L'ENA, facteur du déclin français ?

L'après-Guerre et ses conséquences: la confrontation Est/Ouest jusqu'à la chute de l'URSS.

L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mardi 06 Mai 2014 20:12:41

La description qu'un jeune énarque fait de son école rappelle les mots de l'historien Marc Bloch expliquant la démission des élites en 1940. Glaçant.

Par Marc Fauconnier

Olivier Saby vient de faire l’ENA. Et il a tiré de sa scolarité un livre titré « Promotion Ubu Roi », sous titré « Mes 27 mois sur les bancs de l’ENA ». D’entrée de jeu, on redoute un de ces témoignages amers dus à des diplômés qui se sont trompés d’orientation. Et le style du livre, un récit sous forme de journal, fait craindre un exercice narcissique comme il en pullule sur les blogs. Aucune de ces interprétations n’est la bonne.

Pour la première fois, un diplômé de l’ENA entreprend de nous conter par le menu ce que furent sa vie et ses cours pendant 27 mois. Il ne s’agit donc pas, non plus, du Nième livre proposant les réformes à apporter à l’auguste institution. C’est un livre qui nous donne à voir en direct la médiocrité du programme de l’école, en nous immergeant dans la scolarité. «J’aime cette émission télévisée qui s’appelle « Strip Tease », explique Olivier Saby : des tranches de vie présentée sans aucun commentaire. On laisse le spectateur juge. Mon bouquin, c’est un peu ça »
L’obsession du classement

Beaucoup de choses dans ce livre laissent une impression glaçante. On comprend assez vite que c’est une école qui sélectionne 80 brillants jeunes gens via des épreuves impitoyables pour leur infliger par ensuite un cursus pitoyable. Saby parle de « vide abyssal de l’enseignement. » Un vide dont ils n’osent pas se plaindre parce que cela pourrait nuire à leur classement de sortie. L’obsession de ce sacro-saint classement, qui peut déterminer une carrière à vie, et que plusieurs gouvernements ont sans succès envisagé de supprimer, marque au fer rouge le cursus et l’ADN des diplômés. C’est un permanent sujet de conversation entre élèves, et anciens élèves. Quand Saby débarque en stage à l’ambassade de France à Beyrouth, l’une des premières questions que lui pose le N° 2 de l’ambassade, ancien de l’ENA, porte sur le classement qu’il vise. Et l’énarque de décliner aussitôt son propre classement, comme on donnerait sa carte de visite. Rebelote avec l’ambassadeur. Saby s’attend à être questionné sur les raison de son choix du Liban. Au lieu de cela, la première question de l’excellence est : « est-ce que le classement est toujours en vigueur à l’ENA ? ». Monsieur l’ambassadeur est énarque (il donne bien sur aussitôt son classement) mais aussi fils et frère d’énarques. Il n’a pas la moindre idée du travail qu’il va confier à ce stagiaire, qui attendra 2 semaines avant de recevoir quelques instructions.
Le rejet de l’initiative et de l’innovation

Saby raconte la redoutable épreuve du « Thème d’observation » qui dure 8 heures, enfermé, sans pouvoir bouger, sans documents. L’examen porte sur le développement rural et sa place au sein de la mécanique européenne.
Ce sujet nous est aussi inconnu qu’à une poule landaise. Mais ce n’est pas grave, l’important est juste que nous sachions pondre une résolution, en étant notés sur notre capacité à imiter des textes déjà existantes et à singer leur formulation. L’erreur serait de faire preuve de créativité. La sanction serait immédiate »

En cela ils suivent le conseil que leur a donné un tuteur de l’école s’ils veulent des bonnes notes : apprendre par cœur règlements, directives, décisions de la Commission Européenne et avis du Parlement européen . « Pour réussir l’épreuve, pas besoin de réfléchir : vous devez connaître le format et le remplir avec les mots-clés adequats »

