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 Né en 1788, canonnier de la marine française, participant à la bataille de Trafalgar, où il sera blessé d’un coup de hache d’abordage, condamné à mort pour insubordination , sera sauvé par le général comte Philippe de Ségur.
En 1807, il s’enrôle dans les hussards de l’armée d’Italie.
En 1809 il participe à la bataille de Wagram où il sera fait prisonnier par les hongrois.
En 1811 libéré, il rejoint son régiment à Hanovre et est fait maréchal des logis.
On le retrouvera lors de la campagne de Russie et sera blessé d’un coup de lance lors du passage de la Bérézina.
Pendant les Cent Jours il rejoint l’Empereur et fera partie de l’état-major de Grouchy, il sera fait lieutenant.
Après la défaite de Waterloo le voilà demi-solde et embarqué dans le commerce de chevaux mais devra quitter la France pour des raisons pas très nettes liées à son négoce.
En 1819 il est en Italie, puis en Égypte où il se présente à Mehmet Ali vice-roi d’Égypte, comme colonel Sève.
Fils d’un tondeur de draps et d’une brodeuse lyonnaise, Joseph Sève sera mieux connu comme Soliman Pacha.
Mehmet Ali lui confie, sous l’autorité de son fils Ibrahim, la formation d’une armée égyptienne nouvelle. A Assouan naîtra la première école d’officiers avec 500 mamelouks.
Plusieurs campagnes avec Ibrahim, l’oppose aux grecs et aux turcs (Péloponnèse 1824-1827 et Palestine 1833).
En 1826, en Grèce, il enlève Sidi ou Setti Maria qu’il épousera.
Après avoir été fait aga, bey et ensuite pacha il s’attachera à la réforme du pays : administration, équipement etc.
Fait généralissime par Mehmet Ali, Soliman Pacha restera à la tête de l’armée égyptienne jusqu’à sa mort.
En 1839 les premières études, avec les saint-simoniens, pour le percement d’un canal de Suez n’aboutiront pas.
En 1845/46, accompagnant Ibrahim pour une cure dans les Pyrénées orientales et sera décoré Grand officier de la Légion d’Honneur par le roi Louis-Philippe.
Il voyagera en Angleterre, Belgique, Hollande.
Le 11 mars 1860 Soliman Pacha meurt d’une crise de rhumatisme aigu.
Son arrière petite fille épousera le roi Fouad 1er, petit-fils de Mehmet Ali et en 1936 donnera naissance à Farouk 1er.
Une anecdote:
Lors de manœuvres de tirs, Soliman Pacha admirant la précision de ses troupes, s’éloigna pour mieux les observer et leur faisant face, il commanda de faire feu.
Il sentit son cheval tressaillir et se rendit compte que ses mamelouks avaient tirés sur lui pour l’assassiner.
Il fonça au milieu des rangs et avec sa cravache frappa à tour de bras épaules et visages, tout en injuriant les mamelouks qui reculèrent. Il leur cria que s’ils n’étaient pas capables de tuer leur homme à cette distance ils devront recommencer la manœuvre et audacieusement il se planta devant son bataillon et en leur faisant face ordonna de charger, de mettre en joue et de faire feu. Cet héroïque mais fou défi eut comme résultat de voir ses hommes lâcher leur armes et accourir à lui en l’acclamant et demandant pardon. Sève venait de conquérir les cœurs et les mamelouks lui jurèrent obéissance et fidélité totale.
Oui, Sève à été un grand administrateur. On m’a dit que sa maison et son mausolée sont encore visibles dans la vieille ville du Caire.
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«Les esprits sont comme les parachutes, ils ne fonctionnent que lorsqu'ils sont ouverts.» Pierre Desproges
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