Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Samedi 10 Février 2007 15:22:03

Charles Barbanèss a écrit :Nous avons vu grâce à l'analyse érudite parue dans le "Magasin pittorresque " que nous devons à notre ami Claude Bertin, que Courtois a donc remis les trois documents suivants à la police de Decazes le 8 février 1816, parmi les 10 pièces énumérées :

<< Et Courtois énumère les pièces au nombre de-dix :

1° Le testament de Marie-Antoinette, reine de' France et de Navarre. Ce testament est rédigé sous forme de lettre, datée du 16 octobre 1793, à. quatre heures et demie du matin — quelques heures avant l'exécution de la reine — et adressée à e sa soeur », Madame Elisabeth, sans doute. Des larmes, en certains endroits, ont brouillé l'écri­ture. La lettre n'est pas signée, mais on ne peut se refuser à en reconnaître l'identité avec d'autres qui le sont.

2° Autre lettre, sans signature, de Marie-An­toinette à Mm° la duchesse d'Angoulême, et qui se termine ainsi:
« Envoyez-moi des bas de flanelle, une redingote de coton et un jupon de dessous et mon bas à tricoter. »

3° Lettre, signée Marie-Antoinette, cette fois, et adressée au président de la Convention, pour demander trois jours de délai, afin de laisser l e temps à ses défenseurs de s'instruire des piè­ces du procès.

Or, ce document étant absent des inventaires établis par les biographies les plus sérieuses de la Reine, doit être considéré, selon Pimprenelle, comme étant apocryphe !
Sa localisation étant aujourd'hui impossible à faire et sa datation elle-même donnant lieu à de multiples interprétations, c'est donc très volontiers que nous nous soumettons ici au jugement des experts, car nous ne disposons d'aucun élément sérieux nous permettant de mettre en cause leur verdict, à la différence des deux autres lettres attribuées à la Reine !

Savez-vous en effet que selon une déclaration de Chauveau-Lagarde lui-même, au lendemain du procès de la Reine, qu'on retrouve dans l'Histoire de Marie - Antoinette publiée par Montjoie en 1797 ( ouvrage non malgeureusement encore numérisé par Gallica ) il est écrit que malgré les conseils de Tronson du Coudray et les siens, la Reine, se refusant à faire appel au président de la Convention " rejeta toute idée de délai avec une opniâtreté qu'il ne fut pas possible de vaincre " ?

La thèse universellement admise et telle qu'on peut la lire sur Wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8 ... g-Lorraine

"Chauveau-lagarde réussit à convaincre la reine de solliciter un délai de trois jours. La Convention refuse la demande de Marie-Antoinette, sans même l'étudier." est donc totalement erronée ou tout au moins nous confronte à une contradiction de la plus haute importance avec la réalité dûment établie !

En effet réfléchissons à haute voix :

Sauf erreur - et là je supplie les experts et historiens de bien vouloir me corriger si je commets uen grave erreur en raison de l'enjeu du raisonnement qui suit - la Convention n'a pas refusé la demande d'un délai de 3 jours de la Reine, parce qu'elle n'a eu aucune demande à examiner ! Si la Convention avait reçu une telle demande, il y aurait eu obligatoirement un débat public dont tous les journaux et les historiens nous auraient rendu compte ! Or il n'existe rien de tel !

Cela signifie donc que la Convention n'a pas refusé la demande de délai de la Reine !

Mais alors si cette demande a existé cela signifierait obligatoirement que Fouquier-Tinville aurait refusé de la transmettre à la Convention !

Est-ce que les défenseurs de l'authenticité du testament de la Reine pourarient nous expliquer pourquoi Fouquier-Tinville n'aurait pas transmis la demande de délai de la Reine à la Convention ?

A défaut d'explication satisfaisante, cela signifierait obligatoirement que Fouquier -Tinville n'a pas eu à transmettre une telle demande parce qu'elle n'existait pas !

