En ce qui concerne "la question de l'omelette " permettez-moi de faire un copié-collé *** de ce qui a été écrit sur le site
http://cril17.org/ dans les messages " Provence et la question Louis XVII (3)" et Provence et la question Louis XVII (4)
Pour avoir accès aux diverses sources justificatives données par les hyperliens il est bien sûr nécessaire de cliquer sur le site ...
*** Nous croyons deviner que ce copié-collé ne sera pas sans intérêt pour les bonapartistes qui fréquentent ce site car il y est question de Napoléon 1er ! Mais sans redonner le contexte intégral cela perdrait beaucoup de sa saveur ! ...
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12.5.2011 par admin.
Etudions maintenant l’autre élément de l’argumentation naundorfiste de dame Bergeronette !
” - Pour l”omelette” (Octobre 89) : je cite : le futur premier baron Mounier, alors président de la Constituante, exprime au Comte de Provence ses inquiétudes quant à la sécurité et à la vie du Roi et de sa famille. Réponse de Monsieur :”Que voulez-vous, nous sommes en révolution et on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs” (Xavier de Roche page 269). ”
Si effectivement on trouve la mention de ce texte dans XdR il n’y a par contre - fort curieusement - aucune référence documentaire explicite qui en donne la source précise !
Et en admettant qu’il y ait un lien, il faut prolonger la lecture sur plusieurs lignes pour trouver un renvoi à une source documentaire précise ( p 290 ) :
” Ducoin, Etudes révolutionnaires, Paris 1845, p 72 ! ” Nous venons de parcourir cet ouvrage que nous ne connaissions pas et qui est un terrifiant réquisitoire contre Philippe - Egalité ! …
On y trouve effectivement le témoignage rapporté par Xavier de Roche dans son Louis XVII avec, en outre, d’autres précisions qui nous renvoient à des hommes-clefs de notre énigme !...
P 70 ( et non 72 ) , voici ce qu’on lit in ”
Ducoin, Etudes révolutionnaires, Paris 1845 :” Est ce de Versailles ou de Passy que le duc d Orléans écrivit à l une de ses fidèles créatures ce laconique billet daté du 6 octobre 1789 Courez vite mon cher chez le banquier qu’il ne délivre pas la somme l’ argent n’ est point gagné le MARMOT vit encore.
C est le comte Real ministre de la police sous l’Empire qui le premier a révélé cette étrange missive dans une note d un ouvrage commandé au conventionnel Barrère par Napoléon. Le comte Réal avait eu en main cette lettre bien connue dans Paris ajoute t il (1) . Voilà donc le secret des meurtres du 6 octobre tout entier révélé On a massacré des gardes du corps on a souillé de sang et d horribles profanations le palais de Versailles mais ni le roi ni le dauphin n ont été tués on n a point mangé le cœur de la reine le coup est manqué le marmot vit encore Ne délivrez pas l argent C est ici que l historien s arrête épouvanté A voir l énormité des crimes il semble qu aucune créature humaine n en ait pu concevoir la pensée et l on se demande si ce n est pas un rêve du temps passé ou quelque hallucination fatale Puis il faut bien admettre que toute une époque n a pu se tromper ainsi dans ses accusations que plusieurs hommes témoins de ces journées homicides ont répété devant Dieu sous la foi du serment J étais à Versailles j ai vu les choses dont je vous parle que Philippe d Orléans a laissé de sa complicité d irrécusables traces écrites de sa main signées de sa main alors il ne reste plus qu à maudire cet homme et qu à jeter un regard de douleur sur cette monarchie si impuissante et si faible qu’elle n’ avait même pas le courage de faire payer cher au duc d Orléans la vie qu’il lui arrachait .
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(1) Conduite des princes de la maison de Bourbon durant la révolution et l’ émigration et le consulat——
Par contre pour trouver la trace d’une source documentaire, selon laquelle Provence aurait tenu devant Mounier les propos qui lui sont prêtés par la tradition naundorfiste, il faut consulter
” Histoire de la révolution française, Volume 3″ Par Louis Blanc , Société typographique Belge, 1852 ( p 245-246 )” Mais tout n était encore que pleurs et confusion dans l intérieur du palais dans la chambre du roi surtout Le cliquetis des armes n avait pas cessé Des coups de fusil partaient d intervalle en intervalle Les femmes de la reine sanglottaient Parmi les ministres appelés auprès de Louis XVI le garde des sceaux se faisait remarquer par son désespoir tandis que retiré dans un coin du cabinet Necker restait immobile le front caché dans ses mains. Altière jusque dans sa douleur Marie Antoinette craignait de montrer ses larmes Sa fille et Mme Elisabeth vinrent la rejoindre On annonça MONSIEUR
Dès huit heures du matin ce prince avait achevé toilette il était coiffé poudré habillé avec sa recherche ordinaire et décoré de ses ordres. Mounier l”étant allé voir à la pointe du jour pour l’entretenir des dangers de la famille royale il lui avait dit ” Que voulez vous Nous sommes révolution et on ne fait pas une omelette sans des œufs” (2) Puis il s était rendu au château et du milieu de cette foule qui menaçait la famille royale pas une seule parole ne s était élevée contre lui.”( 2 ) Manuscrit de M Sauquaire SoulignéOr Sauquaire-Souligné est un personnage - pour le moins controversé - que nous avons déjà “rencontré” au cours de nos recherches passées et ne peut en aucune façon être considéré a priori comme un personnage digne de foi et au-dessus de tout soupçon, en l’absence de toute confirmation de son témoignage par Mounier !…
En effet en l’état actuel de nos connaissances nous n’avons pu trouver aucune mention d’un témoignage direct de Mounier sur les propos prêtés au comte de Provence par Sauquaire-Souligné et rapportés par l’historien Louis Blanc !
