martinez a écrit :de gaulle disait que les nations n'ont pas d'amis mais que des intérêts c'est de la real politique si l'on se place du côté britannique quel intéret à soutenir un allié moribond.
garder intactes ses escadrilles devenait indispensable à sa survie.
Une alliance se construit autour d'un objectif commun circontanciel si l'un des contractants ne peut suivre on l'abandonne sur le terrain et l'on veille à ce qu'il ne devienne pas un danger potentiel ( mers el kebir, dakar, madagascar....) chacun tendant à tirer le maximum d'avantages de la situation une alliance de ce type est tout sauf un pacte d'amitié il faut ne pas lui donner de dimension onirique et morale
... où, jugeant la situation de son partenaire désespérée, il l’a froidement laissé tomber.
...cette analyse du Général HERING prouve, si besoin est, que ce n'est pas le dispositif militaire de l'armée française qui fut à l'origine de la défaite de la guerre de 40, mais bien la pusillanimité des dirigeants britanniques, et le manque de volonté du Gouvernement français.
- pour envoyer des bombardiers en France, il faut leur adjoindre une couverture de chasse. Les Britanniques ne veulent pas envoyer de chasseurs dont ils savent qu'ils vont avoir besoin. Donc pas de bombardiers.
- c'est une des idées Françaises du type de celles qui nous ont fait perdre la guerre que de croire que l'aviation peut jouer un rôle important dans la bataille. En fait, en 1940, 150 avions de plus ou de moins ne changent rien à la situation, autre que ponctuellement.
Les Allemands vont tenir plusieurs mois en Normandie sous une supériorité Alliée écrasante lors du Débarquement. Et les bombardiers Alliés de 1944 sont à la fois incomparablement plus nombreux, plus efficaces et avec de meilleures tactiques que ceux de 40.
En 40, la guerre est perdue sur terre. Quelques centaines de chasseurs ou bombardiers en plus n'auraient à aucun moment renversé le résultat.
- Les Britanniques n'ont jamais laissé tomber les Français.
En revanche, ce sont eux qui, en contradiction avec les accords passés, déclarent vouloir signer une paix séparée avec l'Allemagne.
Après Dunkerque, les plus hautes autorités militaires Françaises, Weygand en premier lieu, sont déjà convaincues que la guerre est perdue et que la résistance ne fait que retarder l'inéluctable.
On peut comprendre pourquoi, dans ces conditions, les Anglais refusent d'envoyer des appareils en pure perte.
Mener une guerre consiste à mettre des moyens pour atteindre un but tactique ou stratégique. Envoyer des appareils n'aurait absolument rien apporté, que de sacrifier des moyens inutilement.
Louis Capdeboscq a écrit :Roy-Henry a écrit :D'après mes sources (Claude Paillat, le désastre de 1940, Robert Laffont; confirmé par Wikipedia), au 10 mai, six squadrons seulement - 1, 73, 85, 87, 607 et 615, tous équipés avec des hurricanes - constituent la force de combat principale. Le 11 mai , 3 squadrons de plus - 3, 79 et 504 - ont été envoyés en France. Il est indiqué que dix squadrons opérent en France le 12 (peut-être le 501), et le 13 "l'équivalent de deux squadrons" ont été envoyés d'Angleterre.
C'est exactement ce que j'ai écrit: 6 squadrons déjà en France au 10 mai.
Les 3, 79 et 501 arrivent en France le 10 mai (et pas le 11), respectivement à Merville, Mons-en-Chaussée et Betheniville. Le 501 et en combat contre des Heinkel dans l'heure qui suit son transfert, le 504 part (et arrive) le 12.
Ces quatre squadrons de renfort correspondent aux renforts déjà promis en cas d'attaque allemande, les Britanniques ont donc à compter du 12 mai tenu leur promesse de mettre en ligne 10 squadrons. Le 10e squadron originellement retenu était le 46 mais il est parti à Scapa Flow le 9 pour embarquement vers la Norvège où il arrivera le 26, d'où son remplacement par le 504 et les 48 heures de délais qui en résultent. Quand je parle de renforts, c'est bien sûr en plus de ceux-là.
Roy-Henry a écrit :Mais, le 13 mai est la date-limite de leur engagement sur le sol français, en matière de renforts. Le 16 mai, les squadrons engagés en plus le sont à partir de l'Angleterre. Ils ne compensent pas les replis effectifs à compter du 17 mai !
Des chiffres montrant que le pic est atteint le 13, please.
Parmi les renforts, moi je compte les effectifs suivants:
- 32 Hurricane le 13 (l'équivalent de 2 squadrons)
- 8 demi-squadrons (l'équivalent de 4 squadrons) envoyés le 16 d'après L'histoire officielle de la RAF, volume 1 chapitre 5 p.124
- 3 squadrons qui ont opéré en France du 17 au 19 mai: ils rentraient le soir en Angleterre pour maintenance mais revenaient le lendemain matin pour se baser (et combattre) en France. Ce sont les 26/213, 111/253 et 145/601.
2+4+3 = 9
9 + 10 = 19
J'ajoute qu'au 17 mai, il y a 7 squadrons du 11 Group du Fighter Command qui opèrent au-dessus de la France depuis le Kent. Je ne les compte évidemment pas dans les renforts envoyés en France, en revanche ce sont bien des forces que la RAF engage dans la bataille (le 17th Squadron par exemple perd 9 Hurricane entre le 11 et le 26, le 74th Squadron de 'Sailor' Malan perd à peu près autant de Spitfire entre le 23 et la fin mai, etc).
Roy-Henry a écrit :Mais si: la zone de son engagement, c'est la région qui est comprise entre la Somme et la Seine et dont la conservation aurait dû paraître prioritaire aux yeux des Anglais. Le redéploiement de 10 squadrons de hurricanes (et pourquoi pas de un ou deux de spitfires), était possible en Normandie, au sud de la Seine. C'est d'ailleurs la zone proposée par Gamelin à Churchill.
Voici une carte avec les positions des unités de la RAF déployées en France durant la campagne, même source.
On voit bien que le sud de la Seine est plus loin du front vers le 20 mai que le Kent.
Par ailleurs, les Spitfire ne peuvent pas bien opérer à partir des aérodromes de fortunes qu'utilisent les Français et sur lesquels les Hurricane n'ont pas de problème, ce qui ne laisse que les grands aérodromes, lesquels sont plutôt congestionnés et bientôt la cible de bombardements. Toujours pour les Spitfire, leur déploiement en France suppose la constitution de stocks de pièces détachées spécifiques.
Enfin, ça ne résoud pas la question du transport.
Roy-Henry a écrit :D'accord jusqu'au 16 mai. Mais ensuite, Dowding met sa démission dans la balance et convainc Churchill de différer l'envoi des renforts. Il n'y en aura donc aucun après cette date. Je pense que nous serons d'accord sur ce point.
Je crains que non. D'une part il y a des unités qui sont envoyées après le 16 (source: le bouquin de Bingham, lui-même un vétéran de cette campagne au sein de la RAF), d'autre part il y a par exemple les 17 et 242 Squadrons envoyés à Chateaudun et au Mans en juin.
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