Bonjour,
Je me suis accordée le plaisir de relire cette conversation sur Waterloo, en appréciant au passage les remarques toujours très sensées de Bruno, associées à un esprit non perturbé par de sempiternelles "à-priori" que l'Histoire nous relate.
Mais l'Histoire, ne la connaissons-nous globalement, peu fiable, dès l'instant où il s'agit d'en pénétrer les inextricables tenants et aboutissants d'un fait avéré comme la "défaite" de Waterloo ?
L'objectivité de certains auteurs laisse parfois à désirer, et dans ce cas, certainement vaut-il plus se méfier de ceux qui n'ont ni vu, ni entendu, que de ceux qui, témoins vivants, ont pu rapporter, sous la signature de leur sincérité, quelques propos, quelques images, à tout jamais immortalisés dans leur esprit ...
Nous l'avons dit et redit, l'Empereur ne pouvait plus se fier à quiconque, et en cela Il avait parfaitement raison ..
Il suffit, en effet, de se rappeller l'incompétence du Ministère de la Guerre à cette époque, pour avoir proposé à l'Empereur des choix aussi pitoyables que celui de placer à la tête d'un régiment, un colonel précédemment évincé pour cause de faiblesse et de lâcheté !!
Toutes les propositions émanant du Ministère de la Guerre, durent donc être soigneseument vérifiées, pour une meilleure assurance du choix des Officiers.
Ceci est une chose, ... parmi tant d'autres...
A ce titre, Monsieur le Comte Flahaut reçut de l'Empereur la tâche délicate de l'ensemble du travail regardant le personnel militaire.
M. de Flahaut a laissé quelques notes sur la campagne de Waterloo ....
L'écriture ne faisait pas partie de ses passe-temps favoris, mais lorsqu'il s'y attachait, c'était toujours en réaction de faits dont il avait été témoin, et sur lesquels il tenait à rétablir une vérité précédemment contestée ...
Dans ses écrits, sa préoccupation première n'était point de se faire valoir, mais bien plus de se montrer tel qu'il s'était toujours comporté , auprès de Celui auquel il s'était dévoué entièrement ...
Ainsi, il écrivit sur le comportement du Maréchal Ney, racontant les évènements mieux que personne d'autre, puisque M. de Flahaut s'était trouvé présent aux Quatre-Bras, comme le lendemain matin à Fleurus, auprès de l'Empereur ...
Il évoquait également les ordres données à Grouchy :
"Poursuivez les Prussiens l'épée dans les reins, ne les perdez pas de vue, et communiquez toujours avec moi par votre gauche" ...
Ces dernières paroles, relate M. de Flahaut, sont restées gravées dans ma mémoire ...
Aussi, l'étonnement fût grand lorsque, sur le champ de bataille de Waterloo, au lieu du Corps d'armée de Grouchy ce furent les troupes prussiennes qui arrivèrent...
