Ce documentaire m'a beaucoup intéressé.
Il allie la rigueur scientifique à des reconstitutions sur base de témoignages d'époque.
Le tout ne manque pas d'allure et fourmille d'anecdotes instructives ou émouvantes.
L'évocation du cannibalisme qui marqua la fin de la déroute, aux portes de Vilnius, donne froid dans le dos.
Et quand on entend le comédien qui campe Napoléon dire que la Grande Armée ne comptait que 140.000 hommes parlant français et que les pertes pour la France sont estimées à quelque 50.000, soit six fois moins que celles de l'armée russe, on se dit que la propagande impériale s'illusionna jusqu'au bout.
Le résultat des fouilles archélogiques menées sur place a pu prouver que ce sont la faim, le froid et l'épuisement qui eurent raison des derniers défenseurs de Vilnius et non, comme on l'a longtemps cru, les Cosaques.
On peine à imaginer les derniers instants de ces malheureux, à bout de force, abandonnés de tous et si loin de leurs foyers.
