par raphael charles » Mercredi 18 Mars 2009 16:40:23
B.0 : témoignage de Bertrancourt : ?????????????????????
B???.1.12/03/1816 : abbé Dubois, curé de sainte-Marguerite
B.2.13/03/1816 : Dame Gabrielle Lalande, veuve Pierre Bertrancourt
B.3.13/03/1816 : Decouflet, bedeau de l'église des Quinze-Vingts
B.4.10/08/1817 : abbé Raynaud, vicaire de Sainte-Marguerite
B.5.Nov 1846-15/05/1853 : abbé Haumet, curé de sainte-Marguerite
B.6.Commentaires.1946.Paul Sainte-Claire Deville
Extrait de " A la recherche de Louis XVII " que nous avons déjà publié sur le forum MSN Louis XVII ...
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On ne-peut que reconnaître la parfaite objectivité de l'enquête des commissaires Simon et Petit.
Ses conclusions peuvent d'ailleurs être appuyées par d'autres arguments: si Dusser et Voisin étaient matériellement hors d'état de pouvoir faire inhumer publiquement le corps dans une fosse particulière, contrairement aux règles établies, il était au contraire relativement facile à Bertrancourt de faire un transfert clandestin.
Il était logé dans le cimetière même, et n'avait à ouvrir que la porte de sa maisonnette (elle existe encore), pour se trouver sur le terrain. De plus la lune était justement dans son dernier quartier, l'obscurité régnait sous le ciel de Paris, ce qui augmentait la sécurité de l'opération.
Le choix de l'emplacement trouvé par Bertrancourt pour y déposer les restes qu'il avait extraits de la fosse commune s'explique aussi très bien et ne pouvait être fait que par un homme très au courant des choses du cimetière. Bertrancourt a su dans la journée du 10 juin (22 prairial) qu'il aurait à enterrer le soir celui qu'officiellement on appelait le petit Capet, mais que beaucoup continuaient à appeler le Dauphin.
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Il veut donc dissimuler le corps dans un endroit facile à retrouver, et où il ne risque pas d'être troublé dans son dernier sommeil par la fouille d'une fosse quelconque. Pouvait-il trouver mieux que ce petit espace au droit du pilastre gauche de la porte de la chapelle? Un peu plus à gauche, une saillie de l'église produit un angle rentrant, et c'est dans ce rentrant qui est, de tous les points du vieux cimetière le moins désigné pour une inhumation normale, qu'il fera l'inhumation clandestine. Rencoigné comme il va l'être entre ces murs à angle droit, le brave fossoyeur a encore plus de chances d'échapper à un regard indiscret qui, plongeant d'une maison de la rue Saint-Bernard, essaierait de démêler ce qui se passe dans la nuit obscure. Bonne foi de la veuve Bertrancourt et de Decouflet, prouvée par la franche précision de leurs indications, sincérité de leur informateur commun, feu Bertrancourt, qui n'avait, à l'époque de ses confidences, aucun intérêt à inventer une histoire, possibilité matérielle de l'exhumation et de la réinhumation clandestines, telles sont en résumé, les conclusions qu'on peut tirer, tant des dépositions que de la critique auxquelles on vient de les soumettre. Et ce sont bien celles auxquelles avaient abouti les commissaires Simon et Petit puisque, dans leur rapport adressé au Préfet de police Anglès, ils considèrent « comme plus que probable que la fosse (particulière) a été faite par Bertrancourt (note). »
(note) L'enquête de mars I816 n'a guère été étudiée jusqu'ici que d'après le rapport des commissaires Simon et Petit, et le résumé très bref rédigé par les bureaux do la préfecture de police, envoyé le 1er juin par le préfet à Decazes. On a préféré suivre ici le procès-verbal d'information, plus détaillé, plus précis, et dans lequel la rédaction des dépositions, relues aux témoins et signées par eux après lecture, n'a subi aucune déformation -volontaire ou involontaire de la part de ceux qui ont eu ensuite les résumer. Sauf pour de courts passages publiés par M. G. Lenôtre :" Le Roi Louis XVII et l'énigme du Temple", pages 419, 420, 421, les extraits qui viennent d'être donnés sont inédits. Ils ont été relevés sur les copies certifiées conformes des Archives nationales
(BB30, 964) puis contrôlés sur les originaux de la préfecture de police A A /362