Chaque fois que Saby, seul ou avec quelques camarades, se risque à demander si on ne pourrait pas améliorer ceci où cela, il s’attire une réponse du type «pourquoi changer, on a toujours fait comme ça ». Il n’existe pas de résumé plus clair du conservatisme et de l’immobilisme. Est-ce bon d’instiller à forte dose une telle philosophie à ces futures élites ?
« Il faut ménager ses arrières »

Plus radical est le : « pas d’initiatives, ça risque de nous desservir ! » L’auteur raconte son stage à la Communauté Urbaine de Brest, avec d'intéressantes missions qui lui montrent le mépris de l'Etat pour les collectivités locales . Doit-il en faire la remarque au directeur des stages venu l’inspecter, en grande pompe, sur place, qui est surnommé "Le Revizor" ? Saby a appris à s’autocensurer :
ne pas oublier que l’inspecteur qui me note à la fin de mon stage sera peut être demain amené à faire appel à moi lorsqu’il accédera à une préfecture ou à un cabinet ministériel. C’est le problème du circuit fermé. L’inspecteur des stages sera préfet, chef de cabinet après demain… Qui sait. Il faut ménager ses arrières, ne jamais faire obstacle aux règles qui ont fait les carrières de nos juges et pairs, se glisser dans le courant et se laisser entraîner

En lisant ces histoires de soumission et de résignation, on pense soudain à cet autre fascinant témoignage qu’est « L’Etrange défaite », un livre clé écrit juste après la débâcle de 1940 par l’historien Marc Bloch. On y trouve des observations qui recoupent presque mot pour mot les analyses de Saby.

Bloch, qui a exigé à 54 ans d’être mobilisé comme officier de réserve ( avant d'être fusillé par les nazis), cherche à comprendre comment la France n’a pas vu monter, pendant 8 ans, le péril hitlérien, et a pris une faramineuse dérouillée sur le terrain. Il incrimine une « démission des élites, frileuses et conventionnelles » qui nourrira par la suite d’innombrables débats. Il fustige notamment en ces termes la soumission des officiers qui, au front, n’osaient pas exprimer leurs désaccords :
c’était par peur des histoires, et par ce souci de diplomatie qui, chez des hommes en mal d’avancement, devient une seconde nature, [et aussi] la peur de mécontenter un puissant d’aujourd’hui ou de demain.

Saby a plusieurs fois voulu prendre des initiatives, seul ou avec des camarades, pour se plaindre des cours. Comme ce jour où un cas sur l’hôpital est traité par un intervenant du Quai d’Orsay « qui ne connait pas grand-chose à la problématique santé et découvre le dossier comme nous » Chaque fois il s’est fait contrer par d’autres élèves sur le mode
Tu es fou, ça va être inscrit à vie sur ton dossier, ça pourrait plus tard te barrer l’accès à certains postes

Marc Bloch, dans son chapitre consacré à l’enseignement en France déplore
La crainte de toute initiative, chez les maîtres comme chez les élèves, la négation de toute libre curiosité, le culte du classement ( Bloch dit « succès ») substitué au goût de la connaissance
« Vous serez grillés »

Retour à l’ENA : à l’occasion d’un exercice, Saby veut, avec deux collègues, suggérer par écrit une innovation : fondre les trois grandes écoles d’administration ( ENA, fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière) en une seule : les élèves choisiraient leur spécialisation en cours d’études, mais il y aurait un socle de valeurs communes avant de s’orienter. Des camarades le dissuadent de publier cette proposition : « cet article risque de se retourner contre toi. Ils vont l’intégrer à ton dossier et il te suivra pendant toute ta carrière »

Plus amusant. Saby échoue à faire baptiser la promotion « Ubu Roi ». A défaut les élèves votent pour « promotion Badinter ». Lors de la cérémonie de photo de promotion qui se déroule à Strasbourg, Saby et quelques acolytes proposent que des élèves portent le costume alsacien. C’est la bronca :
vous êtes complètement fous. Si un journal sort cette photo le jour où l’on pensera à vous pour un ministère, vous serez grillés ! »

