Re: Hitler : la question de la ‘responsabilité’
Message Nicolas Bernard Hier à 5:12 pm
Bonjour,
Bravo et merci pour ce remarquable exposé, aussi documenté que mesuré. Je renverrai également les lecteurs à cette page, qui recense les déclarations mortifères de Hitler contre les Juifs : http://www.phdn.org/histgen/hitler/declarations.html
Je voudrais vous faire part de deux séries de remarques, toutefois, s'agissant des extraits suivants :
eddy marz a écrit:Il n’existe pas d’ordre signé par Hitler ordonnant l’extermination, tout simplement parce que le Führer n’en aurait jamais signé un. Au lieu de ça, il exprime son « vœu » à Himmler qui se charge ensuite d’implémenter la machine de destruction. Comment en discutèrent-ils ? Quels furent les mots utilisés ? Quelle fut la réaction d’Himmler ? Nous ne le saurons jamais. Un des consensus récents admet que l’ordre fut donné verbalement lors d’une réunion à la Chancellerie du Reich, en présence d’Hitler, Himmler, Göbbels, Bormann, et Hans Frank – le 12 décembre 1941. Nous savons que cette réunion a eu lieu, et nous savons que le sujet de discussion était la « Question Juive » (agenda d’Himmler et journal de Frank). Lors de cette réunion, pour la première fois, les nazis changent leur politique visant à évincer les Juifs de la société allemande par le biais des « Lois » et de la déportation, et basculent dans la liquidation totale : le génocide. Il n’y a, par contre, aucun consensus sur ce qui se passa réellement lors de cette réunion, ni sur ce qui était prévu dans son planning. Selon Christopher Browning, Ian Kershaw, et quelques autres, il semble improbable que la Solution Finale débuta à partir d’un ordre unique – mais plus probablement fut le résultat de toute une série d’initiatives locales proposées à Hitler entre juillet et décembre 1941, et avalisées par lui. Mais, tout n’est pas si simple. Tous ces arguments, souvent très convaincants, ne sont que suppositions. Pour achever d’embrouiller les pistes, compte tenu que le leadership nazi s’assura délibérément que l’implémentation de la Solution Finale comporterait d’immenses zones d’ombre – et donc de doutes, l’ambigüité du rôle joué par Hitler dans cette affaire s’en trouva accentuée – renforçant ainsi largement les thèses négationnistes.
Il n'y a pas véritablement consensus, en fait, sauf sur un point, à savoir que l'ordre d'extermination globale des Juifs d'Europe aurait été formulé à Himmler et Heydrich au second semestre 1941. Selon Florent Brayard, mais il ne me convainc pas, ce n'est qu'au premier semestre de l'année suivante que le mécanisme est définitivement lancé. Selon Edouard Husson, en revanche, une directive en ce sens est notifiée dans la première semaine de novembre 1941. Selon Christian Gerlach, l'ordre n'est formalisé que le 12 décembre 1941.
En ce qui me concerne (je simplifie) :1) Hitler conçoit, au sortir de la Grande Guerre, une haine impitoyable envers les Juifs, qui gagne en cohérence et en "rationalité" de 1919 à 1922 : il s'engage dans une guerre à mort contre eux, parce qu'il les assimile à la fois à une conspiration internationale et à un bacille. Bref, s'oriente déjà vers leur extermination.
2) Compte tenu du caractère radical et violent de la solution qu'il fantasme, y compris au regard de ses propres acolytes, il la garde longtemps pour lui, se contentant de formules vagues, et de lancer un mouvement de radicalisation par étapes.
3) Dès sa prise du pouvoir, il s'efforce d'exclure et d'isoler les Juifs du Reich, et de convaincre par divers canaux les Etats étrangers de la nécessité de résoudre la "question juive" à l'échelle internationale.
4) A la fin des années trente, au plus tard fin 1938, il projette de déporter les Juifs du Reich, sinon d'Europe, à Madagascar. Un tel projet tend à mettre en oeuvre un "génocide lent", à l'échelle d'une génération. Parallèlement, il planifie secrètement une guerre en Europe, et promet publiquement qu'en cas de guerre mondiale, les Juifs en paieront le prix - par leur extermination.