Dans une affaire aussi grave pour la réputation du comte de Provence, on admettra facilement qu’on ne peut se contenter d’un seul témoignage a priori indirect rapporté dans un manuscrit dont on ne sait actuellement où il est conservé et dont l’auteur a été l’objet d’une condamnation à mort par contumace en 1820, dans une affaire intéressant la sûreté de l’Etat …
Enfin, il convient de noter qu’après une recherche approfondie dans les oeuvres de Mounier, Président de l’Assemblée Nationale les 5 et 6 octobre 1789, il nous a été impossible de trouver la moindre mention d’un témoignage évoquant peu ou prou les propos prêtés au comte de Provence par la tradition naundorfiste ! …
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13.5.2011 par admin.
Nous avons poursuivi nos recherches, pour essayer de conclure sur les propos que Monsieur, comte de Provence, auraient tenu devant Jean-Joseph Mounier, Président de l’Assemblée Nationale au matin du 6 octobre 1789, et qui lui sont prêtés par la tradition naundorfiste, qui s’appuie en fait sur un manuscrit de Sauquaire-Souligné, découvert par l’historien révolutionnaire Louis Blanc et conservé en un lieu qui nous est inconnu à ce jour.
Après de multiples recherches nous pensons être en droit de le faire comme suit, sauf preuve contraire que nous prions tout internaute de bien vouloir nous apporter, et à laquelle nous nous soumettons par avance !
Jean-Joseph Mounier était un royaliste fidèle au Roi Louis XVI et il semble a priori tout à fait invraisemblable que Monsieur ait pu lui dire les propos auxquels Louis Blanc a accordé quelque crédit et que la tradition naundorfiste a repris jusqu’à aujourd’hui, sans en donner la source documentaire précise !
“ Dès huit heures du matin ce prince avait achevé toilette il était coiffé poudré habillé avec sa recherche ordinaire et décoré de ses ordres. Mounier l”étant allé voir à la pointe du jour pour l’entretenir des dangers de la famille royale il lui avait dit ” Que voulez vous Nous sommes révolution et on ne fait pas une omelette sans des œufs” (2) Puis il s était rendu au château et du milieu de cette foule qui menaçait la famille royale pas une seule parole ne s était élevée contre lui.””Comme nous l’avons précisé hier, nous n’avons trouvé dans les ouvrages de Mounier, accessibles sur Internet, aucune trace d’une rencontre avec le comte de Provence à Versailles, au matin du 6 octobre 1789 !
Et mieux même, dans un ouvrage écrit après 1789, nous venons de découvrir une appréciation fort aimable de Mounier à l’égard du comte de Provence, qui serait en totale contradiction avec le sentiment qui aurait été logiquement le sien si le comte de Provence avait tenu les propos en cause !
C’est à la p 29 de cet ouvrage
Réflexions politique, sur les circonstances présentes ([Reprod.]) / par M. Mounier -de l’impr. de Barde, Manget (Genève)-179.
Auteur :Mounier, Jean-JosephLe témoignage du manuscrit de Sauquaire-Souligné est donc nul et non avenu et n”est - sur ce point très précis - qu’une calomnie à l’égard du comte de Provence !
Et pour faire bonne mesure, nous donnerons le témoignage de Sauquaire-Souligné sur un autre détail qui nous renvoie au coeur de notre énigme !
“Lettres sur l’état de la France, ou Considérations nouvelles sur ses dangers, avant l’expulsion du tyran ”Martial Sauquaire Souligné “ Béchet aîné, 1830“ Je n accuserai point le vainqueur de 1814 il ne fut que le tremblant instrument des profiteurs de la France et de l homme qui les avait tirés de la poussière pour les faire grands Déjà ils avaient pactisé avec l’assassin de Louis XVI déjà notre ex prêtre et boiteux sicophante Monk avait improvisé la légitimité du parricide lorsqu Alexandre reçut de la bonne Joséphine l’assurance qu’ elle avait d accord avec Barras et Fouché délivré et mis en liberté le jeune Louis XVII le jour même assigné à sa mort et la preuve de la main de Napoléon qu il vivait encore puisqu il avait donné l ordre avant de partir pour sa campagne de France de lui payer un semestre de 1200o fr en Amérique. …/… ”Quand on lit cette affirmation de Sauquaire -Souligné attestant que l’exfiltration de Louis XVII aurait été réalisée le 8 juin 1795, par Joséphine de Beauharnais avec l’accord de Barras et de Fouché, on comprend pourquoi cette énigme Louis XVII est à la fois un secret d’Etat et semble scellée à jamais si la Providence n’intervient pas un jour ou l’autre pour nous permettre de découvrir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur le sort de Louis XVII …
Et ce n’est que parce que nous croyons, à la suite de Jean-Pascal Romain, que la résolution de cette Affaire est appelée à avoir un impact sur le destin de la France, que notre CRIL17 peut trouver le courage de poursuivre ses recherches et vous proposer ses réflexions, Internet et la grâce de Dieu aidant ! …