Inscription : 13 Nov 2007 13:45 Message(s) : 1915
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Tout d'abord simple Capitaine, devenu Commandant après le 19 Octobre 1793, Napoléon ne tarda pas d'impressionner l'entourage de Salicéti, notamment Barras et Fréron, tout autant par son orthodoxie politique, que par sa compétence technique : il semblait connaître réellement ce dont il causait ...
D'ailleurs, les nombreux courriers que Napoléon rédigea, ainsi que les non moins nombreux plans qu'il soumit aux autorités entre Septembre et Décembre 1793, témoignent d'une inlassable énergie et d'une incontestable perspicacité sans faille :
Tout en imposant son plan, il envisageait toutes les éventualités, en étudiait toutes les tournures au détail près, prenant note de toutes les données nouvelles pour pouvoir se remettre en cause continuellement ...
Dans le même temps, sur le terrain, il réussissait le tour de force impressionnant, consistant à examiner tout le matériel disponible, et faire la chassse à celui manquant ici et là ...
Il pensait vite, se levait tôt, et se couchait tard...
Et le plan de Napoléon, consistant à soumettre "le petit Gibraltar" connut le succès escompté, puisque la flotte britannique évacua bel et bien l'intérieur du port, quand ses chefs se rendirent compte que c'était l'artillerie française qui, dorénavant, en commandait l'entrée ...
Napoléon fut bien l'organisateur et le coordinateur de l'attaque finale du 17 Décembre, tout en prenant également part au combat ...
En récompense de ses services et du combat mené avec brio, Napoléon fût nommé Général de Brigade le 22 Décembre de la même année, et, peu après, placé à la tête de toute l'artillerie de l'Armée d'Italie !...
... A vingt-quatre ans seulement ! ...
Pour un artilleur qui n'était soi-disant pas de "premier ordre", il me semble que sa position était plus qu'enviable ...
Pour illustrer cette affirmation : au moment de cette victoire, Saliceti, Barras, Fréron et Dugommier tentèrent de s'en attribuer le mérite, sans aucuns scrupules ....
Pour conclure, et rétablir la vérité, honteusement réfutée dans d'autres lieux, ,les aptitudes précoces de Napoléon, tout-à-fait étrangères aux circonstances à cette époque puisqu'il n'avait que seize ans, je remonterai encore un peu le temps, pour rappeler si besoin en était, que le jeune Napoléon fit partie d'un petit groupe de seulement dix-sept élèves, autorisés à passer l'examen final, en 1785, après un an seulement, au lieu des deux années généralement requises à l'Ecole Royale Militaire.
Son classement de quarante-deuxième sur cinquante-six, s'entendant au niveau national, est loin d'être médiocre !...
Il devînt d'ailleurs l'un des plus jeunes cadets à recevoir l'épaulette d'Officier, et fut le seul dans les sous-lieutenants d'artillerie corse !...VIVE LES ARTILLEURS QUI NE SONT PAS DE PREMIER ORDRE !! 
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