Nous aurions alors la certitude que les deux lettres de Marie Antoinette que Courtois a présentées comme témoins de l'authenticité de celle du 16 octobre 1793, dans son courrier du 12/02/1793 au préfet de la Meuse étaient APOCRYPHES !

Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Message par BRH » Dimanche 11 Février 2007 00:25:42

OEPL17 a écrit :Chers amis, je viens de découvrir une chose qui est très troublante techniquement dans cette lettre testament.
1) En examinant les taches d'encre et les trous je n'arrive pas à comprendre la corrélation matérielle de ces taches-trou avec le texte écrit .
Dans la première page il y a une tache d'encre qui s'est transformée partiellement en trou entre les mots "dans" et "quelle"
Apparement cette tache d'encre existait avant que MA écrive puisque à l'endroit de cette tâche elle n'écrit pas, à moins que ce soit elle qui l'ait faite avec une goutte d'encre tombant de la plume. Elle l'évite. Par contre au verso à cet endroit même elle écrit le terme "celle"
Sur la 1ère page il y a aussi une 2ème tache d'encre avec un trou vers le bas à droite et là elle n'évite pas la tache puisqu'elle y écrit un terme illisible actuellement et à cet endroit même au verso elle évite cette tache puisque le mot enfant est décalé par rapport à la marge latérale gauche.
Supposons qu'elle ait fait un paté d'encre sur la 1ere page avec quoi aurait elle pu la sécher rapidement pour écrire au verso de la 1ère page sans qu'il y ait des bavures énormes sur cette 1ère page?.

2)Par ailleurs je suis très étonné que dans cette lettre MA précise l'heure. Quelle importance cela pouvait-il avoir pour elle et vis à vis de Elisabeth? Le faussaire n'avait il pas peur qu'il y ait un vrai testament lettre fait avant afin que ce soit le dernier en qui la postérité croit en son authenticité?

3)Le séchage de l'encre et de ces taches est à prendre aussi en considération pour le temps total de la confection de la lettre.

4)Comme par hasard ( mais est ce un hasard) il y a encore un pâté à la signature de Legot entre celles de Fouquier Tinville et de Lecointre, alors que cette signature n'a pas été apposée au même moment que MA rédigeait sa lettre.Un peu gros. Comme le hasard fait bien les choses! MA fait des patés et l'un des révolutionnaires Legot fait aussi un paté.Et pourtant eux ils avaient de quoi pour faire sécher l'encre . Aux AN pour les documents de cette époque je n'ai jamais vu de document avec tant de patés et de trous.. N'aurait on pas fait exprès de faire tout cela pour donner à ce document un air d'authenticité?

Cher Charles au secours ,vous qui avez étudié techniquement le manuscrit de Trieste.

OEPL17
[/quote]
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Message par BRH » Dimanche 11 Février 2007 00:29:07

Charles Barbanèss a écrit :Cher OEPL17,

Pouvant désormais étudier de très près l'intégralité du texte du manuscrit, je pense pouvoir répondre à votre interrogation dans le même sens que vous.

Prenons par exemple en page 1 le trou existant entre " dans" et " quelle position " !
Il est manifeste que le scripteur s'est trouvé confronté au même trou que celui que nous voyons !

Tournons la page et observons attentivement au verso ce que nous lisons à proximité du même trou ! C'est proprement extraordinaire !

Il est absolument évident que le scripteur se trouvant confronté au même trou a écrit "celle" au-dessous du trou ! Mais ce qui est stupéfiant c'est d'observer que la hampe du premeir "l" est coupée et seul le deuxième "l" est lisible !

Il n'y a donc qu'une seule explication possible :
Le scripteur a évité le trou sur la première page et sur la seconde page, lorsqu'il s'est trouvé confronté au même trou, a écrit " celle " juste au-dessous, et de telle manière qu'un lecteur puisse croire que le trou créé par une "larme de la Reine" (?) ou "la brûlure de la cire d'une bougie" (?) aura fait disparaître la hampe du premier " l " !

