Henri André a écrit :
Tiens, vous êtes sûr?
Les VIe corps est groupé à l'Est de Rossomme.
Ensuite il marche vers l'arrière de la division Durutte (qui a dû passer peut de temps avant lui vu son arrivée tardive sur le champ de bataille)
Ensuite il est dirigé vers l'est où il va à la rencontre des Prussiens bien trop près de l'armée pour la couvrir correctement - ce qui étaie la surprise avouée par Janin et Combes-Brassard.
C'est donc après cela qu'il fait un mouvement de déploiement vers sa droite - enfin je le comprends comme cela d'après la carte.
J'ai été induit en erreur par une reproduction erronée de la carte de Craan qui place le 6e corps dans une position bien différente
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8441487s.r=craan.langFR. Pour mémoire, voici le vrai original
http://nla.gov.au/nla.map-rm1383Henri André a écrit :
Non, hélas, mais on le trouve en anglais sur le net. [...] Mais vous semblez l'avoir, vous.
Ma citation est extraite de la biographie de Craan
http://books.google.fr/books?id=7_gUAAAAQAAJ&pg=PA7&dq=craan&hl=fr&sa=X&ei=gMsmT-fTJ86p8QOIhb3bBw&ved=0CEIQ6AEwAw#v=onepage&q&f=false.
J'ai depuis consulté la version anglaise de la relation par Craan, et il me semble acquis que la position du 6e sur le plan de Craan découle directement des informations requises auprès du comte de Lobau. A noter que la légende précise qu'il s'agit d'une position à 10H puis à 15h. Dans l'explication, il est précisé que Lobau était à ce moment là appuyé par la jeune garde sur sa droite. Or la plupart des relations ne mentionnent la jeune garde à Plancenois que bien plus tard, uniquement lorsque les prussiens en occupaient les abords.
"Bernard Coppens a écrit :
Je ne sais pas où vous avez vu que le général Bernard confirmait de façon positive cette histoire de hussard noir.
J'ai en effet résumé bien trop vite et fort maladroitement une position que j'avais préalablement exposée dans le forum qui a depuis été supprimé.
Bernard ne parle pas de la capture du prussien. Par contre il indique bien qu'en allant chercher Grouchy, il y avait bien des tirailleurs près de l'endroit où il a lui même découvert les prussiens. Il ne précise pas à quel corps appartenaient ces troupes, ni l'heure à laquelle il fait cette découverte. Loben Sels place quand même le retour de Bernard auprès de Napoléon entre 2h et 3h.
Baudus quant à lui est très précis sur la capture d'un "maréchal des logis" et d'un "billet écrit au crayon" vers une heure de l'après midi.
Ce sont ces deux témoignages qui me conduisent à penser que Napoléon a bien été informé de l'arrivée des prussiens et qu'il a bougé le 6e corps en conséquence. Mais bien évidement j'ignore quand et où le 6e corps se trouvait et je constate avec vous qu'il ne se trouvait pas là où il aurait fallut être pour arrêter Bulow.
Je donne particulièrement de crédit à ces deux témoins qui ont tous les deux fait de sévères critiques sur la conduite de Napoléon à Waterloo et je ne comprendrais pas pourquoi ils mentiraient pour défendre un Napoléon qu'ils critiquent par ailleurs (et notamment Baudus qui dénonce longuement les mensonges de Napoléon)
"Bernard Coppens a écrit :
Il est établi que Domon et Subervie n’ont pas été envoyés à la rencontre des Prussiens
Tout dépend de ce que l'on entend par "envoyés à la rencontre". Taylor indique que 2 corps de cavalerie lui ont fait face toute la journée (face à Papelotte) et ont envoyés quelques partis dans la direction d'où venaient les prussiens. Mais il est évident que le gros des troupes de Domon/Subervie n'a pas dépassé le bois de Paris avant que les prussiens ne débouchent. Il est aussi évident que ces troupes n'ont pas participé à l'attaque contre les anglais (ni à la défense de la grande batterie pourtant attaquée par la cavalerie anglaise vers 13 heures) ce qui serait surprenant pour des troupes qui seraient restées en réserve jusqu'à l'arrivée des prussiens vers 16h (même remarque pour le 6e corps)
"Bernard Coppens a écrit :
Taylor parle d’un officier prussien accompagné d’une patrouille, et non de « plusieurs émissaires prussiens ».
Taylor parle d'un seul officier, mais Ingilby de la Royal Horse Artillery qui se trouvait en réserve derrière la cavalerie de Taylor parle bien de plusieurs officiers prussiens.
"Bernard Coppens a écrit :
Damitz écrit que les Prussiens n’avaient pas connaissance du fait qu’un de leurs hussards aurait été capturé
Damitz n'affirme pas non plus que le fait est faux. Je doute que dans une bataille de l'ampleur de Waterloo on ait tenu les comptes de chaque prisonnier et que le rapport en soit parvenu à Damitz, surtout si le hussard a sans doute été libéré par les français dans la confusion de la retraite. D'autant plus si comme l'indique Napoléon, ce hussard s'est montré fort bavard, il y a fort à parier qu'il ne s'en serait pas vanté non plus.