par BRH » Jeudi 17 Juin 2010 10:12:34
3ème DLC :
IIIe ARMEE (Général Condé) :
3e DLC (Général Petiet).
1re Brigade de Spahis (Colonel Jouffrault) comprenant le 6e régiment de Spahis Algériens et le 4 régiment de Spahis Marocains.
Le 10 mai, alertées, les DLC entre 7 heures et 7 heures 30 sont en mouvement. A _ heures les éléments d’avant-garde franchissent la frontière en exécution de la manœuvre DYLE.
Toute la cavalerie doit se porter, à travers le terrain accidenté des Ardennes, au plus vite le plus loin possible à la rencontre de l ‘ennemi, et mener une action retardatrice pour couvrir la mise en place et le renforcement des forces sur la position de résistance. Elle devra, renforcée d’unités du génie, faire jouer toutes les destructions.
IIIe ARMEE :
3e DLC avec les 22 et 25e GRCA et les 13, 45 et 65e GRDI, 1re BS avec le 61e GRDI doivent déboucher du front de la frontière française de la frontière belge à l’ouest jusqu’à la Moselle à l’est, avec la mission de retarder l’avance ennemie, de couvrir les destructions à effectuer au Luxembourg et de tenir, à 20 kilomètres environ, la ligne L. 1 : GRASS, KAHLER, HOLZEN, BERTRANGE, débouché sud de Luxembourg, HESPERANGE, BETTEMBOURG.
Quatre groupements doivent exécuter la manœuvre :
Groupement IV (Colonel LESAGE) de la frontière belge, en liaison avec la 2e DLC à sa gauche, à la ligne SAULNES, PETANGE, HIRANGE, ferme WINDHOF.
Groupement III (Colonel JOUFFRAULT) de la ligne précédente à la ligne BELVAUX, SOLEURE, RECKANGE, RECKENTHAL.
Groupement II (Colonel La FEUILLADE) de la ligne précédente à la ligne DUDELANGE, BETTEMBOURG, lisière nord de SCHEID.
Groupement I (Général MAILLARD) de la ligne précédente à la Moselle.
Vers 7 heures les unités sont à la frontière dont l’ordre de franchissement est donné à 7h50. Les premiers éléments sont au contact dès qu’ils ont franchi la frontière car les objectifs à atteindre sont déjà dépassés par les forces allemandes qui ont envahi le Luxembourg en masse.
La marche en avant est retardée par les barricades édifiées sur toutes les voies d’accès, les itinéraires accessibles aux chars semés de mines, les nombreuses résistances de groupes francs et de civils armés. Pour progresser, il faut forcer ou tourner les résistances.
Toute la journée les combats sont extrêmement durs contre un ennemi qui se renforce sans arrêt. A 21heure l’ordre de la 3ème DLC est de tenir la ligne TETANGE, ESCH-SUR-ALZETTE, EHLERANGE, KIRCHBERG. La mission de la cavalerie devient de couvrir, le plus loin possible, la position avancée de LONGWY et d’assurer la sécurité des C.A. engagés à l’ouest de la Moselle.
Le déséquilibre des forces en présence est impressionnant, ce sont 7 divisions blindées (dont 2500 chars environs) qui avancent pratiquement côte à côte :
39e Pz. K. : 5 et 7e Pz. D. Axées sur YVOIR et DINANT.
41e Pz. K. : 6 et 8e Pz. D. Axées sur MONTHERME et NOUZONVILLE.
19e Pz. K. en fer de lance qui, au soir du 10 mai, a :
2e Pz. D. au nord axée sur TINTANGE, LIBRAMONT, BOUILLON,SEDAN. Ses avant-gardes sont à MENUFONTAINE.
1re Pz. D. au centre axée sur MARTELANGE, NEUFCHÂTEAU, BERTRIX, BOUILLON, SEDAN. Ses avant-gardes font la fonction à FAUVILLERS, WITRY avec un bataillon de l’IRGD qui y a été déposé au matin de l’attaque par avions.