Huit élèves ont quand même l’audace de prendre cette initiative. Le directeur de l’école est décomposé à l’arrivée de Robert Badinter. Or contre toute attente celui-ci le complimente « quelle excellente idée, Monsieur le directeur ». Puis il exige que les « alsaciens » se groupent derrière lui sur la photo. « A cause de vous et votre idée stupide, je ne vais pas pouvoir montrer la photo à ma grand mère » se désespère néanmoins une future énarque.
« On vit quand même bien sans chauffeur à plein temps »

Le bêtisier que nous présente Olivier Saby mérite vraiment le détour, dans lequel Ubu le dispute à Courteline. On y croise un conseil en communication qui « vend du vent avec talent » à 1200 euros la journée à la Communauté Urbaine de Brest. Chargé d’inventer une campagne de promotion, il a « un putain d’avis sur la question » et, au bout de 8 mois, propose une idée lumineuse : prendre pour axe de communication l’océan.

On y croise un ministre, Alain Joyandet, en mission de coopération au Liban, se comportant en véritable mufle à l’égard d’une directrice d’école, refusant la part du gâteau qu’elle lui offre, sur lequel était écrit « vive la francophonie, vive la France ». Seul l’intéresse le numéro de l’Equipe que lui a subtilisé l’ambassadeur.

On y entend la directrice de la formation à l'ENA raconter :
quand j’ai quitté la préfectorale pour venir à l’ENA, j’ai d’abord eu un choc car on m’a expliqué que j’allais partager un chauffeur avec un autre membre de la direction. Et puis avec le temps je m’aperçois que finalement, on vit quand même très bien sans chauffeur à plein temps

Ou encore cette énarque qui dit au sujet des élections présidentielles « si on pouvait limiter le droit de vote aux polytechniciens et aux énarques, la France tournerait mieux »

Et cette veuve éplorée qui se désole :
dire que mon époux regrettait encore, deux jours avant son décès, les quelques points qui l’avaient séparés de l’Inspection générale des finances ! »

Ce livre nous apprend ceci : les énarques sont formés à administrer et gérer, certainement pas à inventer et innover. On ne les a aucunement préparés à être stratèges, imaginatifs, audacieux, courageux. On leur a même instillé les vertus inverses. Or tous les leviers de l’état et des politiques publiques sont aux mains d’énarques. Comment s’étonner que la France patauge dans le conservatisme, la crainte des réformes, un conformisme désespérant ?

En lisant ce témoignage, on comprend ces incroyables bourdes que font régulièrement les Inspecteurs des Finances, les plus brillants diplômés de l’ENA, à Bercy. Prenez la récente affaire de la taxation des créateurs de Start Up qui a conduit à la révolte des « Pigeons ». Il est clair que les énarques n’ont pas la moindre idée des ressorts qui animent les créateurs d’entreprises ni des flux de financement de la création et de l’innovation. Il n’y a pas de divorce entre l’Etat et l’entreprise en France, mais entre certains énarques et l’entreprise. Ils ont été formés sur deux planètes qui n’ont rien à voir. Si dans un MBA, ces programmes de formation au management de troisième cycle qu’on enseigne, comme à l’ENA, à des participants de 27 à 35 ans souvent dotés d’une première expérience, on professait comme à l’ENA, les élèves se révolteraient dés le premier jour. On a l’impression à lire Saby qu’à l’ENA, les élèves sont infantilisés, effarouchés, lobotomisés.
Marc Bloch avait anticipé l’ENA, « une école close »

