L'émission a évoqué certains de ces aspects.
Ainsi, on a appris que les membres des Sonderkommandos étaient souvent sollicités par les détenus que l'on menait à la mort, en particulier par les femmes qui essayaient de provoquer leur pitié.
Ils devaient donc s'endurcir pour résister à ces pressions psychologiques intenses.
Certains cherchaient à adoucir les derniers instants des condamnés, leur permettant par exemple de conserver le plus longtemps possible leurs vêtements, car une fois nus, les détenus étaient dépouillés de leur dernière couche protectrice et leur fin était alors toute proche.
Les SK veillaient donc, dans la mesure du possible, à retarder la séance de déshabillage, leur laissant ainsi quelques instants supplémentaires profiter de ce qu'ils appelaient "leur manteau d'humanité".
Il a également été dit que les gardes SS cherchaient à toucher le sexe des femmes avant qu'elles ne pénètrent dans la chambre à gaz. Certains y enfonçaient même le doigt !
Le moment le plus pénible pour les SK était celui où il leur fallait séparer à l'aide de courroies les corps enlacés des mères et de leurs enfants. Sous la pression exercée, les membres se tordaient et se disloquaient.
Autre période particulièrement pénible, celle où ils plaçaient les cadavres sur les civières avant de les enfourner dans les crématoires. De leurs yeux vitreux, ces derniers les fixaient semblant leur dire : "Que vas-tu faire de moi, frère ?"
Il ne semble pas qu'à Auschwitz il y eut des SK qui survécurent à la libération du camp.
Tous furent exécutés avant la fuite des Allemands devant l'Armée rouge.
Il ne fallait surtout pas laisser de témoins des abominables forfaits commis sur place...