BRH a écrit :Pour ce qui est de l'article sur Weygand, merci de préciser dans le sujet en question en quoi on y frôlerait la fiction. Cela serait intéressant à plus d'un titre.
J'ai écrit "frisant
parfois la fiction"... ce que je ne mets pas à votre actif.
Peut être ai-je été sévère en employant ce mot "fiction" ?..."anticipation" aurait-il mieux convenu?... Celà est d'ailleurs sans importance.
BRH a écrit :Mettons de côté l'effort de Reynaud pour obtenir l'ouverture de négociations avec Mussolini
Pas d'accord !... c'est le motif majeur de sa visite à Londres.
A son retour, le 26 mai à 22 heures, Reynaud avait convoqué à son domicile, Edouard Daladier, Paul Baudoin et Charles Roux.
Il leur a fait part de sa conférence à Londres avec Churchill, Halifax, Eden et Beaverbrook au cours de laquelle une discussion s'était engagée sur la nécessité de faire quelque chose pour tâcher de maintenir l'Italie dans sa non-belligérance. Aucune conclusion n'avait été atteinte.
Ce soir là Reynaud n'a parlé à ses hôtes de rien d'autre...
Alors, pour ce qui est du contenu de
l'Annexe confidentielle. Cabinet de guerre, n° 140, 26 mai 1940, Arch. Cab. de guerre 65/13Je ne connais pas ce document... l'avez-vous consulté vous-même?
Donc je me dispense de tout commentaire et je vais tâcher d'en savoir davantage...
Cependant, bien qu'il me soit nécessaire de revoir la chronologie des faits qui ont précédé l'Armistice, j'émets une hypothèse que peut-être vous pouvez m'aider à résoudre:
<<Ne peut-il y avoir confusion entre une offre de paix de la part des allemands et une réponse de ces derniers à une demande de proposition de conditions d'Armistice ?>>
BRH a écrit :En outre, il est erroné de prétendre que Gort et Blanchard aient mis au point un plan de retraite vers la côte aux premières heures de la matinée. En effet, c'est en début de l'après-midi qu'il est question d'amener Reynaud à cautionner l'ordre de repli vers la côte donné à Gort. Le texte finalement signé par Reynaud est téléphoné à Weygand à 16 h 05. Arch. Cab. de Guerre 65/18.
Je ne prétends rien...
Le 24 mai, dans un message adressé à Lord Ismay, Churchill avait critiqué Lord Gort, reprochant à ce dernier, entre autres motifs, de n'avoir pas suivi Weygand et d'avoir donné l'ordre au général Franklyn d'abandonner le secteur d'Arras avec les 5ème et 50ème divisions...
Le 25 mai à 7 heures John Dill met Gort au courant de l'évolution préoccupante du front tenu par les belges dans le secteur de Courtrai (effectivement les lignes belges craquèrent au cours de la soirée entre Geluwe et la Lys)
Peu àprès 18 heures Gort prit l'nitiative d'agir et en fit part à son chef d'état major Pownall.
Allant à l'encontre des ordres reçus, il fit replier les 5ème et 50ème divisions du Sud pour les mettre à la disposition du général Brooke dangereusement découvert suite à l'éclatement des lignes belges.
Londres convint qu'il n'y avait plus aucun doute: il fallait approuver l'initiative de Gort.
Le 26 mai, Eden envoyait un télégramme à Gort en ces termes " Si les informations reçues sont exactes, une seule possibilité vous reste: la mer."
Mais aux premières heures de ce 26 mai, les plans préliminaires étaient déjà faits...
Le général Brownrigg avait été chargé d'organiser l'évacuation de toutes les unités des services qui pourraient gêner le repli ultérieur des hommes du front.
En accord avec le général Blanchard, fût admis le principe d'un repli derrière le canal de la Lys en vue de l'établissement d'une tête de pont qui devait faire face aux allemands avec pour objectif de tenir le plus longtemps possible sans se replier.
Pour ce qu'il en est de l'implication de Reynaud dans ce scénario là, tel qu'il en ressort du contenu des "Archives Cab. de Guerre 65/18".... là, vraiement, pour l'instant, je suis totalement ignorant sur ce sujet !...