Concluons avec Marc Bloch qui écrivait en 1940 :
Apres la guerre, de tant de reconstructions indispensables, celle de notre système éducatif ne sera pas la moins urgente. Notre effondrement a été avant tout (…) une défaite à la fois de l’intelligence et du caractère. Parmi ses causes profondes, les insuffisances de la formation ont figuré au premier plan. Une réforme timide serait vaine. On ne refait pas une éducation en rapetassant de vieilles routines. C’est une révolution qui s’impose (…) Pour les hommes en charge de l’enseignement, le pire danger résiderait dans une molle complaisance envers les institutions dont ils se sont fait peu à peu une commode demeure. »

Qui osera « révolutionner » l’ENA ? Voici en tous cas le plus étonnant : Bloch fit preuve d’une sorte de don de voyance en racontant en ces termes l’irruption, à la veille de la guerre de 40, de l’idée qui donnera naissance à l’ENA en 1945
[Juste avant la guerre les gouvernants ont voulu] briser le quasi monopole des Sciences politiques comme pépinière de notre haute administration. Ils auraient pu créer un programme préparé dans les universités. Au lieu de cela ils préférèrent tracer le plan d’une nouvelle école spéciale : une autre Ecole des Sciences politiques, encore un peu mieux close que sa rivale »
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par boisbouvier » Mercredi 07 Mai 2014 08:59:24

Bloch, qui a exigé à 54 ans d’être mobilisé comme officier de réserve ( avant d'être fusillé par les nazis), cherche à comprendre comment la France n’a pas vu monter, pendant 8 ans, le péril hitlérien, et a pris une faramineuse dérouillée sur le terrain. Il incrimine une « démission des élites, frileuses et conventionnelles »


Oui.
Or, Annie Lacroix-Riz s'est servi du titre du livre célèbre de Bloch pour incriminer les élites en particulier financières (vous savez les fameux "capitalistes") du pays. Ces élites, d'après elle, avaient préféré Hitler à Blum et non seulement souhaité la défaite, mais, subtilement, organisé sa venue. Si la défaite apparait "étrange" à certains c'est parce qu'ils n'ont pas compris la réalité de la trahison. De cette réalité elle n'apporte pas le commencement d'une preuve malgré un livre de 700 pages mortellement ennuyeux.
Ceci étant dit, je ne crois pas davantage à une démission générale des élites françaises à ce moment-là. Je crois plutôt à un désordre général dû à un trop grand nombre d'intervenants. Quatre gouvernements pour la seule année 1934 ! F-G Dreyfus écrit :
"L'antiparlementarisme, lié à l'instabilité ministérielle de la fin de la III° République se développe non seulement dans ce qu'on appelle les ligues mais aussi chez les "Non-conformistes de années Trente", Philippe Lamour, Emmanuel Mounier, Robert Aron autour d"'Esprit", de "Plans", d'"Ordre nouveau", alimenté par les ouvrages d'André Tardieu, président du Conseil entre 1929 et 1932."
C'est important de le rappeler car les ennemis de Vichy comme Paxton ou Guillemin lui reprochent son antiparlementarisme et y voient une preuve de fascisme. Or, le parlementarisme n'avait plus que des contempteurs en juin-juillet 40. Il fut rendu responsable de la défaite par les députés et les sénateurs eux-mêmes. Pétain ne fut que le syndic de cette faillite globale.
Ce que j'ai lu de plus percutant sur ce défaut constitutif de la démocratie et du parlementarisme en général opposé à l'efficacité du fascisme se trouve chez l'écrivain anglais Cyril Northcote Parkinson dans son livre "L'évolution de la pensée politique". Il montre avec talent ce qui a causé les succès d'Hitler : la puissance de l'inspiration, la rapidité de décision, la concentration des forces dans l'action. Ces défauts seront de tous les temps et de tous les lieux. L'ENA n'y est pour rien.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mercredi 07 Mai 2014 10:59:30

Oh que si !
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par boisbouvier » Mercredi 07 Mai 2014 15:09:57

