N'ayant plus le livre en possession, il m'est difficile de vous répondre avec toute la précision voulue.
Néanmoins, je crois me souvenir qu'il n'y a effectivement pas d'aveux formels, mais de simples allusions dans les échanges épistolaires que Montholon a eu avec Albine après le départ de celle-ci.
Le comte y évoque à mots couverts ses projets et s'en justifie par l'amour fou qu'il portait à son épouse.
Soucieux de ne point se trahir, il veilla à ce que les quantités d'arsenic soient très faibles et interrompit à plusieurs reprises son oeuvre criminelle.
Ces pauses semblent en tout cas correspondre avec les périodes de rémission dans l'évolution de l'état de santé de l'Empereur.
Enfin, peu de temps avant sa mort, Montholon éprouva le besoin de se confier à sa fille aînée en terminant sa lettre par cette formule lapidaire :
"Je recommande mon âme à Dieu, car elle en a bien besoin."
Une phrase en apparence anodine, mais que l'on pourrait interpréter comme une espèce d'aveu destiné à soulager sa conscience...