10e Pz. D. au sud axée sur ARLON, FLORENVILLE a atteint la ligne RULLES, TINTIGNY, SAINTE-MARIE, FRATTIN.
Les 34 et 76e I.D. opèrent au Luxembourg.
Le 13 mai :
La 3e DLC et la 1re B.C. s’emploient à rétablir la situation de la 58e DI en difficulté dans le secteur de LONGWY.
Le 14 mai :
La 3e DLC et la 1re B.S. retirées du front sont derrière la ligne Maginot.
Le 15 mai :
La 3e DLC passe à la IIe Armée pour se porter immédiatement à l’ouest à la disposition du détachement d’Armée Touchon (futur VIe Armée) qui doit rétablir la liaison entre les II et IXe Armée. La 5e DLC, la 1re B.C. et la 3e B.S. sont affectées à ce détachement.
La 3e DLC fait mouvement à partir de 13 heures, du secteur de LONGWY sur JUNIVILLE au sud de RETHEL. Elle est placée sous les ordres de la VIe Armée Touchon et mise à la disposition du 41e CA. La 5e brigade de Cavalerie à cheval rejoindra la division 15 jours plus tard sur la Somme.
Le 16 mai :
L’escadron AMD Weygand du 3e RAM et 2 escadrons motocyclistes sont poussés sur ROZOY-SUR-SERRE et LIART. Le 2e RDP rejoint SISSONNE et LIESSE.
Les 10e et 44e DI débarquent, elles doivent tenir l’AISNE. Vers 16 heures les escadrons de découverte du 3e RAM se sont établis à DIZY-LE-GROS (28 km est de LAON) où ils sont assaillis par une centaine de blindés surgissant inopinément par le sud. Un combat inégal s’engage avec quelques AM, les motocyclistes sont mitraillés à bout portant, canonnés, écrasés. A 16h30 le combat est terminé et le groupe anéanti. Deux AM sont sacrifiées en allant alerter les 3 détachement qui défendaient les ponts de la SERRE depuis le matin. Le lieutenant Tenzini Parvient dans la nuit à ramener son peloton moto après avoir attaqué le flanc du dispositif ennemi et mis 3 chars légers hors de combat.
Le détachement Rouzée après une reconnaissance sur MONTCORNET est attaqué à 15 heures à 3 reprises. Il saborde le matériel qu’il est impossible de dégager et, à travers bois ramènera le personnel dans les lignes le 17 mai vers 14 heures.
Ses blindés anéantis, le Capitaine Weygand réussit à rejoindre, à travers champs avec 3 cavaliers, ce qui reste du 3e RAM. Le Commandant de la Motte-Rouge, nouveau chef du 3e RAM, est laissé pour mort à DIZY-LE-GROS.
Le 17 mai, le Colonel Lafeuillade, commandant la 13e brigade mécanisée, est mis à la disposition de la 4e DCR pour appuyer et exploiter l’attaque des chars sur MONTCORNET et, en suivant leur sillage, sauter sur les ponts de la SERRE. Ses unités épuisées, le Général Petiet limite la mission de la 13e BC à tenir le canal d’assèchement de SISSONNE. Elle ne devra pas, sans ordre formel de sa part, exposer d’importants éléments loin en avant de son front et de façon aventurée.
Par ordre, du 18 mai 8 heures du Général Touchon, la 3e DLC doit, en cas de poussée ennemie, exécuter une action retardatrice sur l’axe LAON-SOISSONS pour protéger l’installation de la 28e DI sur le canal de l’AILETTE (sud de LAON). En raison de la faiblesse de ses effectifs à disperser sur un front de 15 km, le Général Petiet envoie seulement à l’est et sud-est de LAON le II/2e RDP à ATHIES et le I/2e RDP à ARDON. Il consent à mettre, sous certaines conditions, l’artillerie (72e RA) à disposition de la 4e DCR pour l’attaque fixée au lendemain en direction de CRECY-SUR-SERRE.
