Je maintiens, et tout le monde peut constater, que l'usage de "félicité" était pour le moins poétique.
Quant au fond, j'attends toujours un mot raguséen de réponse à ceci :
Francois Delpla a écrit :Bonjour à tous
Mon grain de sel, corseté par les servitudes de la relecture de l'Histomag n° 81 sur la prise du pouvoir par un catholique autrichien très particulier, portera exclusivement sur le sujet du fil : l'aménagement d'une tribune où les gens bannis de PH par une modération erratique peuvent compléter les lacunes des discussions de ce beau forum, en espérant que de plus en plus d'internautes qui leur ont trop fait confiance, les encourageant dans leur conservatisme et le laxisme envers leur propre charte, inscriront le présent espace parmi leurs favoris et viendront, tant que durera notre exil, compléter leur information.
Si on analyse l'action de Hitler comme un mixte de folie et d'habileté, on est amené à renvoyer dos à dos, sur la question abordée, catholiques et protestants. Chacun a sa part, énorme, dans le terreau d'antijudaïsme sur lequel s'épanouit la graine, bien différente (on pourrait dire à la mode du jour : génétiquement modifiée !), de la fixation de Hitler contre les Juifs (ou ce qu'il baptise ainsi).
Tout ce qui est dit sur l'enracinement majoritairement protestant du vote nazi est exact, mais incomplet : c'est Hitler qui dirige la manoeuvre, et non Luther ! A partir de la voie "légale" qu'il a choisie et de l'impasse à laquelle elle a mené aux législatives de 1928 (2,6%), il doit tout faire pour gonfler ses voiles au plus vite. L'Allemagne est, en gros, aux deux tiers protestante, notamment dans les campagnes. Les citadins sont, plus que les paysans, encadrés politiquement dans de vieux partis, dont le Zentrum. La clientèle rurale protestante est donc la plus urgente et la plus facile à faire basculer.
Cependant, la progression nazie dans l'électorat catholique, pour être moindre, n'est pas lente pour autant... et aurait reçu tous les superlatifs si la protestante n'avait pas été plus fulgurante encore.
On peut ajouter que les luthériens sont, au moins à l'origine, des Allemands fiers de l'être, donc faciles à attraper par le nationalisme, tandis que les catholiques ont, Hitler le répète assez, une double fidélité. Cela n'en fait pas des proies moins tentantes ! mais un peu plus sophistiquées à attraper.
Le paysan luthérien sera l'élément clé de la prise du pouvoir... et le diplômé autrichien celui du massacre des Juifs. En très gros, bien entendu.
@ Daniel : tu as l'air ce croire que je m'amuse ?
Un simple rappel du titre de ce fil montre ce qui m'anime : rappeler l'absurdité d'un bannissement (ou de deux) et installer une dérivation provisoire pour faire connaître mon point de vue.