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Technicien chef |
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Inscription : 20 Juin 2008 15:29 Message(s) : 110
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Capitaine, adjudant de place, chevalier de la Légion d'honneur, né à Versailles.
Fils d'un ancien militaire distingué par ses talents et sa bravoure. Rongeat, qui avait un goût décidé pour la carrière des armes, entra le 8 août 1804, avant d'avoir atteint sa quatorzième année, dans le 112ème régiment d'infanterie de ligne. Le 14 juin 1809, n'étant encore que fourrier, pendant la bataille de Raab, il se précipita l'un des premiers dans les retranchements de l'ennemi, qui furent enlevés à la baïonnette. Vingt-deux jours après, à Wagram, il eut le bras droit emporté par un boulet, au moment où, pendant une charge de la cavalerie ennemie, il était occupé à maintenir le bon ordre dans les rangs. Quoique mutilé et souffrant cruellement de sa blessure, il ne voulut point quitter son poste, et continua de combattre, jusqu'à ce qu'affaibli par la perte de son sang il tomba parmi les morts. L'extrême bravoure qu'il déploya dans cette circonstance lui fit perdre la récompense qu'il avait méritée ; ses chefs croyant qu'il avait cessé de vivre, accordèrent à un autre la décoration qui devait être le prix de sa belle conduite.
Admis comme lieutenant à l'Hôtel des Invalides, le 3 juillet 1812, le brave Rongeat y jouissait du repos des guerriers, lorsque les désastres de la Grande Armée réveillèrent chez lui le désir de servir de nouveau sa patrie. Oubliant sa blessure, il court rejoindre les anciens compagnons de sa valeur, et s'élève rapidement par de brillants exploits au grade de capitaine. Anvers, assiégé par les coalisés, devint pour lui un théâtre glorieux, où il montra autant d'habileté que de courage : il n'avait encore que vingt-trois ans, et cependant le conseil de défense n'hésita pas à lui confier les postes les plus importants. Chargé successivement du commandement des forts Ferdinand et Lasalle, en avant du camp retranché, sa vigilance, son activité et son ardeur belliqueuse furent plus d'une fois funestes aux assiégeants.
Rentré dans ses foyers, après la ratification du traité de paix, cet officier reçut l'étoile de l'honneur qu'il était allé une seconde fois conquérir par son dévouement : il fut alors nommé capitaine-adjudant de la place de Paris et fut employé activement dans ce grade jusqu'au 1er août 1815. Ayant toujours présent à l'esprit et dans notre coeur, un souvenir ému pour tous ces soldats, sous-officiers et officiers qui furent les chevilles ouvrières de cette Grande Aventure.  VIVE L'EMPEREUR!!! 
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