sentir plus à l'aise.
Comme Bruno n'a pas toujours eu bonne presse auprès de ses contradicteurs, nombre d'entre eux lui conservent une rancune tenace et rêvent de le clouer au pilori de leurs certitudes.
Il faut donc bien savoir qu'on avance en terrain miné et que chaque phrase, voire même chaque mot utilisé doit être soupesé et soigneusement sélectionné afin de ne pas fourbir les armes de nos opposants.

Soulignant au passage que certitude et conviction sont deux synonymes, je suis d'accord avec vous pour penser que l'être humain se sent plus à l'aise pour débattre d'un sujet lorsqu'il est entouré de personnes partageant ses idées.

Pour le reste, terrain miné ou pas, il n'y a pas lieu de "priver" nos lecteurs de notre argumentation, fussent-ils opposés à nos convictions, ou pas.
Exercice dans lequel Bruno excelle toujours d'ailleurs.

Et si cela leur donne l'occasion de réarmer, hé bien qu'ils réarment ! Nous devons être à la hauteur pour ne pas laisser dire n'importe quoi.

Je n'ai jamais rien dit d'autre, me contentant d'arguer du fait qu'il convenait d'être prudent dans la formulation des réponses fournies ainsi que dans le choix des arguments à opposer à ceux qui s'opposent à la thèse substitutionniste.



Cela va sans dire !
L'argumentation développée doit donc être solide afin d'éviter de donner du grain à moudre à nos adversaires.
Sa longue pratique du débat contradictoire, son expérience et sa profonde connaissance des tenants et aboutissants du dossier font de Bruno le héraut incontestable de notre combat.
C'est pourquoi je me contente de lui apporter mon modeste soutien si besoin est et je n'interviens dans un débat que si je le juge opportun, c'est-à-dire si j'estime maîtriser suffisamment le sujet abordé.

Alors que le débat fait rage sur le forum Napoléon 1er et que Bruno défend ses positions avec l'âpreté et la pugnacité qui le caractérisent , j'ai trouvé opportun de faire un bref rappel des résultats du sondage proposé en page d'accueil dudit forum :

Doit-on exhumer Napoléon aux fins d'analyses scientifiques ? (12612 Votes)
Oui (9801) 77.7%
Non (2521) 20.0%
Sans opinion (290) 2.3%

Si l'on vous apprenait que Napoléon a été gardé par l'Angleterre, seriez-vous : (12612 Votes)
Très choqué (10515) 83.4%
Peu choqué (998) 7.9%
Pas choqué du tout (781) 6.2%
Sans opinion (318) 2.5%

Les historiens ont-ils raison de s'intéresser à ces affaires (12612 Votes)
Oui (11893) 94.3%
Non (565) 4.5%
Sans opinion (154) 1.2%

Je me suis borné à ne reprendre que les questions relatives au débat en cours en laissant volontairement de côté celles concernant l'empoisonnement.
Il n'empêche que ce sondage est particulièrement significatif et indique bien à quel point la position des légalistes est devenue de plus en plus indéfendable.

En effet, c'était un rappel opportun... Cela dit, il en faudrait plus pour ébranler les légalistes. C'est ainsi qu'après avoir dépassé les 1000 signatures, s'agissant de notre dernière pétition, le Pr Lucotte en a fait la remarque à M. Macé ; celui-ci a rétorqué que dans ce cas, il était facile d'acheter des signatures...

Je ne savais pas moi-même que j'étais aussi riche !

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

Evidemment, face à autant de mauvaise foi, il est difficile d'espérer faire bouger les choses à court terme.
Je reste toutefois stupéfait par une telle argutie, si tant est qu'on puisse la qualifier comme telle.
J'ai connu des fins de non recevoir plus élégantes que celle-là !

Quand l'être humain a décidé de ne pas croire à quelque chose, les arguments, même les plus probants, n'inverseront pas son opinion.

Pire, ces arguments se verront tour à tour, traités avec mépris, ironie et ridicule !

C'est ainsi, il ne faut guère s'en étonner, et surtout continuer avec ténacité pour leur prouver qu'ils ne réussiront pas à nous décourager.

Je partage globalement ce qui s'était dit ici !

Au sujet de l'écrivain Gérald Messadié, j'ignorais qu'il épousait la cause substitionniste, par contre j'ai lu récemment de lui un livre intitulé "Jésus Barrabas" dans lequel il fait une exégèse plutôt iconoclaste de la Passion du christ, mais plausible... il n'affirme rien mais émet des hypothèses, à la relecture des Evangiles.... cela l'avait d'ailleurs conduit, lors de ces romans précédents, à développer le thème selon lequel Jésus Christ ne serait pas mort sur la croix mais serait parti vivre au Cachemire.... Pour un catholique convaincu, un brin intégriste, cela suffit à le traiter de blasphémateur !

Dans un même ordre d'idée, on peut comprendre que quelqu'un cherchant à lever les doutes sur l'occupant du tombeau de porphyre soit traité au mieux "d'hurluberlu" !

Dites-vous qu'on leur fait peur! C'est pour ça qu'ils sont agressif

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Né dans une île pour aller mourir dans une île, aux limites de trois continents ; jeté au milieu des mers où Camoëns sembla le prophétiser en y plaçant le génie des tempêtes

Châteaubriand

En effet, rien n'est plus dangereux que de vouloir remettre en cause des soi-disant certitudes.
Ceux qui s'y risquent sont au mieux des perturbateurs, au pire des profanateurs...