La 4e DCR attaque le 19 mai à 14 heures, elle parvient sans difficulté aux ponts de la SERRE qu’elle ne peut franchir n’ayant pas les moyens de génie nécessaires et perd des chars sous le feu des armes antichars embusquées sur l’autre rive. Dans la soirée elle se retire au sud-est de LAON sous de violents bombardements aériens qui lui infligent des pertes. La DCA de la 3e DLC abat 3 avions ennemis.
La nuit du 19 au 20 mai s’écoule dans l’atmosphère d’insécurité.
La 3e DLC appuyée par la 28e DI, reçoit la mission de barrer la trouée de LAON.
Le 20 mai, pressée sur son flanc droit, la 4e DCR a l’ordre de se replier sur l’AILETTE avec la 3e DLC. Le I/2e RDP protège le mouvement et livre un rude combat dans les faubourgs sud de LAON. Le 27e RA sous la protection du 10e Cuirassiers repasse au sud de l’AILETTE, le mouvement terminé à 15 heures les ponts sautent.
Le 21 mai, la 3e DLC passe aux ordres de la VIIe Armée et après regroupement fait mouvement sur BEAUVAIS.
Les unités de la VIIe Armée s’installent sur la SOMME. Le 22 mai la 3e DLC est poussée à l’ouest de l’OISE puis dans la région de la forêt de THELLE où ses unités arrivent le 23 mai entre 9 et 10 heures.
Le 22 mai, dans la journée est constitué, dans le cadre de la VIIe Armée, un groupement A aux ordres du Général Altmayer qui prend le commandement le 23 à 0 heure. Il comprend le 10e CA avec ses 2 divisions (7e DIC, 5e DIC), la 3e DLC, Général Petiet, disponible le 24, la 4e DCR, Colonel de Gaulle, disponible le 25, le 7e Cuirassiers, Lieutenant-Colonel de Langle de Cary, en cours d’arrivée dans la région de Beauvais, de deux régiments d’artillerie et de divers éléments disparates repliés du nord ou venant de l’arrière.
Dans la soirée, la VIIe Armée reçoit l’ordre de lancer une action pour réunir les GA 3 et GA 1 et couper les Pz. D. qui sont entrées dans la brèche. Le groupement A doit, le 23, s’avancer au nord de la SOMME, pour établir la jonction avec les armées du nord, en direction de BAPAUME et CAMBRAI, qui, elles, attaqueront en direction du sud.
Le 1er CA doit attaquer en direction d’ALBERT.
Le 10 CA doit s’emparer d’AMIENS puis la 4e DCR, renforcée des éléments de reconnaissance de la 4e DLC et couverte à gauche par le 7e Cuirassiers, devra franchir la SOMME et nettoyer la zone AMIENS, ALBERT, DOULLENS. Les éléments motorisés de la 3e DLC doivent occuper, sans délai, la SOMME, de LONGPRE à AILLY.
A l’aile gauche du groupe d’armée, un groupement de forces mobiles et blindées sera confié au Général Altmayer, il comprendra les 2e et 5e DLC rappelées de l’est et la division blindée britannique Evans.
Le 23 mai.
L’attaque ne peut se déclencher qu’en début d’après-midi, tous les éléments n’étant pas à pied d’œuvre. Elle s’arrête en fin d’après-midi après avoir trouvé de fortes résistances dans le secteur du bois Impérial, des chars du I/7e Cuirassiers ont été mis hors de combat.
La 3e DLC est arrivée dans la région d’Aumate.
La 4e DCR doit se porter région sud de Boves pour le franchissement de la SOMME à AMIENS.
Au soir, la 13e Brigade motorisée de la 3e DLC est arrivée dans la région HORNOY, POIX (S.-O. d’Amiens) où elle est entrée en contact avec l’ennemi.
