Il commence par un gros mensonge, le fait que le « problème juif » soit alors abordé pour la première fois. Cela dément un certain nombre d’éléments rassemblés par Bruttmann et Joly. Par exemple (Joly p. 71), d’après le journal de Jacques Bardoux (entrée du 13 juillet), Alibert avait proposé dès juillet un statut des Juifs et Laval s’en était « sorti » en proposant qu’on se contente de réserver certains emplois aux fils de Français, ce qui fut fait dans la loi du 17 juillet. Il est tout à fait invraisemblable que l’occupation de la France par le Troisième Reich n’ait pas fait surgir une telle question avant le troisième mois. Mais ce qui démontre le mieux l’imposture, c’est l’incohérence entre le mal et le remède. Que le général von Stülpnagel, petit rouage d’une grande armée commandée en chef par Adolf Hitler, ait jugé à propos d’interdire aux Juifs d’entrer dans sa zone de commandement, voilà qui n’a rien d’inattendu et ne saurait passer pour le prélude d’une extension de la législation allemande en pays occupé !
boisbouvier a écrit : Le général de La Laurencie (...) a joué un rôle central dans l'édiction du statut du 3 octobre. C'est lui qui a averti le gouvernement du projet allemand d'appliquer les lois de Nuremberg en zone occupée mettant ainsi la pression au sujet de cette édiction.
Mardi 10 septembre
(...)
Au Conseil des ministres, le problème juif est examiné pour la première fois. les Allemands le soulèvent en territoire occupé. Une lettre du général de la (sic) Laurencie nous indique les mesures qu'ils viennent de prendre. En particulier, ils interdisent tout retour de Juifs dans la France occupée. Des décisions beaucoup plus graves sont à craindre à bref délai. Il devient de plus en plus évident que -malgré la répugnance de la presque unanimité du Conseil- si nous continuons de nous abstenir de toute intervention sur cette question, les Allemands vont prendre en zone occupée des décisions brutales, peut-être même étendre purement et simplement à la France occupée l'application de leurs lois raciales.
si nous continuons de nous abstenir de toute intervention sur cette question, les Allemands vont prendre en zone occupée des décisions brutales, peut-être même étendre purement et simplement à la France occupée l'application de leurs lois raciales.
boisbouvier a écrit :L'esquive, vous dis-je, toujours l'esquive.
boisbouvier a écrit :
Je croyais que la bonne éducation consistait à dire à quelqu'un en quoi et pourquoi il se trompait sans lui dire qu'il se trompait afin qu'il le découvre par lui-même et non par ces épithètes offensants.
Que veut dire ce charabia ?
nous discutions, croyais-je, d'un document précis.
Comment le lis-tu ?
en quoi affine-t-il ta vision antérieure ?
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