Pour reprendre le fil des pensées de Napoléon, il faut se souvenir qu'il avait toujours désiré l'union par l'action, par les réalisations dans tous les domaines, pour la paix au dedans, pour la défense contre l'ennemi, pour le travail, pour le bien-être, pour le développement des "Lumières".
Mais à tout ceci, en même temps, il fallait une "autorité", parce-que la terre tremblait encore de la fièvre des factions et des passions contraires ...
Ecoutons l'Empereur parler, devant son Conseil d'Etat, en Décembre 1812 :
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C'est à l'idéologie, à cette ténébreuse métaphysique qui, en recherchant avec subtilité les causes premières, veut sur ces bases fonder la législation des peuples, au lieu d'approprier les lois à la connaissance du coeur humain et aux leçons de l'Histoire, qu'il faut attribuer tous les malheurs qu'a éprouvés notre belle France.
Ces erreurs devaient et ont effectivement amenés des hommes de sang. En effet, qui a proclamé le principe d'insurrection comme un devoir ? Qui a adulé le peuple en le proclamant à une souveraineté qu'il était incapable d'exercer ? Qui a détruit le respect et la sainteté des lois , en les faisant dépendre, non des principes sacrés de la justice, de la nature des choses et de la justice civile, mais seulement de la volonté d'une assemblée composée d'hommes étrangers à la connaissance des lois civiles, criminelles, administratives, politiques et militaires ?"Ceci ne vous semble pas écrit d'hier ?
