Le magazine historique de France 3 abordait ce soir une année clé de la Seconde guerre mondiale : 1944.
Derrière la joie de la Libération, se nouent aussi des drames : celui du Vercors où les maquisards lâchés par Alger se font massacrer par les troupes allemandes lancées à l'assaut de "la forteresse imprenable" qui se transforme rapidement en souricière; les derniers trains qui quittent Drancy pour Auschwitz sans que les Alliés, au courant de l'existence des camps d'extermination depuis plusieurs mois, ne bombardent le réseau ferroviaire; la légende de Dietrich Von Scholtitz, gouverneur de Paris et prétendu sauveur de la capitale, une décision prise en réalité pour sauver sa tête; l'épuration vengeresse qui pousse des résistants de la dernière heure à tondre des femmes en place publique alors que la plupart d'entre elles n'avaient à se reprocher qu'une "collaboration horizontale" et que d'autres n'étaient que de simples serveuses dans des palaces occupés par les Allemands. Un spectacle de voyeurisme collectif auquel assistent des foules hilares.
Certaines d'entre elles ont pu surmonter l'humiliation du moment, mais d'autres ont conservé au fond d'elles le poids du secret consécutif au traumatisme ressenti.
Evoqués par des images d'archives et des témoignages de contemporains de l'époque, tous ces événements sont rassemblés dans un moment paroxystique qui a accouché dans la douleur de la France d'aujourd'hui.