Si un lecteur de notre forum veut bien nous donner une autre explication possible, qui ne nous vient pas à l'esprit actuellement, nous le remercions chaleureusement de bien vouloir nous en faire part !

En effet s'il n'existe aucune autre explication que celle que nous venons de développer, nous avons la preuve que ce manuscrit est l'oeuvre d'un faussaire, preuve qui s'ajoute à tous les autres indices que nous avons établis ici même depuis plusieurs jours et qui nous invitent tous à faire la même et unique conclusion :


LA LETTRE DU 16 OCTOBRE 1793 ECRITE A 4 H 1/2 DU MATIN PAR LA REINE MARIE ANTOINETTE EST L'OEUVRE D'UN FAUSSAIRE !





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Message par BRH » Dimanche 11 Février 2007 00:32:12

Ayant suivi ce débat de près sur l'ancien forum, je ne peux dissimuler que je suis ébranlé...

Mais -par courtoisie- nous attendrons de lire la réponse de Pimprenelle avant de prendre un parti définitif. :wink:
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Par Charles Barbanès.

Message par BRH » Dimanche 11 Février 2007 20:44:06

Avez-vous bien remarqué que la thèse selon laquelle Courtois aurait trouvé la "lettre testament" de la Reine chez Robespierre - selon le dossier de presse de l'exposition "Marie - Antoinette ; pièces à conviction " actuellement à l'Hotel de Soubise - n'est absolument pas reprise sur le site du CHAN
http://www.histoire-image.org/site/etud ... e=contexte
où il est écrit :

<< Cette lettre n’est connue qu’en 1816, lorsque Louis XVIII fait saisir les documents conservés par le conventionnel Courtois qui avait été chargé de l’inventaire des papiers de Robespierre, après le 10 thermidor. Son authenticité a parfois été mise en cause mais elle faisait partie, semble-t-il, de documents gardés par lui, depuis cette date.


La missive qui est revêtue des signatures (en page 2) et des paraphes (en haut de la page 1) de l’accusateur public, A.Q.(Antoine Quentin) Fouquier-Tinville et des députés à la Convention Lecointre, Legot, Guffroy, Massieu, était restée aux mains des Jacobins >>

Cela signifie tout simplement que la thèse selon laquelle Courtois aurait trouvé ce manuscrit chez Robespierre est invraisemblable !

En fait nous pouvons affirmer qu'en ADMETTANT que Courtois ait pu trouver cette lettre en 1794, ce n'est pas chez Robespierre qu'il aurait pu la trouver mais chez Fouquier-Tinville !
En effet la mission confiée à Courtois par la Convention Nationale, après Thermidor, ne se limitait pas à Robespierre, mais était étendue à tous les partisans de Robespierre !
Or si Fouquier-Tinville n'a pas subi immédiatement le même sort que son ami Robespierre, il a été décrété d'arrestation le 1er août 1794.

Il convient ici de rappeler les faits historiquement établis que nous puissons dans la remarquable étude que nous devons à notre ami OEPL17 :

La Commission chargée de l'examen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices fut nommée le 10 août 1794, par la Convention, et se composa de douze membres de l'assemblée, dans laquelle Courtois n'entra que le 17 août 1794 en remplacement de Chartier, démissionnaire pour raison de santé. ; c'est la commmision appelé "Commission des Douze " !

Et cinq membres seulement ont exploré le cabinet de Fouquier-Tinville :
GUFFROY, LEGOT, MASSIEU, LECOINTRE et BEAUPREY, qui tantôt ensemble, tantôt séparément apposèrent leurs signatures sur les documents suspects au bas de celle de l'ex-accusateur public, présent à la saisie.
L'opération prit fin dès le 20 août, et le 5 octobre suivant, le carton emporté par les enquêteurs fût renvoyé au Tribunal Révolutionnaire.

