Bonsoir Paul, effectivement on peut dire que l'industrialisation est la conclusion logique des mouvements spirituels et intellectuels issus de la Renaissance, mais est-ce suffisant? De plus vous entrez dans une autre considération, celle de comparer les puissances européennes entre elles et non les puissances européennes à celles extra européennes. Du coup vous quittez votre sujet.
Si vous comparez les principaux acteurs européens du XIXème, chacun a ses spécificités, ses succès et ses échecs mais, à mon sens, ces puissances se valaient. Si ce n'avait pas été le cas on pourrait par exemple dire que l'Allemagne du second Empire se serait imposée durablement en Europe et ne se serait pas contenter d'arracher l'Alsace et la Lorraine à la France!
Quant à l'Italie, toute fraichement unifiée au milieu du XIXème, elle avait un potentiel équivalent à celui des autres puissances, ce qui lui fit défaut, c'est précisément cette unité tardive, unité qui permet toujours de batir des grands projets.
Le XIXème c'est l'éclosion de la production de masse et de toutes les technologies qui gravitent autour d'elle, à partir de ce point vous pouvez montrer l'avance technologique des puissances de l'Ouest sur les autres.
Pour autant est-ce suffisant? Je veux dire est-ce la technologie qui fait la puissance d'un Etat?
Si oui, et cela est vraisemblable, de quoi et de qui procède la technologie?
C'est cette question qui doit trouver ses réponses : quels sont les facteurs déterminants qui permettent à certaines puissances et non à d'autres d'obtenir une avancée technologique telle que dans nombre de domaines, si ce n'est tous, elles sont sans concurrents sérieux autres que ceux ayant à disposition cette meme avancée.
Bien à vous.
"Les vraies conquêtes, celles qui ne donnent aucun regret, sont faites sur l'ignorance."