Malher a écrit :
je dois dire que je n'ai pas eu le courage de tout lire. Et puis, je n'ai rien compris...

C'est normal. Le but n'est pas de faire comprendre, mais de jeter de la suspicion, et de discréditer mon travail.
Je ne sais si vous avez lu mon livre, j'espère y avoir été plus clair que Monsieur Rollet dans son triste réquisitoire.
Le procureur du Pont de Sèvres commence par affirmer que j'ai prétendu fixer avec précison la position du 6e corps le 18 juin à 11 heures 30 du matin. Rien n'est plus faux. Il se fait qu'il y a un croquis sur mon site sur lequel j'ai situé la position du 6e corps telle qu'elle est donnée par Napoléon et tous les auteurs qui l'ont suivi, et la position de ce corps d'après la plupart des témoignages directs au début de la bataille, et "vers 16 heures en soutien de la droite du 1er corps".
Il se fait que sur ce grossier croquis, fait il y a dix ans avec des moyens rudimentaires à partir d'une carte trouvée dans un opuscule ancien sur la bataille de Waterloo, se trouve la mention "position des troupes au moment de l'attaque à 11 heures et demie du matin".
Il faut être bien malveillant pour, à partir de ce détail auquel je n'avais prêté aucune attention, affirmer que j'ai voulu tromper la terre entière et me traiter de "Tartuffe".
Le but de ce croquis était simplement de dire que le 6e corps n'était pas à gauche de la chaussée, comme Napoléon le dit dans son troisième récit (et comme l'ont répété tous les historiens), mais à droite de ladite chaussée.
Mais le procureur du Pont de Sèvres a trouvé là le point de détail à partir duquel il pensait pouvoir me traîner sur le banc d'infamie. Cela me fait penser au dicton oriental : "Quand le sage montre la lune… (1)".
(Et je m'empresse de préciser que je ne prétends pas, par cette évocation, me poser en détenteur d'une quelconque sagesse orientale…)
Donc, si l'on comprend que je n'ai jamais prétendu définir de façon précise la position du 6e corps à 11 heures 30 minutes et 27 secondes, la moitié de l'argumentation fulminante de Monsieur Rollet tombe, ou plus précisément, sombre dans le ridicule.
Monsieur Rollet aurait pu comprendre qu'il me faisait un mauvais procès, puisqu'il a écrit :
Citer :
Je relève toutefois, dans ses livres parus en 2004 et 2009, l’absence de carte censée indiquer la « bonne » position de cette troupe à 11h30, carte pourtant incluse sur son site internet depuis plusieurs années (Cf. lien ci-dessus).
Voilà que monsieur Rollet nous montre son absence de jugement ou sa mauvaise foi, puisqu'il feint de ne pas sentir la différence entre un site internet comportant des centaines et des centaines de pages, que je ne puis relire tous les jours, et un livre.
Non, monsieur Rollet, ce n'est pas "une carte censée indiquer la « bonne » position de cette troupe à 11h30", mais un petit croquis pour exprimer une simple idée, à savoir que le 6e corps ne s'est jamais trouvé à l'endroit indiqué dans quasi toutes les histoires de la bataille de Waterloo.
Et venir me chercher noise pour un "etc" laissé sur mon site, alors que je donne dans mon livre plein de sources, et même des sources jamais données auparavant, est un procédé particulièrement minable qui nous permet de mesurer l'élévation d'esprit de mon (néanmoins) honorable détracteur.
D'ailleurs, j'invite tous les lecteurs que n'aveugle pas un certain fanatisme, à relire ce que j'ai écrit sur la page :
http://www.1789-1815.com/waterloo.htmIls pourront après cela comprendre le bien-fondé des fulminations de Monsieur Rollet (du Pont de Sèvres).
La position des réserves n'est pas un détail anodin. Il en dit long sur le plan de bataille du chef de l'armée.
Si Napoléon modifie ce point essentiel dans ses récits successifs, ce n'est sûrement pas par hasard. Pour ceux qui feindraient de l'oublier, je rappelle que Napoléon était doué d'une intelligence hors du commun, et je ne puis pas croire qu'il considérait la position de ses réserves comme un point de détail sur lequel on peut avoir des doutes par la suite.

(1) "le procureur mord le doigt"...

La pièce à conviction :

Non, monsieur Rollet, ce n'est pas "une carte censée indiquer la « bonne » position de cette troupe à 11h30", mais un petit croquis pour exprimer une simple idée, à savoir que le 6e corps ne s'est jamais trouvé à l'endroit indiqué dans quasi toutes les histoires de la bataille de Waterloo.