Courtois a donc eu ce carton avec les papiers de Fouquier-Tinville durant six bonne semaines.

La question historique qui se pose n'est pas de savoir si Courtois a pu trouver la lettre sous le matelas de Robespierre mais tout simplement :

Courtois et ses acolytes ont-ils trouvé la "lettre de la Reine du 16 octobre 1793 " dans les papiers de Fouquier-Tinville entre le 17 août et le 5 octobre 1794 ?
Ou bien [ comme pour le coeur Pelletan ...] , Courtois a-t-il bénéficié d'un moment d'inattention de ses colègues pour subtiliser la "lettre testament de la Reine" ainsi que le "billet de la Reine à sa fille" de début août 1793 et "la lettre de la Reine demandant un délai de 3 jours" du 14 octobre 1793 pour permettre à ses avocats d'étudier les pièces de son procès ?

Réponse à suivre dans le prochain message ...

Mais avant tout, qu'il nous soit permis de remarquer la très grave erreur commise par Decazes - appelons là ainsi pour le moment ... - , dans sa présentation solennelle des "faux-vrais" fac-similés de la lettre de la Reine, certifiés conformes à l'original et distribués le 22 février 1816 aux députés et sénateurs ... :
la lettre n'est contre-signée que par un des assassins de la Reine : Fouquier - Tinville !
Les autres sont des conventionnels non membres du Tribunal Révolutionnaire ...
On comprend pourquoi Decazes n'a pas crû bon de mentionner la présence de leurs signatures sur la lettre du 16 octobre 1793 !....
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Message par pimprenelle » Lundi 12 Février 2007 00:50:02

LA LETTRE DU 16 OCTOBRE 1793 ECRITE A 4 H 1/2 DU MATIN PAR LA REINE MARIE ANTOINETTE EST L'OEUVRE D'UN FAUSSAIRE !


Comme je l'ai déjà dit sur le forum de Charles, il s'agit d'une nouvelle affirmation en l'air.

Où sont les preuves ? Les analyses ?

Pour le moment, je suis au regret de constater que les seuls éléments un tant soit peu concrets, ce sont mes petites démonstrations.

Alors, en l'attente d'expertises graphologiques qui viendront enfin clore ce débat fastidieux, il serait peut-être plus prudent que nos amis s'abstiennent de ce genre d'affirmations en l'air. Question de crédibilité...
pimprenelle
 

Message par pimprenelle » Lundi 12 Février 2007 10:07:33

Et ce refus d'attendre voir de faire, une analyse graphologique qui, elle, peut répondre à la question, est louche...un chercheur sérieux et sûr de son coup aurait commencé par cette analyse dès le début.


En effet, Chou... On nous a proposé des raisonnements du style "Marie Antoinette avait les doigts engourdis" ou "Marie Antoinette n'avait pas de table". Maintenant, essayerait-on la piste "la lettre est fausse parce qu'elle est pliée en deux ?"

Sont-ce vraiment ces arguments que les pourfendeurs de testament comptent opposer à des analyses psychologiques, linguistiques, syntaxiques, orthographiques, graphologiques ?

Nous ne sommes pas en présence d'un viscère, ici, mais d'une pièce écrite. La méthode qui s'impose est donc l'analyse de l'écrit. Charles prétendant qu'il n'a pas les moyens de faire appel à des professionnels, j'ai gentiment mis mes modestes compétences au service de la cause.

http://www.empereurperdu.com/forum/phpB ... 78&start=0
http://www.empereurperdu.com/forum/phpB ... sc&start=0

Mes petites démonstrations prouvent que, outre des caractéristiques graphologiques évidentes, la dernière lettre de Marie Antoinette présente des tics de langage et des erreurs récurrentes, et si étonnantes qu'aucun faussaire n'aurait pu les imaginer.

