(Boisbouvier)... a fini par lasser les moderateurs d'un forum ou il s'exprime depuis plus de 3 mois et qui lui disent :
vous détenez le record absolu de plus de 6 contributions (validées) en moyenne/jour. Et vos 583 contributions pourraient se résumer en 20 lignes.
Chef Chaudard a écrit :Pour en rajouter: les Vichystes ont, lors de leurs procès, argué du fait qu'ils ne pouvaient pas refuser la déportation des Juifs, les Allemands ayant les moyens de les y contraindre.
Il n'a pas été trouvé trace de telles contraintes (sous forme d'ultimatums repoussés), juste de pressions. Et pour cause: Vichy n'a jamais tenté officiellement de refuser ces déportations. Tout au plus a-t-il négocié le nombre des personnes, souvent en appelant à des raisons purement techniques. La participation des autorités Françaises a d'ailleurs été justifiée par la volonté de garder un semblant de souveraineté en tentant d'encadrer le processus. Afin de démontrer la bonne volonté Française dans la politique de "Collaboration", donc.
Les questions sont :
"Vichy pouvait-il refuser sa coopération?". Oui. D'autres pays, comme la Belgique, ont platement refusé de se prêter au jeu. Sans conséquences plus graves.
" Vichy a-t-il sauvé des Français en négociant serré?". Non. Les Allemands auraient dû déléguer des moyens importants s'ils avaient voulu pourchasser les Juifs par eux-mêmes. Faute des "étrangers" obligeamment placés dans des camps, "prêts à déporter", et l'aide logistique et matérielle apportée par les autorités Françaises, il est fort probable que les Allemands auraient retardé leur processus en France, au moins le temps d'en finir ailleurs (la Pologne et l'Est, prioritaires) et de dégager les moyens nécessaires.
"Vichy a-t-il obtenu quelque chose pour prix de sa collaboration". Rien du tout. Le régime n'est qu'une marionnette dans les mains d'Hitler. Ce dernier ménagera certes (un tout petit peu) un gouvernement qui lui est bien utile, mais jamais au détriment de ses besoins et objectifs.
Conclusion: à aucun moment Vichy ne cherche à protéger ses ressortissants ou refuser son aide. Tout au plus essaie-t-il, dans un premier temps, de conditionner cela à des contreparties, sur les conditions d'Armistice, la négociation de paix, etc... Mais, avec Laval, c'est la collaboration totale qui triomphe ensuite: démontrons notre bonne volonté au Reich afin d'obtenir sa confiance. Et Pétain est toujours Chef de l'Etat à ce moment, ce qui le mouille tout autant que son ministre.
Les Allemands faisaient ce qu'ils voulaient, non ?
Vichy ne s'est pas opposé aux déportations des juifs français ? Cela a été reconnu, non ? D'autre part, est-ce que ce n'est pas jouer sur les mots que de distinguer des pressions d'un ultimatum ? S'il y a eu pressions, c'est pour satisfaire une demande, en principe.
Le taux des juifs déportés en Belgique est pourtant plus important en Belgique qu'en France. Il me semble que la police belge a collaboré (par force, bien sûr).
Si les nazis avaient décidé de déporter tous les juifs en zone occupée en 1942, que vouliez-vous que Vichy fasse, en dehors de protester ? Rompre l'armistice ???
Sûrement. Mais la zone libre reste un refuge pour beaucoup de juifs jusqu'à la fin de 1942. en tout cas pour les juifs qui sont français, je crois...
Votre conclusion me paraît erronée sur la protection des ressortissants français.
Si Laval lui est imposé, on ne peut pas dire qu'il approuve... De toute façon, après l'invasion de la zone libre, il n'est plus rien et n'a plus aucun moyen àsa disposition.
Prétendre que Vichy ne s'est jamais opposé aux Allemands me semble un peu osé. Et les espions nazis arrêtés en zone libre et fusillés ? En août 1940, les bases demandées en AFN par Hitler sont refusées. Pétain n'ira pas à Paris recevoir les cendres de l'aiglon et Laval sera révoqué le 13 décembre.
Les juifs français étaient avant tout des Français. A ce titre, ils méritaient d'être protégés.
Comment Vichy aurait-il pu protéger les juifs allemands, autrichiens et autres, alors que l'armistice le contraignait à livrer les réfugiés politiques allemands.
vous parlez de tarte à la crème pour les déportés juifs en Belgique. Ce n'est pas sérieux. Et les Hollandais ? ça a été pire encore...
A cette époque, il n'est pas habituel de voir un état protéger autre chose que ses ressortissants. L'ONU n'existait pas, ni la déclaration universelle des Droits de l'Homme...
"Vichy ne cherche pas à protéger ses ressortissants, simplement cherche-t-il a éviter que son autorité supposée sur sa population soit trop ouvertement bafouée."
ça, c'est plutôt une opinion qu'un fait.
Son départ aurait fait place nette à Laval. Doriot, Déat, Darnand auraient été encore plus vite aux affaires. Je me demande donc si le remède n'aurait pas été pire que le mal.
Là, Laval aurait été démasqué : on aurait compris ce qu'il était vraiment. Un collabo de la pire espèce !
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