Alertées au matin dans leurs cantonnements de l’ARGONNE, les 2e et 5e DLC reçoivent l’ordre de rejoindre la région de la SOMME. La Brigade motorisée démarre dès le matin, la brigade à cheval suit par étapes.
Le 25 mai :
A 3h10 les opérations prévues sur AMIENS sont suspendues par le Général Altmayer.
Un détachement ennemi blindé ayant, dans la matinée, poussé au sud de la SOMME jusqu’à BRESLE, le Général Altmayer doit courir au plus pressé sur ABBEVILLE et SAINT-VALERY. A cet effet la 4e DCR et les 2e, 3e et 5e DLC sont orientées sur la basse SOMME.
La 2e DLC progresse et établit des barrages à OISEMONT et à AIRAINES où la liaison est prise avec la 3e DLC qui tient RIENCOURT, OISSY, PISSY et a poussé des reconnaissances jusqu’à CONDE-FOLIE et HANGEST avec l’aide du 3e Escadron du 7e Cuirassiers mis à sa disposition.
Le 25 au soir, très sensiblement rapprochées sur la SOMME sur un front de 60 km, les trois DLC ne représentent plus que 6 bataillons de Dragons Portés, quelques chars et automitrailleuses appuyés par des pelotons motocyclistes, 3 groupes de 75 et 3 groupes de 105.
A l’arrière du front, le Général Frère, craignant une attaque ennemie en direction de PARIS par la vallée de l’OISE a disposé ses réserves derrière sa droite dont les 2e et 4e DCR à l’ouest de l’OISE de NOYON à COMPIEGNE.
26 mai :
Compte tenu de la position critique des forces alliées du Nord, le commandement confirme à la VIIe Armée d’activer ses opération, que ce soit l’action offensive sur AMIENS et ALBERT ou parer à une poussée ennemie sur la gauche. Son premier but à atteindre est de maîtriser les ponts sur la SOMME et de résorber les têtes de pont que les Allemands tiennent sur la rive sud à ABBEVILLE, AMIENS et PERONNE.
Les trois DLC resserrent le contact entre elles.
La 3e DLC articulée en deux groupements mixtes s’est mise en route à 9 heures. A 11 heures elle atteint LONGPRE-LES-CORPS-SAINTS puis CONDE-FOLIE.
Hormis quelques tirs d’artillerie, l’ennemi ne se manifeste pas et les ponts sont reconnus : ceux de la voie ferrée à la BREILLOIRE à l’est de CONDE-FOLIE sont intacts ; le pont de PICQUIGNY est détruit.
Le 29 mai
Des modifications sont apportées au commandement :
Le groupement A du Général Altmayer subordonné à la VIIe Armée devient autonome et prend le nom de Xe Armée, assumant à partir du 31 mai 12 heures, le commandement de l’ensemble du front de la SOMME. Elle regroupe sous ses ordres de l’est à l’ouest le 10e CA et le 9e CA.
Deux groupement de manœuvre doivent être constitués dans les premiers jours de juin :
Le groupement Petiet : 2, 3 et 5e DLC, 40e DI et la division blindée EVANS (1rst AD britannique) derrière la basse SOMME ;
Le groupement Audet : 4e DCR et les 85 et 241e DI dans la région BEAUVAIS, CLERMONT.
La 5e Brigade à cheval de la 3e DLC arrive dans la nuit du 31 mai au 1er juin. Elle relève sur la SOMME la 13e Brigade mécanique : le 4e Hussards à l’ouest, le 6e Dragons à l’est, en liaison avec la 13e DI ; Quelques éléments du 3e RAM restent à leur disposition. Le reste de la Brigade, toujours dépourvue de son escadron de chars, gagne la région de CONTEVILLE au sud d’AUMALE et est mis au repos en attendant la transformation de la 3e DLC en 6e DLM.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !
Napoléon