Francois Delpla a écrit :Toutes les autres sources parlent d'un ordre émis en milieu de journée.
Nehring doit vouloir parler d'un rappel un peu ferme reçu le soir. Qu'en pensez_vous ?
Bonsoir François,
J'ai déserté mon clavier pendant toute la journée d'hier et ce matin, aussi acceptez mes excuses pour avoir tardé à vous répondre.
Vous connaissez ma conviction sur le présent sujet, aussi vous admettrez que j'ai, jusqu'à nos jours, considéré l'heure à laquelle fût donné l'ordre, comme venant au second plan.
Mais je dois reconnaître que votre question est très troublante, dans la mesure où elle me rappelle des questions que je m'étais posées par le passé...
Ce qui m'avait intrigué, au premier chef, est le fait que l'ordre transmis en fin de matinée du 24, ait été donné en clair. Vous aurez lu dans mon message du 15 octobre sur ce fil, que j'avais abordé l'idée d'une ruse nazie.
Et puis, cet ordre ne fût probablement pas le seul... mais je vais y venir...
Alors l'heure?... certains, dont vous-même, ont avancé 12 H 30, Churchill dans ses mémoires se montre très précis, 11 H 42....
Ce message médiatisé comme s'il s'était agi de l'appel du 24 mai sur Radio-Berlin et surtout parcequ'il a été émis en clair, a été précieusement cueilli dans un réseau d'échanges de messages transmis par le canal des transmissions radio.
J'ai appartenu et opéré moi même dans les transmissions et je suis en mesure de vous confirmer que sur un théâtre d'opérations, même lorsqu'il s'agit d'une seule opération ciblée, les échanges radiotélégraphiques en morse, ou téléphoniques ne manquent pas.
Par exemple, pour se rapprocher du cas présent, il est tout à fait normal de réclamer un arrêt de blindés ou de l'infanterie afin de permettre une intervention de l'aviation, ou de l'artillerie lourde.
La première question est :
A quelle unité de panzers s'adressait cet ordre et pourquoi a-t'il été transmis en clair?
Plusieurs corps d'armée blindée (deux en un premier temps, plus deux ensuite venant de Belgique, ce qui doit se vérifier) lesquels représentaient plusieurs divisions, ont participé aux opérations dans zone des ports de la Manche. Il n'y avait donc pas qu'une seule unité sur l'Aa...
L'ordre en clair (on admettra qu'il fût le seul de l'espèce) était peut-être un ordre d'arrêt adressé à une unité en action au cours d'une opération précise (je pense à l'attaque de Gravelines et du fort côtier de Philippe), c'est ce qu'il serait précieux de savoir.
Alors, comme il faut admettre que ce n'est pas Hitler qui les a tous donnés... comme il convient de rendre à César ce qui appartient à César... j'y viens...
Je rappelle ce que j'ai écrit sur ce fil le mercredi 14 juillet:
"Et Hitler dans tout çà ?
Initialement il semblerait (j'emploie le conditionnel) qu'il ne fût pas l'instigateur de l'arrêt, mais il devait trancher sur une divergeance dans les ordres donnés par von Brauchitsch et von Rundstedt et s'appuyant sur l'avis de ce dernier, sa décision finale n'avait plus à être discutée."J'ajoute ceci (M de G - W.Churchill)
Brauchitsch avait transmis l'ordre à Halder de stopper les formations blindées et même de ramener en arrière celles qui étaient en pointe. Halder a refusé au nom de l'OKW, d'intervenir dans le mouvement du groupe d'armée Rundstedt, dont les ordres étaient sans ambiguïté d'empêcher l'ennemi d'atteindre la côte....... un ordre formel d'Hitler mit fin à la controverse...
Je dois vous faire l'aveu que rassembler les éléments des scénario évoqués de-ci, de-là, m'a laissé parfois perplexe.
Quoi qu'il en soit, il a existé au moins deux phases d'ordres... celle qui a provoqué le désaccord et la phase finale qui a tranché, celle d'Hitler.
Alors en supposant qu'il n'y ait eu que ces deux phases là...
la première à 12 H 30 (ou 11 H 42)...?
la deuxième ? dans la soirée comme l'a rapporté Nehring ?
Cordialement