Ce Maréchal, né un 25 Avril 1767 à Bar-le-Duc, bien connu pour avoir enduré quelques 27 blessures au cours des guerres de la Révolution et de l'Empire, se distingua lors de toutes les Campagnes du Consulat et de l'Empire, excepté celles du Portugal et de l'Espagne.
En effet, après avoir activement participé au siège de Gênes, lors du franchissement des Alpes par Bonaparte, il s'illustra en Italie, en Décembre 1800, en s'emparant d'une batterie autrichienne.
Cinq ans plus tard, en Février, à la veille de la formation de la troisième coalition, il se vit remettre le titre de commandant en chef des Grenadiers réunis, qui n'étaient autres que ces Soldats d'élite nommés "Les Grenadiers d'Oudinot' ...
Au cours de cette même année, il se distingua avec succès à Wertinge, Amstetten, Hollabrünn et Vienne, avant de contribuer à la victoire d'Austerlitz.
En 1806, il brilla encore durant la Campagne de Prusse, et l'année suivante, c'est par une extraordinaire charge de cavalerie qu'il enleva Ostrolenka.
Friedland en Juin 1807 le couvrit de gloire face à l'ennemi russe ; et, c'est le 25 Juillet 1808 que l'Empereur le fit Comte de l'Empire.
1809 le rendit redoutable face à l'ennemi lorsqu'il commandait sa troupe désormais surnommée "la colonne infernale".
Il se signala encore en 1809, durant la Campagne d'Autriche, à Ebersberg et à Essling.
C'est encore lui qui remplaça le Maréchal Lannes, mis hors d'état de combattre, où l'Empereur lui reconnut autant d'intrépidité que de savoir...
A Wagram, il fit de nouveaux prodiges, en allant au-delà des ordres reçus de l'Empereur pour finalement contribuer à la victoire finale.
L'Empereur reconnaissant lui remettra son bâton de Maréchal le 12 Juillet 1809.
A ce tempérament intrépide qui lui fut reconnu même de ses adversaires, le Maréchal Oudinot démontra un savoir-faire qui lui permit d'accéder à des missions plus souvent diplomatiques que militaires.
Une ombre au tableau de ce brave Maréchal : son indécision lors des Cent Jours qui l'amena à abandonner Napoléon ...
Le héros des campagnes napoléoniennes resté fidèle à sa ville natale où il acquit propriétés et industries, n'aura de cesse d'oeuvrer en faveur de son développement.
Réciproquement, la population barisienne réserva toujours le meilleur accueil à "l'enfant du pays", qui termina sa longue vie au poste de Gouverneur de l'Hôtel royal des Invalides, où il mourut dans l'exercice de ses fonctions à l'âge de quatre-vingts ans.
Une exposition lui est consacrée au Musée de Bar-le-Duc, jusqu'au 12 Octobre 2008.
