démonstration fort intéressante en effet
on nous propose le plus souvent une vision inéluctable de l'histoire, de Waterloo à Ste Hélène, mais on néglige trop souvent de traiter des faits (ce devrait pourtant être le coeur de la démarche historique..); tout ceci n'a donc en effet tenu qu'à un fil et, surtout, à la décision (l'erreur ??) de Napoléon de rentrer sur Paris et d'abandonner le combat alors qu'il lui aurait été loisible de réorganiser ses troupes et de reprendre au moins la résistance... seule la grandeur d'âme de Napoléon (cf "c'est avec horreur que je fais la guerre") a décidé du sens de l'Histoire. (Fidel)
encore une fois je trouve votre approche intéressante : un vide reste certainement à combler dans la relation du contexte historico-militaire des derniers jours du 1er empire.
il ne s'agit pas de réécrire l'histoire mais de bousculer quleque peu le discours de la Norme officielle qui est un discours du renoncement et de l'absence d'ambition collective.
de fait, en faisant arrêter l'histoire à Waterloo, nous passons à côté d'une grande partie de la réalité du moment et en particulier de la capacité de résistance de notre peuple.. (...)
Le peuple - et pas seulement de Paris- était, je n'en doute pas, derrière l'Empereur, au moins parce qu'il craignait les futurs ravages de la 2è restauration; c'est pourquoi je trouve votre scénario très vraisemblable et que je continue d'affirmer que c'est Napoléon et lui seul qui a décidé du cours de l'Histoire et surtout de sa fin personnelle.
j'émets simplement des doutes sur la qualité des relais entre l'Empereur et ses soldats, son peuple : combien de cadres de l'armée auraient vraiment suivi cette nouvelle aventure, combien n'auraient pas à nouveau trahi ?? et sans leur fidélité, comment faire ? (Fidel)
Ces excellentes appréciations sur le compte rendu , non moins brillant de Bruno, prouvent à quel point cette avant-dernière bataille de l'Empereur ne nous a jamais incitée à rendre les armes.
En effet, au-delà de cette défaite purement militaire, il reste un enrichissant travail de réflexion sur la réorganisation des troupes après Waterloo, et l'immense espoir d'en découdre avec l'ennemi, eût-il pour chef Wellington !
Cher Fidel, je vous rejoins totalement dans votre réflexion ; à savoir qu'il ne faut surtout pas s'arrêter à Waterloo, et c'est là que l'Histoire, la grande, nous enrichit pleinement.
Quant aux cadres de l'armée, leur démotivation n'attendait peut-être que le sursaut du Chef suprême pour se trouver anéantie dans le même élan d'énergie et de détermination.
Mais voilà : l'Empereur n'avait-il pas cessé de leur accorder cette confiance, après le comportement que ces derniers lui avaient déjà infligé ?
Il eût été intéressant néanmoins d'en tenter l'expérience.
Ceci dit, malgré toutes les connaissances que nous pouvons avoir recueillies ici ou là à propos de cet épisode palpitant de la fin de l'épopée impériale, il ne faut pas perdre de vue que bien des éléments nous manquent encore pour tout appréhender parfaitement, et ces données là, c'est l'Empereur, et Lui seul qui les a emportées à tout jamais avec Lui.
Et encore ! Combien de fois ne s'est-Il point interrogé sur les raisons d'une issue aussi malheureuse ?!
Un grand merci à Bruno pour cet exposé très intéressant, ainsi qu'à Fidel pour sa réflexion que je partage totalement.
Les différents points évoqués par Bruno dans ce sujet méritent grandement d'être relus, tant ils suscitent de développements.
J'y reviendrai avec grand plaisir, quand le temps me laissera un peu plus de loisirs.
Bonne journée à vous deux, ainsi qu'à notre Duc, s'il passait par ici prochainement.