5) L'occupation de la Pologne entraîne les premières opérations d'expulsion et de concentration des Juifs locaux. Non sans désordres, mais peu importe : l'essentiel est qu'une machinerie se met en place, et impose aux Juifs des conditions de vie inhumaines. Chez les nazis, les esprits commencent à s'habituer à cette ambiance mortifère.
6) La victoire contre la France, l'attente d'une paix avec l'Angleterre, permettent d'envisager sérieusement, à l'été 1940, la mise en oeuvre du projet malgache. Mais les Britanniques refusent de plier. A la fin de l'année, un autre programme est préparé : la déportation de l'ensemble des Juifs d'Europe vers le territoire soviétique, destiné à être conquis grâce à l'opération Barbarossa.
7) Ce projet consiste, là encore, en un "génocide lent", par décimation. Dans le même temps, les experts économiques du Reich prévoient que l'occupation de la Russie communiste impliquera sa mise à sac pour nourrir le peuple allemand et la Wehrmacht : plusieurs dizaines de millions de Slaves sont donc destinés à mourir de faim. Himmler lance par ailleurs des recherches en vue de procéder à une stérilisation de masse. Enfin, l'extermination des "improductifs" dans le cadre de l'opération T-4 crée un savoir-faire technique autant qu'un précédent psychologique, pour anticiper une éventuelle solution meurtrière à court terme.L'invasion de l'U.R.S.S. s'accompagne également du lancement d'un génocide à court terme - contre les Juifs soviétiques. Il ne fait pour moi aucun doute que Hitler, Himmler et Heydrich ont prévu leur extermination totale avant le début de la campagne. Toutefois, une certaine marge de manoeuvre est laissée aux exécuteurs locaux, réunis en formations spéciales (les Einsatzgruppen), de manière à les préparer psychologiquement à franchir, progressivement, toutes les étapes de la transgression. De fait, en moins de six semaines, le massacre, plus ou moins limité aux hommes juifs, s'étend aux femmes et aux enfants.
9) Toutefois, l'invasion tourne rapidement court. Dès le mois de juillet, Hitler déchante : l'Armée rouge a beau subir d'effroyables pertes et céder du terrain, les chances de victoire décisive s'amenuisent jour après jour. L'hypothèse d'une transplantation massive des Juifs dans les territoires soviétiques à conquérir perd en crédibilité.
10) Par ailleurs, le Führer redoute de plus en plus l'hypothèse d'une belligérance des Etats-Unis, la tête capitaliste de l'hydre juive - dont il s'agit, pour le moment, de trancher la tête bolchevique. Les Juifs, comme il cherchait à le faire comprendre au monde dès 1939, étaient des otages : en cas de mondialisation du conflit, ils devaient être éliminés. Pas question pour eux de fomenter un nouveau 1918 - ou, tout du moins, d'en profiter. Ainsi, Hitler commence à entrevoir l'éventualité de sa propre défaite, même s'il n'en a pas la certitude.
11) En conséquence, des mesures préparatoires pour une solution encore plus extrême qu'un génocide lent sont planifiées. Le 31 juillet 1941, Göring confie à Heydrich un mandat aux fins d'organiser une "Solution finale" du "problème juif" en Europe. Heydrich prépare également les premières déportations vers l'Est de Juifs du Reich. S'agit-il alors de tuer immédiatement ? Peu probable : aucun site d'extermination n'est mis en chantier, même si l'annihilation des Juifs soviétiques dans leur totalité est lancée. Par ailleurs, Hitler cherche encore à temporiser, pour éviter toute difficulté avec son opinion publique, laquelle proteste en août 1941 contre l'élimination des malades mentaux. Si l'on y ajoute les difficultés ferroviaires liées à la saturation du réseau ferré allemand, rien d'étonnant à ce que le Führer suspende les déportations de Juifs du Reich vers l'Est dès le mois d'août.
12) Mais tout s'accélère le mois suivant. Les triomphes de la Wehrmacht devant Leningrad et Kiev ont rassuré l'opinion : Hitler peut donc se permettre d'aller de l'avant sans réelle crainte pour la popularité du régime. En outre, l'offensive finale va être lancée contre Moscou, même s'il n'est pas certain qu'elle aboutisse. De plus, les tensions diplomatiques avec l'Amérique se durcissent. Enfin, les différents appareils d'extermination (ciblant les malades mentaux et les Juifs soviétiques) ont très rapidement gagné en expérience.
