boisbouvier a écrit :Oui, car j'estime beaucoup Fernet et ce qu'il dit me parait juste à ceci près
boisbouvier a écrit :un procès, c'est une occasion merveilleuse de se justifier quand on est victime d'accusations vagues prédominantes comme ce fut le cas en 40-41 contre les accusés de Riom. Dans la Marine les procès sont automatiques quand il y a eu naufrage.Les accusés s'en servirent d'ailleurs très bien et ce fut justice rendue. Or, Badinter n'y voit que balourdise de la part des gens de Vichy et il rend ridicules Pétain et Barthélémy qu'il décrit comme si bien pris à leur propre piège qu'ils durent interrompre les débats sine die. Pourtant les choses ne se sont pas passées ainsi. C'est quand il devint évident qu'Hitler comptait que Vichy se servirait de ce procès pour rendre les leaders de la III° République responsables de la guerre que ces débats furent interrompus. Je crois même (renseignez-moi) que c'est Hitler qui l'exigea quand il se rendit compte que Vichy se déroberait sur cette question et qu'il n'accéderait pas à sa demande.
Fernet a écrit :
Entre temps s'est ouvert à Riom le procès de l'impréparation de la guerre, réclamé dès juillet 1940 par une large partie du pays.Il a été retardé par les lenteurs inévitables de l'instruction, mais il rencontrait l'adhésion du maréchal, toujours sévère à l'égard de ceux qui avaient "mal conduit leur affaire" En ce début de 1942, ce déballage de toutes les erreurs commises de 1933 à 1939 semblait assez inopportun et comme frappé de prétérition. Il arriva ce qui devait arriver. Dans la discorde des partis, les accusés se firent accusateurs. Leurs ardents défenseurs, appelés par nature à lutter contre le magistrat firent assaut de véhémence. Ils ne pouvaient que recueillir l'approbation du public toujours friand de voir "rosser le commissaire".
Les conseillers du Maréchal avaient eu le tort de ne pas suggérer la pratique de ces commissions d'enquête parlementaires, si prolongées qu'elles parviennent à faire oublier le scandale pour la répression duquel elles ont été convoquées.
boisbouvier a écrit :Oui. Et alors, où est la contradiction ?
La commission parlementaire qu'aurait voulue Fernet à la place du procès aurait duré moins longtemps que l'instruction du procès qui, elle, a duré dix-neuf mois. Elle aurait donc été moins "inopportune".
La seule balourdise qu'on peut reprocher au maréchal dans cette affaire c'est de n'avoir pas prévu cette lenteur de la justice. Il faut dire qu'elle varie beaucoup en fonction des nécessités politiques. Au procès Pétain elle a duré trois mois. Au procès Laval, deux jours.
Si elle était lente, c'est qu'il ne savait pas sur quel pied (les Allemands voulaient le voir) danser.
Francois Delpla
boisbouvier a écrit :
Laval a quitté le pouvoir le 13 décembre 40 et n'y est revenu que le 17avril 42. Il n'a donc rien à voir avec Riom, surtout qu'en tant que parlementaire de la III° République il était concerné par les reproches.
Francois Delpla a écrit :boisbouvier a écrit :
Laval (...) en tant que parlementaire de la III° République il était concerné par les reproches.
et pas Pétain en tant que ministre de la Guerre ?!!!!!!!!!!!!!!
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