Je reproduis ici mon message du 28 mars 2006, relatif à la description faite par le journaliste Dorval:
Rien n'est simple dans cette affaire: on croit pouvoir écarter un argument (le cylindre qui s'enfonce dans le coeur), et voilà qu'un témoignage remet tout en question !
Lire, c'est relire ! Ah que oui...
Philippe Delorme donne un témoignage dans son livre, "Louis XVII, la Vérité", p.208: il s'agit de celui de Guy Dorval, intitulé: "le coeur de Louis XVII - Histoire d'une relique", paru à la Une du Gaulois daté du 15 février 1898, où il relate une visite qu'il fit à Edouard Dumont, propriétaire de la relique, avant sa remise à Don Carlos:
"M. Dumont nous montra alors le coeur de Louis XVII. C'est un objet rougeâtre, entièrement désséché, enfermé dans un bocal en cristal, haut de dix centimètres, sur lequel on lit, en lettres gravées: Louis XVII. La paroi supérieure du bocal est ornée d'une fleur de Lys en métal doré, dont la tige plonge dans le vase. Le coeur est piqué à cette tige".
"Le coeur est piqué à cette tige".
La question est donc tranchée !
Ce témoignage, ajouté à la description de Me Tollu, est sans ambigüité: le coeur était bien attenant au "cylindre" en cuivre qui le pénétrait...
Voici le texte de Me Tollu, le 22 juin 1895, donnant décharge par le duc de Madrid à Pierre Edouard Dumont, ( dernier détenteur du coeur de Gabriel Pelletan ) :
"Un vase en cristal, de forme ovoïde, aminci à l'extrémité inférieure, avec un large pied rond, cerclé d'une bordure de cuivre doré arrondie, s'ouvrant par le milieu, et contenant extérieurement, à sa partie supérieure servant de couvercle, dix-sept étoiles taillées dans le cristal, entre deux rainures circulaires également taillées, avec un trou de deux millimètres à l'extrémité supérieure, dans lequel est posée extérieurement une fleur de lys de deux centimètres de haut en cuivre doré.
Ce vase contient un coeur desséché, tenant à la paroi supérieure dudit vase par un petit cylindre de cuivre."
Aucun orifice, aucune marque ne l'atteste sur le coeur ayant fait l'objet d'un prélèvement ADN.
Il faut donc bien en convenir en toute bonne foi: il y a erreur sur le coeur analysé: quelle que soit sa provenance, ce n'est pas le coeur "Pelletan" !