13) Fin octobre et début novembre, tout bascule. L'offensive contre Moscou s'est enlisée, même s'il est prévu de la reprendre à la mi-novembre. Les relations germano-américaines se dégradent, de même que la situation s'envenime dans le Pacifique entre le Japon, que Hitler finit par encourager, et les Etats-Unis. Aux yeux d'Hitler, il est certain que la guerre va bientôt devenir mondiale, et il est possible que l'Allemagne la perde. Cette possibilité lui est insupportable, mais moins encore que la perspective de laisser les Juifs lui survivre.
14) Une directive de génocide des Juifs d'Europe à court terme est donc formulée dans ce laps de temps, qui correspond en outre à l'anniversaire de la déroute allemande de 1918, et à celui du putsch de la Brasserie de 1923 : cette puissance symbolique a peut-être joué sur le calendrier que s'est fixé Hitler quant à la divulgation d'un tel ordre à ses plus proches lieutenants.
15) Il faut encore quelques mois pour lancer définitivement le processus, sachant qu'en juin 1942 Himmler se fixe comme objectif d'en avoir fini avec les Juifs d'Europe avant une année.
16) Hitler, toutefois, reste pragmatique : l'exécution massive et immédiate des Juifs d'Europe vise aussi à faire du chantage aux Alliés occidentaux, en excitant leur pitié pour les traîner à la table des négociations. Bien entendu, la "Solution finale" génocidaire demeure un secret d'Etat, mais il est tout aussi évident qu'un tel meurtre de masse ne peut rester entièrement discret. "Il est bon que la terreur nous précède du fait que nous exterminons les Juifs", avouait le Führer le 25 octobre 1941. De fait, certaines tentatives de négociation tourneront autour du sort des Juifs de Hongrie en 1944, ou des Juifs déportés en 1945, mais les Occidentaux refuseront de mettre le doigt dans l'engrenage.
Par ailleurs :
eddy marz a écrit:En mai 1941 (mi-juin au plus tard) Rudolf Höss est chargé par Himmler chargé de préparer le camp de concentration d’Auschwitz pour l’extermination. Lors de l’entretien, Himmler explique à Höss que « le Führer a ordonné la solution finale du problème Juif en Europe » (Témoignage de Rudolf Höss – Nuremberg, 15 avril 1946)
Höss a d'ailleurs répété cette assertion dans ses Mémoires - cf. l'extrait ici : http://www.livresdeguerre.net/forum/con ... ndex=33805
Toutefois, il est probable, pour ne pas dire certain, que Höss se soit trompé d'une année, et que l'entretien avec Himmler soit survenu après la conférence de Wannsee, et avant l'été 1942. Explications ici : http://www.livresdeguerre.net/forum/con ... ndex=33806
Hitler conçoit, au sortir de la Grande Guerre, une haine impitoyable envers les Juifs, qui gagne en cohérence et en "rationalité" de 1919 à 1922 : il s'engage dans une guerre à mort contre eux, parce qu'il les assimile à la fois à une conspiration internationale et à un bacille. Bref, s'oriente déjà vers leur extermination.
Nicolas Bernard a écrit :
1) Hitler conçoit, au sortir de la Grande Guerre, une haine impitoyable envers les Juifs, qui gagne en cohérence et en "rationalité" de 1919 à 1922 : il s'engage dans une guerre à mort contre eux, parce qu'il les assimile à la fois à une conspiration internationale et à un bacille. Bref, s'oriente déjà vers leur extermination.
2) Compte tenu du caractère radical et violent de la solution qu'il fantasme, y compris au regard de ses propres acolytes, il la garde longtemps pour lui, se contentant de formules vagues, et de lancer un mouvement de radicalisation par étapes.
Ce jour est le premier, pour les gens sans nombre qui pendant
des années ont travaillé avec la plus grande énergie en engageant leur vie, le
premier jour de la récompense. Au début
de notre route, on aurait à peine osé espérer une victoire de cette ampleur.