Mais non. Ne nous trompons pas de cible. Les anciens élèves de l'ENA sont comme tout un chacun des calculateurs de la meilleure carrière possible. Ils vivent au sein d'une vaste compétition qui est le lot commun des hommes et on ne leur demande même pas de gérer la France mais de renseigner les responsables politiques. C'est aux ministres que la décision appartient et comme ils n'ont pas toujours la science infuse, ces ministres, ils sont contents de s'appuyer sur ces intelligences entrainées depuis de nombreuses années à la chose politique. Ce sont eux ces fameux technocrates qui renseignent les ministres et leur suggèrent des solutions aux problèmes en suspends. Faut-il s'en plaindre ? Pas forcément. D'ailleurs certains d'entre eux finissent comme Raymond Barre ou François Hollande par occuper le devant de la scène. Ils sont les successeurs de Colbert, de Le Tellier, de D'Argenson et de Turgot. Ils ne sont ni Louis XIV ni Louis XV. Et ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas très doués en matière de démagogie qu'ils font du mauvais travail.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Mercredi 01 Juillet 2020 15:27:32

La critique des énarques s'inscrit dans la critique des élites, qui se diffuse dans toute la société. Il est vrai qu'après 30 ans de crises larvées, il est assez naturel de s'en prendre à nos gouvernants et à leurs conseillers. Mais cette critique des élites ou des oligarchies en en appelant au "peuple" et à sa sagesse, reste assez démagogique et plutôt dangereuse, puisqu'on peut en arriver à élire un humoriste à la tête d'un Etat, comme en Ukraine, et qu'on risquerait, en France, d'avoir un Maxime Nicolle président ! :mrgreen:
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mercredi 01 Juillet 2020 16:28:35

La critique de l'énarchie n'est plus à faire : voire son prolongement actuel dans la critique du ministère de la Santé et des ARS pour leur gestion catastrophique du covid-19, où les médecins se sont vus interdire de soigner leurs patients, ce qui est une violation criminelle du serment d'Hippocrate !
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Mercredi 01 Juillet 2020 18:25:08

Il faut arrêter 2 secondes avec la gestion de la crise du covid ...Personne, dans le monde, ne s'attendait à cette épidémie et personne n'y était préparé ! Moi, je ne suis pas médecin, ni virologue, donc ces histoires de chloroquine de confinement ou non-confinement ou autres, on a tout simplement pas assez de recul pour en tirer des conclusions ! Critiquer Macron, Trump ou Bobo, à part suivre son biais idéologique, n'a aucun intérêt, puisque nous n'avons pas assez de recul pour analyser cette crise.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mercredi 01 Juillet 2020 21:31:16

Vous vous trompez : Bill Gates et Jacques Attali s'y attendaient, pour ne pas dire qu'ils la souhaitaient ! Propos facilement retrouvables sur la Toile... Enfin, notre taux de létalité dû au Covid, nous classant dans les pires résultats en Europe) interdit qu'on fasse l'économie d'une vaste remise en cause sanitaire et politique de notre système de santé !
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Mardi 04 Août 2020 17:40:18

BRH a écrit :Vous vous trompez : Bill Gates et Jacques Attali s'y attendaient, pour ne pas dire qu'ils la souhaitaient ! Propos facilement retrouvables sur la Toile... Enfin, notre taux de létalité dû au Covid, nous classant dans les pires résultats en Europe) interdit qu'on fasse l'économie d'une vaste remise en cause sanitaire et politique de notre système de santé !


S'attendre à une pandémie, vu l'augmentation exponentielle de la population (de 1 à 8 milliards en un siècle) et la multiplication des réseaux de transport dans le monde, relève d'une simple réflexion logique. Mais entre penser une pandémie et la provoquer, le fossé est abyssal, à moins d'être farci jusqu'à la moëlle de théories complotistes ! Quant à la gestion de cette crise sanitaire, le gouvernement français ne fait ni pire ni mieux que les autres gouvernements. Il faut arrêter les "yakafocon" !
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mardi 04 Août 2020 20:30:14

On parle toujours des "complotistes", mais jamais des comploteurs ! Les mondialistes existent, ils ont pignon sur rue et ne s'en cachent même pas ! Ils sont au service des 100 plus grandes fortunes du monde qui ne décident plus rien sans se concerter... La banque, les médias, les gouvernements de l'Occident, sont à leur botte !

