Ajoutons que sa chute a sauvé un certain nombre d'éminentes personnalités comme Joséphine et Hoche.
Sur le 9 thermidor et sur ses conséquences, interpellé 10 ans plus tard par Bonaparte, Cambacérès devait répondre : “ C’est un procès jugé mais non plaidé ”. Dans ses mémoires écrites sous la Restauration, mais publiées il y a peu, le même Cambacérès (page 258 du tome I) fait une remarque qui à mon sens mérite d’être citée :
Au cas que Robespierre l’eût emporté, point de doute qu’il n’eût agi comme les Thermidoriens, et qu’il n’eût cherché à donner en apparence une autre direction au gouvernement. Aurait-elle eu des résultats aussi favorables que ceux qui ont suivi le 9 Thermidor ? J’ai peine à le croire ; et sous ce point de vue il est constant que la manière dont fini cette journée doit la faire considérer comme un bonheur public.
Que penser de cette phrase sibylline ? Le simple fait, pour un homme aussi important que Cambacérès et qui fut proche des Montagnards avant d’être un des chefs de la période post thermidor, de poser la question de savoir si la chute de Robespierre a été une bonne chose peut surprendre. A l’époque où il écrit ses mémoires il ne fait de doute pour personne que Robespierre était un tyran, or Cambacérès s’interroge.
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