BRH a écrit :En effet, il était rétribué par l'agence. Auparavant, c'était un des rares Français à être reçu par Roosevelt qui l'écoutait, parfois... Tous les représentants des maisons de Cognac n'étaient pas des agents de la CIA. Citoyen du monde, ça n'existe pas, pas plus aujourd'hui qu'hier... Pour l'instant ! Sinon, il convient de reconnaître que Monnet n'a pas fait passer les intérêts de la maison du même nom, avant son idéologie libre-échangiste. Il n'y a d'ailleurs, jamais été majoritaire, et s'est occupé de sa gestion d'assez loin. Ceci étant, il avait ses entrées chez ses "confrères" Martell et Hennessy. C'est lui qui avait choisi de parachuter Félix Gaillard en Charente, ce dernier constamment réélu de 1946 à 1968.
Histoire
Les bâtiments industriels, chais, tonnellerie, atelier de fabrication, bureau et conciergerie, ont été construits entre 1838 et 1848 pour la Société Vinicole, créée en 1838 par un regroupement de propriétaires sous la gérance de M. de Salignac. D’abord société en commandite par actions pour 30 ans, reconstituée et modifiée en 1868 et 1898, elle est transformée en 1920 en société anonyme par Jean-Gabriel Monnet; elle passe ensuite à son fils Jean qui la vend en 1962 à la firme allemande Scharlachberg. On y apercevait les pompes à cylindre de 1927, de Doubron, à Paris, pour le filtrage des eaux-de-vie après refroidissement, mues à l’époque par un manège à l’intérieur du bâtiment. Dans chacun des deux grands chais de vieillissement, il y avait trente-six rangées de vingt-trois tonneaux de 350 l, plus douze foudres de 215 hl. Le chai des foudres, utilisé pour le brassage et la réduction finale, contenait quarante fûts de 259 hl. Effectif en 1986 : 30 personnes.
Ensuite, la marque a été achetée par la Société Hennessy, cette dernière revendant le terrain et les bâtiments à la Ville de Cognac (2004).
Tietie007 a écrit :Ah bon, je n'ai vu aucune source dans le bouquin de de Villiers. Voulez-vous bien me les expliciter ou me donner un lien vers ces fameuses sources ?
BRH a écrit :Pas du tout. Villiers n'a jamais été écrit que Monnet aurait reçu des fonds de la CIA pour lui-même (sur un compte en Suisse, par exemple). Mais bien via des organismes publics ou para-publics ; quoi qu'il soit possible que cela ait été sous-entendu quelque part. Vos dénégations sont spécieuses, bien que vous sembliez passer plus de temps sur la question que moi... Si vous avez le livre de Villiers sous la main, vous pourrez certainement pointer les erreurs une par une, page par page. Je ne l'ai plus, donc je ne peux plus infirmer ou confirmer vos dires. Si j'en étais capable, je ne me morfondrais probablement au fond de ma province !
Quant au livre de Riondel, je ne l'ai pas lu. Le dossier (voir le lien plus haut) mis en ligne par Historia, a disparu ou a été supprimé. Cela me suffit pour confirmer que Monnet était un agent des Américains, un peu dans la lignée d'un Talleyrand...
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