Quant au "yakafoquiste" que vous êtes, vous devriez savoir que l'on n'écoute jamais les "yakafocon", sinon pour reconnaître -après coup- qu'ils avaient raison...
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Mardi 15 Septembre 2020 18:12:53

BRH a écrit :On parle toujours des "complotistes", mais jamais des comploteurs ! Les mondialistes existent, ils ont pignon sur rue et ne s'en cachent même pas ! Ils sont au service des 100 plus grandes fortunes du monde qui ne décident plus rien sans se concerter... La banque, les médias, les gouvernements de l'Occident, sont à leur botte !

Quant au "yakafoquiste" que vous êtes, vous devriez savoir que l'on n'écoute jamais les "yakafocon", sinon pour reconnaître -après coup- qu'ils avaient raison...


Pourquoi devraient-ils se cacher ? Que je sache, à part quelques pays fermés sur eux-mêmes, 99 % des pays sur notre Terre font partie de l'OMC, commercent entre eux, et n'interdisent ni le mouvement des capitaux, ni des marchandises, et encadrent le mouvement des hommes.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Mercredi 16 Septembre 2020 09:55:49

Votre question est singulière. Vous vous demandez pourquoi les mondialistes devraient se cacher, alors qu'évoquer les mondialistes amène souvent à être assimilé aux "complotistes"...

Le but des "mondialistes", vous en conviendrez, est l'établissement d'un gouvernement mondial, objectif qui est en contradiction avec les concepts de démocratie et de souveraineté populaire. D'autant que la finalité dudit gouvernement consisterait à servir les intérêts des multinationales !
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Vendredi 13 Novembre 2020 23:04:45

BRH a écrit :Votre question est singulière. Vous vous demandez pourquoi les mondialistes devraient se cacher, alors qu'évoquer les mondialistes amène souvent à être assimilé aux "complotistes"...

Le but des "mondialistes", vous en conviendrez, est l'établissement d'un gouvernement mondial, objectif qui est en contradiction avec les concepts de démocratie et de souveraineté populaire. D'autant que la finalité dudit gouvernement consisterait à servir les intérêts des multinationales !


Car le terme "mondialiste" est une expression générique, "passe partout", qui ne veut pas dire grand chose ...la mondialisation de l'économie est ancienne et s'impose par les mécanismes inconscients du capitalisme. Et même or du capitalisme, des empires-Monde ont existé par le passé, comme les empires romain, ottoman, mongol, chinois, britannique ou français qui embrassaient une grande partie de l'humanité.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par BRH » Lundi 16 Novembre 2020 15:31:23

Être mondialiste, aujourd'hui, revêt une signification très précise. C'est être partisan d'un gouvernement mondial, ce qui implique nécessairement la disparition des souverainetés nationales. L'existence passée "d'empires-monde" n'y change rien.
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Re: L'ENA, facteur du déclin français ?

Message par Tietie007 » Mardi 16 Février 2021 08:04:21

BRH a écrit :Être mondialiste, aujourd'hui, revêt une signification très précise. C'est être partisan d'un gouvernement mondial, ce qui implique nécessairement la disparition des souverainetés nationales. L'existence passée "d'empires-monde" n'y change rien.


Je n'ai jamais entendu trop de politiciens qui se disaient mondialistes ...Européistes, fédéralistes, oui, car ils s'appuient sur un critère géographique et civilisationnel, comme faire émerger des Etats-Unis d'Europe. Mais un politicien sérieux qui réclamerait une union politique avec la Chine, ça, je ne l'ai jamais entendu.
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