Cela devient très intéressant :
Puyol
Sujet du message: Re: Les "appeasers" anglais
MessagePosté: 01 Fév 2013 18:53
Alain.g a écrit:
il y a danger à entrer en négociation avec un Hitler car on se démobilise.
C’est l’argument de Churchill. Il dit que l’on risque de se démobiliser. Après l’ouverture des négociations, il serait pour ainsi dire « impossible de ressusciter les ardeurs combatives de la population » une fois qu’elle aurait réalisé que le gouvernement aurait été prêt à « se pencher sur les conditions. » Et Churchill ne manqua pas de souligner que l’Angleterre serait forcé de faire d’amples concessions, notamment le désarmement effectif de la GB.
Churchill est sournois. Il sait bien que « les ardeurs combatives de la population » sont inutiles en tant de paix. Il sait bien que d’éventuelles négociations aboutiraient rapidement à la paix entre l’Angleterre et l’Allemagne.
Comme le dit Churchill dans ses "Mémoires de guerre", Hitler était prêt à offrir des conditions tentantes à la Grande-Bretagne pour mettre fin à la guerre à l'ouest.
On imagine la réaction médusée de Greenwood au début des années 1950 quand il lira les "Mémoires" de Churchill. Mais cela n’avait plus d’importance puisque l’Allemagne, dénazifiée après la guerre, n’était plus un danger.
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Alain.g
Sujet du message: Re: Les "appeasers" anglais
MessagePosté: 01 Fév 2013 20:40
Churchill n'est pas sournois comme vous dites, il croit vraiment qu'Hitler aurait certainement présenté des propositions alléchantes (un piège) pour obtenir la paix, constaté ensuite la joie de la paix en GB et la démobilisation; et le moment venu comme après Prague ou le pacte avec Staline, il aurait attaqué et Churchill pense que ce schéma était plus que probable et mortel pour la GB qui aurait perdu son punch de 1940 et du consentir l'occupation, la démilitarisation, la fin de ses possessions.
Je visualise très bien la tactique de Churchill au cours des 7 ou 8-9 cabinets de guerre du 25-28 mai 1940. Il a été très fort en renforçant sans cesse son camp, sans voter nulle part, et le 28, tout est fini, Halifax est seul. C'est le triomphe au parlement, il entre dans l'histoire et Halifax est le naif désavoué par l"histoire, comme son ami Chamberlain. Quand on pense qu'on lui a proposé de devenir PM, c'était son tour et qu'il a refusé.
Je doute qu'il ait vraiment cru à sa proposition de saisir Mussolini, il prenait la pose du pacifisme, persuadé qu'Hitler allait balayer la GB. C'est son secret ! Il joue perdant et se fait fort de limiter les dégats en négociant à temps, comme Chamberlain et Daladier à Munich.
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