Mais cette victoire nous
apporte avant tout un devoir, celui de travailler, de travailler encore, de
travailler toujours (tempête
d’exclamations). Les chocs doivent succéder aux chocs et les batailles aux
batailles, jusqu’à ce que nous atteignions notre but. Et nous devons l’atteindre
de la façon la plus légale. La constitution ne détermine pas notre but, mais notre
chemin. Et de cette voie légale aucune force au monde ne pourra nous détourner.
Le temps travaille maintenant pour nous. Le succès d’aujourd’hui montre notre
supériorité spirituelle sur nos adversaires, sans quoi nous n’aurions pas été
en mesure de l’obtenir en surmontant toutes les résistances. L’enthousiasme
bruyant de la victoire doit aussi être converti, chez le dernier membre du
parti, en une ferme volonté de poursuivre la lutte. Dès maintenant les
adversaires vont entreprendre de nous miner (zersetzen), c’est pourquoi il faut
nous tenir groupés comme un seul homme
derrière la direction. Une direction qui a arraché le présent succès, et a
montré par là qu’elle est digne de confiance. Les autres partis sont allés à
ces élections dans l’angoisse et les soucis, nous les avons affrontées dans la
joie. Cent députés constituent une meilleure arme que douze. Et l’heure viendra
où nous aurons définitivement le pouvoir. Au bout de la route il y aura ces
mots : vous êtes l’Allemagne !
'Luhkah a écrit :Re: La personnalité de Hitler
Message le Dim 05 Aoû 2012, 10:42 pm
Je voudrais intervenir dans le cadre de ce fil de discussion pour revenir sur l'intervention de Mr. Depla qui parlait d'individus affublés de trouble mentaux, mais qui restaient fonctionnels socialement parlant.
Récemment, j'ai vu un documentaire sur Arte suivant un psychopathe dit fonctionnel, ayant écrit un livre, s'enorgueillissant même de son état mental. Plus intéressant encore était la réaction d'une partie de son entourage. (Le type était marié...) et même du réalisateur du documentaire lui-même. (Ce dernier avouait et admettait que l'attitude hors-caméra de son sujet était fortement différente.)
Cependant on constate que cet individu recourt a de nombreux type d'abus (Insulte, abus d'autorité, jeux de pouvoir, etc...) qui n'ont pas été sans me rappeller certains aspects d'attitude d'Adolphe Hitler envers son entourage en général. (Eva Braun, Albert Speer, etc...)
Donc je me dois d'abonder au moins temporairement dans le sens de la réflexion de Mr. Depla, il y a de forte chance que Hitler ait été "fou", mais un "fou fonctionnel", assez malin et rationnel pour passer inaperçu.
Cependant, comme il a certainement déjà été dit plus haut, cela n'abolit en rien le problème de la responsabilité, que ce soit d'Hitler lui-même et surtout de tout ceux qui l'on suivi, bien au contraire. Mais cela, est un autre débat.
Clayroger a écrit :
Re: La personnalité de Hitler
Message Clayroger Hier à 2:13 pm
Luhkah a écrit:
Cependant on constate que cet individu recourt a de nombreux type d'abus (Insulte, abus d'autorité, jeux de pouvoir, etc...) qui n'ont pas été sans me rappeller certains aspects d'attitude d'Adolphe Hitler envers son entourage en général. (Eva Braun, Albert Speer, etc...)
Cette partie de votre commentaire démontre à l'évidence que Hitler ne souffrait pas de la pathologie dont vous parlez. Il aurait été rapidement repéré car il aurait souffert de phases aiguës via des crises et neutralisé.
L'historien qui défend ce point de vue l'utilise afin de déformer une réalité qui le dérange, et afin d'y faire cadrer ses thèses pour le moins originales. Ne tombez pas dans ce panneau.
Narduro a écrit : Hier à 4:08 pm
Clayroger a écrit:
Luhkah a écrit:
Cependant on constate que cet individu recourt a de nombreux type d'abus (Insulte, abus d'autorité, jeux de pouvoir, etc...) qui n'ont pas été sans me rappeller certains aspects d'attitude d'Adolphe Hitler envers son entourage en général. (Eva Braun, Albert Speer, etc...)
