Chef Chaudard a écrit : Après la décision d'Hitler du 23 mai de confier la tâche à son âme damnée, Dunkerque n'est véritablement bombardé que le 27.
Je connais un forum où on te demanderait malignement de documenter cela.
Mais ne perdons pas de temps : aucune décision de ce genre n'est prise le 23 (d'ailleurs dans sa réponse Norodom rectifie le tir en datant du 24 "un excès d'optimisme" de Göring" ! ce qui est également contraire aux documents, et participe d'un acharnement thérapeutique au chevet de l'explication militaire). Le coup de fil à grand spectacle, et nombreux témoins aux deux bouts du fil, que Göring passe à Hitler cet après-midi-là, contrairement à leurs habitudes invétérées de discrétion, n'est suivi d'aucun effet.
Tout part de zéro, le 24, à Charleville. Aucune unité au sol n'a encore été avisée d'avoir à stopper pour laisser agir les avions. Ensuite, oui, après le Haltbefehl, ce sera l'un des prétextes invoqués.
@ Norodom
mais si je ne m'abuse, voilà enfin, au prix d'une distorsion de 24h et de plusieurs autres étrangetés dans la lecture des documents, l'explication simple et claire que je réclame depuis un an pour pouvoir en discuter en connaissance de cause ! Foin de Rundstedt et d'un vague ordre éphémère de regroupement mué en arrêt précis sine die annulé deux jours plus tard, c'est l'offre de Göring qui a été acceptée à retardement par Hitler et se voit promue facteur unique.
Mais là je dis : que faire de Rundstedt ? Je rappellerai simplement que Vanwelkenhuyzen, dans sa rage de démolir Costello, pose la question d'une entente entre lui et Göring... mais la déclare improbable et du coup, comme Jabobsen, date la décision du 24 et donne à Rundstedt, confortant des craintes de Hitler, un rôle prépondérant.
C'est inexact, mais tout de même beaucoup plus proche d'une documentation qui n'accorde aucun effet pratique, ni aucun écho d'aucune sorte, à la prise de position de Göring avant le Haltbefehl du 24 à 12h 30.
En d'autres termes : si on privilégie cette intervention au point d'en faire la cause unique, on ne comprend pas pourquoi le journal de marche du Hgr A ne dit pas tout simplement : "Le Führer arrive et déclare qu'il a décidé de confier la phase finale à l'aviation."
Au contraire, si les confuses et disparates explications militaires ne sont que prétextes et que la cause est ailleurs, tout concorde.