BRH a écrit :Vous n'y êtes pas du tout : c'est parce que Weygand n'avait pas le temps, ni les moyens de transférer huit DI de l'Est vers la Somme. C'est la doxa actuelle : l'armistice était inévitable, dès la percée de Sedan. Il n'y avait rien à faire, même pas comme en 14. La Luftwaffe avait la supériorité aérienne, elle pouvait interrompre nos liaisons ferroviaires quand elle voulait, comme elle voulait... Et si vous argumentez que 30 divisions ont été acheminées d'Est en Ouest durant la dernière décade de mai, on vous expliquera doctement que nos transports par voies ferrées étaient saturés. Et si vous ne l'admettez pas, vous serez sommé de prouver le contraire !!!
Il n' y pas de doxa actuelle ...l'armistice n'a tenu qu'à un cheveu ...et notamment à la position du général Noguès, chef des forces militaires en AFN. Il faut lire le livre de Levisse-Touzé sur l'AFN pendant la guerre. Mittelhauser, Legentilhomme et d'autres, dont De Gaulle, avaient conjuré Noguès de continuer le combat. Ce dernier avait deux exigences pour accepter l'armistice :
- la sanctuarisation de l'Empire.
- ne pas toucher à la flotte.
Et les allemands, qui, apparemment, écoutaient les messages entre Alger et Paris/Bordeaux, ont repris les exigences de Noguès pour l'armistice. C'est pour ça que la thèse de Delpla sur, Hitler a laissé les anglais réembarqué à Dunkerque, pour mieux négocier la paix après, ne tient pas. A l'époque, la défaite de la France n'était nullement actée, et le combat aurait pu continuer dans l'Empire, notamment en AFN. Et ça n'a tenu qu'à un fil, au choix de Noguès, général réputé comme radical.