Tonnerre récidive par deux posts assez longs et savants, après quoi j'interviens pour la première fois :
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François Delpla
Sujet du message: Re: La santé d'Hitler
MessagePosté: 04 Mai 2011 15:57
Le diagnostic de psychose paranoïaque me semble, dans l'état assez faible de mes compétences (mais je me soigne), lui aller comme un gant. Il y a aussi un moment déclencheur, trop souvent inaperçu (de Kershaw entre autres) : novembre 1918. C'est narré dans Mein Kampf, en termes évidemment édulcorés et honorables. Une haine pathologique "du Juif" surgit alors, comme clé des maux humains en général et allemands en particulier. Elle va gouverner ses pensées et ses actes, tout en cohabitant avec une grande intelligence tactique.
Dans ses interventions suivantes, Tonnerre, outre une répétition inlassable, pédante et intolérante de sa définition de la folie, mais sans que le ton dégénère sauf, un peu, de sa part, banalise ainsi celle de Hitler :
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Il était incontestablement paranoiaque, comme pratiquement tous les dictateurs, mais la paranoia est typiquement une manifestation associée, comme le narcissisme, chez les psychopathes.
Je suis amené à préciser :
Citer :
MessagePosté: 05 Mai 2011 8:17
Les cas de grands psychotiques menant une vie apparemment normale sont légion.
La question est : cette vision très particulière des Juifs persécuteurs, panacée explicative des maux en tous genres, qui apparaît chez lui en 1919, l'éprouve-t-il vraiment ?
Tonnerre montre alors un refus d'écoute caractérisé :
Citer :
Tonnerre
MessagePosté: 05 Mai 2011 16:58
Bien évidemment, l'antisémitisme peut se manifester de façon pathologique chez des personnes présentant par ailleurs des troubles mentaux, mais il ne constitue en aucun cas une pathologie mentale en soi; j'espère que ce n'est pas ce que voulait dire M. Delpla, ce serait très surprenant de la part d'un historien.
Vu combien l'antisémitisme était répandu en Allemagne (et en France) fin XIXeme, première moitié du XXe, ce sont des populations entières qui auraient été affectées de pathologie mentale.
Ce qu'on peut retenir de ces deux premiers jours de débat (à compter du moment où j'y suis intervenu), c'est une incapacité satisfaite de Tonnerre à penser le rôle de l'individu dans l'histoire, une propension systématique à gommer le particulier.
Mais cette incapacité à débattre en tenant compte du point de vue et de l'apport de l'autre ne débouche pas encore sur un affrontement vif, en raison notamment de ma patience.