Chou d'amour a écrit :Vous me faîtes plaisir Antonio car je vois que malgré vos convictions survivanistes sur cette affaire vous savez faire preuve de recul pour aussi arriver au même constat que moi : les survivantistes sont bien trop individualistes et isolés. Je pense que beaucoup devraient prendre exemple sur vous
C'est dommage car au final ce sont toutes les recherches survivantistes qui en pâtissent, y compris dans des émissions
En fait la question est double et on ne peut pas y répondre simplement en espérant une solution scientifique, qui finalement n'a peut-être pas d'intérêt.
En fait, il est évident qu'il y a un problème avec cet enfant, et un problème avec Naundorf.
Quand l'émission dit que Naundorf a fait de la fausse monnaie, à vrai dire on s'en moque puisqu'il est emprisonné par les prussiens, non pas pour avoir fait de la fausse monnaie, ce pourquoi il est acquitté, mais pour avoir affirmé qu'il descendait de louis XVI. Et visiblement, cela remonte très haut, jusqu'au ministre de la police prussien, qui en 1809 1810 lui a donné des papiers, visiblement faux puisque le naundorf des papiers qu'il porte ne ressemble pas à celui que ses papiers nomment. C'est un premier élément.
Et ADN ou pas ADN, il continue de poser problème. Il n'est pas résolu celui-là. Et Bern peut sourire bêtement avec ses historiennes, c'est une question à laquelle il faudrait peut-être répondre.
Et il y en a des dizaines comme celui-là.
Un deuxième élément tout simple et que ne dit pas l'émission : si ce n'est pas Louis XVII, c'est quelqu'un d'autre, mais qui ? Impossible de le savoir jusqu'à la date d'aujourd'hui. Comme il est impossible de donner une identité à la comtesse des ténèbres, ce qui est tout de même ennuyeux.
Tous les autres prétendants, on connaît leur origine, que ce soit Hervagault, ou Richemont, mais Naundorf, rien. Des origines qu'on lui a attribuées, aucune ne tient.
Dans ses mémoires Fouché explique que lorsque Napoléon le chasse et le remplace par Savary (que Fouché déteste et qu'il prétend incompétent), il s'est gardé, dit-il de lui révéler le secret qui les sauverait tous.
Fouché ne dit bien évidemment pas de quel secret il s'agit, il ne va pas jusque là. Mais s'il s'agit de se sauver, c'est de songer à la chute de l'Empereur, que Fouché dit voir venir, et de qui pourrait le remplacer. C'est donc que Fouché en connaît un peu là-dessus.
Dans le mémorial de Sainte-Hélène, Napoléon évoque une famille royale qu'il aurait aidé, et on s'aperçoit bientôt qu'il ne peut pas s'agir du comte de Provence, ni même du comte d'Artois, ils ne sont pas là à ce moment. Il n'en reste donc plus qu'un.
Quant à ce qui se passe au Temple, il n'est de cesse d'examiner ce qui se passe le lendemain d la séparation de l'enfant : ce n'est plus le même, il jure, il ne demande plus à voir sa mère, il finit même par lui souhaiter la guillotine.
Il ne sait plus écrire, il est vulgaire.
Visiblement ce n'est plus le même.
On le sépare parce qu'on veut empêcher une évasion, et dans les mois qui suivront il ne sera jamais aussi libre de jouer dans le jardin.
Barras surgit au Temple le 10 thermidor première heure, et il ordonne qu'on réunisse le frère et la soeur. Et surtout c'est une chose qu'on ne fait pas. La soeur réclame-t-elle son frère que nenni.
Dans son testament, Marie-Antoinette laisse percer une phrase dans laquelle on comprend que son fils est très loin.
Je ne parle pas de la mort des trois médecins, du quatrième qui s'enfuit, que M. Blanrue évacue parce que cela ne colle pas à sa thèse simpliste, des quatre porteur du cercueil qui meurent aussi.
C'est un hécatombe. Bizarre pour un mystère qui ne doit pas en être un.
ET je pourrais continuer longtemps comme cela.
He bien on raie cela d'un trait de plume et on nous montre un adn, mais, l'un n'enlève pas l'autre, et toutes ces constatations demeurent.
Qu'une floppée de serviteurs reconnaissent en Naundorf Louis xvii demeure aussi. Mme de Rambaud est sûre d'elle, et elle n'est pas dérangée du tout comme la veuve Simon dont parle Mme Chandernagor qui voudrait tout simplifier pour faire coincider le roman qu'elle a dans la tête avec une réalité somme toute extrêmement complexe.
Mais nous sommes rassurés, cette émission brillante nous dit comment il faut penser. Alors soyons bête, soyons Bern et ne pensons plus. La science règle tout.