Cette partie de votre commentaire démontre à l'évidence que Hitler ne souffrait pas de la pathologie dont vous parlez. Il aurait été rapidement repéré car il aurait souffert de phases aiguës via des crises et neutralisé.
L'historien qui défend ce point de vue l'utilise afin de déformer une réalité qui le dérange, et afin d'y faire cadrer ses thèses pour le moins originales. Ne tombez pas dans ce panneau.
Effectivement, sauf sur la fin, Hitler se maîtrise très bien. En fait, il utilise les différentes palettes des sentiments qu'il soit exploiter en fonction de ses besoins. Il ne se contredit pas, il ne change pas sans cesse de stratégie. Mais, les témoignages montrent qu'il pouvait être très enjôleur avec quelqu'un qu'il voulait séduire (par exemple, un général qui allait avoir un nouveau poste et qu'Hitler recevait pour le motiver), puis, avec la personne suivante, très en colère, ... Il alternait sans problèmes apparents les états d'esprits et il utilisait exactement celui qui convenait au moment où il convenait.
Bien entendu, il est très difficile de savoir s'il "jouait" ces sentiments ou s'il les vivaient vraiment. Mais tous les témoignages sont formels : tous sont convaincus d'avoir vu le vrai Hitler et pas quelqu'un qui est en train de leur jouer une scène.
Prenez le gui ou l’orchidée –ils ne vivent pas sur le sol en y poussant laborieusement des racines pour puiser et remonter leur nourriture ; à l’inverse, ils fixent leurs serres quelque part sur l’écorce d’un arbre –là où ils peuvent tirer parti de la présence d’une blessure. Ils glissent leurs ventouses sous l’écorce pour pomper à leur usage les fluides vitaux de l’hôte et entretenir ainsi leur propre vie. Ce sont des sadiques, des suceurs de sang, des démons. Et l’arbre se défonce, creusant le sol plus profond pour ramener de la nourriture et du sang pour lui-même –pour lui-même et pour son parasite, qui suce, qui exige et qui s’installe au-dessous des branches supérieures, si bien que la couronne de l’arbre dépérit à moins qu’il ne trouve le moyen de travailler encore plus dur.
3 août 1932
Il ne se trouvera personne pour interdire ce fou ! Il nous fera tous pendre !
13 août (après la brève entrevue Hindenburg-Hitler)
L'affront fait à ce malade, atteint de la folie des grandeurs, n'est que trop mérité.
26 août 1932
Göring m'a fait aujourd'hui une courte visite. Grave nouvelle : Hitler a "les nerfs très malades" (comme si les "nerfs" d'Hitler avaient jamais été en bon état !).
Tie-tie a écrit :Schacht démissionnera, en 1937, du ministère de l'économie qui reviendra à Goering.
les juges ont
faussement apprécié le sens et la portée du contenu de ce vidéogramme,
lequel s'analyse en une contestation de crime de guerre non susceptible
de qualification pénale.
Reynouard ne peut être condamné pour apologie puisqu'il n'a fait que contester un crime de guerre. Or, la contestation de crime de guerre est un délit. Donc, il convenait de poursuivre Reynouard pour "contestation de crime de guerre". Reynouard n'est pas innocent, il est juste coupable d'un délit et non pas d'un crime. Et ça ne rend pas ce qu'il a dit ou écrit plus historique.
Francois Delpla a écrit :http://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t2964p160-le-grand-capital-americain-responsable-de-la-guerre#190457
Il faut battre le vert pendant qu'il est faux :Tie-tie a écrit :Schacht démissionnera, en 1937, du ministère de l'économie qui reviendra à Goering.
Quelle perle !
Le remplacement a lieu en 1938 et le successeur s'appelle Funk...
Le fait même que ce Mémorandum existe montre bien que l'institution militaire se croyait encore [en 1937] en position de force pour dicter, comme en 1934, sa loi aux nazis.
Re: oradour sur glane
Message Narduccio Hier à 4:19 pm
Mais au fait. Même si la thèse de monsieur Reynouard serait exacte. Il reste quand même pas mal de questions :
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