J'ajouterai qu'aucun spécialiste de Marie Antoinette ne remet ce document en cause actuellement. A plusieurs reprises, j'ai suggéré à Charles d'interroger ces historiens. Je pense notamment à Evelyne Lever, qui publie la dernière lettre dans son édition de la correspondance de la reine. Nous la trouvons même en autographe.

Non, Charles préfère négliger ces pistes. Mais il ne pourra faire l'économie de celle de la graphologie. Je comprends parfaitement qu'il ne se fie pas à mes compétences, puisque je ne suis qu'un amateur passionné. Mais dans ce cas, il ne lui reste plus qu'à contacter un collège d'experts. Il tombe en effet sous le sens que, lorsqu'on prétend contester l'authenticité d'une pièce considérée comme au-dessus de tout soupçon par des spécialistes, l'analyse graphologique est la première étape.

L'étape de base, l'étape déterminante. Je dirais même la seule que le public prendra jamais au sérieux.
pimprenelle
 

Message par pimprenelle » Lundi 12 Février 2007 11:01:01

Nous aurions alors la certitude que les deux lettres de Marie Antoinette que Courtois a présentées comme témoins de l'authenticité de celle du 16 octobre 1793, dans son courrier du 12/02/1793 au préfet de la Meuse étaient APOCRYPHES !

Donc, que la lettre du 16 octobre est également fausse ? Oh, le raccourci dangeureux !

Je vous rappelle qu'il vous incombe dans un premier temps de prouver que les deux autres documents sont faux. Ensuite, ce travail terminé, vous ne serez nulle part... car leur fausseté éventuelle ne prouverait toujours pas celle du "testament" de la reine !

Enfin, je n'ai jamais dit que, parce que les biographes sérieux de Marie Antoinette ne mentionnent pas ce billet à sa fille, cela signifie obligatoirement qu'il est apocryphe. Mais bien que le doute est grand...

Je n'ai jamais vu ce document, non plus que la demande faite au tribunal, je n'ai jamais pu les étudier de près. Je me garderais bien de toute conclusion.
pimprenelle
 

Message par fleurdelys » Lundi 12 Février 2007 15:09:57

Bonjour !
Voici ce que j`ai trouver dans Gallica, ICC il est question de la signature de MA qui date de 1784 et qui serait fausse. ça va surement interresser notre ami Charles :wink: je ne pense pas que ça met pas en doute l`authenticité de la dernière lettre de MA.
l`article dise que ce sont les sécrétaires qui imitait la signature des personnage illustre pour qu`ils évitent des ennui fastidieuse correspondance officiels dont Pim et Chou pourait me dire si Mme Campan était la secrétaire officiel de MA si je me trompe et MA n`aimait pas beaucoup écrire et que Mme Campan parfois pouvait ce charger imiter la signature de la Reine ?
Fleurdelys

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/Cadres ... 1446&M=tdm
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Message par pimprenelle » Lundi 12 Février 2007 17:18:01

En effet, Fleurdelys, ceci ne remettrait pas en question le "testament" du tout, puisqu'il n'est pas signé.

A ma connaissance, Mme Campan n'était qu'une des femmes de chambre de Marie Antoinette parmi d'autres, même si la brave dame gonfle son importance dans ses mémoires.
pimprenelle
 

Message par Antonio » Lundi 12 Février 2007 20:42:03

Bonsoir
Mais il y a la deposition de la Dame Bault que certifie la veridicité de cette lettre.
La reine l'avait remise à son mari
Son Mari la remise à Fouquier
Lisez la biographie des freres Gongcurt, ils sont cités les sources
Antonio
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Message par BRH » Lundi 12 Février 2007 22:30:02

Reçu de notre ami Claude Bertin :

--------------------------------------------------------------------------------

.../...
Je me permets de vous renvoyer à mon message du 3 fevrier au sujet des conventionnels. J'ajoute que Bault était ami très proche de Michonis et tous deux agents du Colonel-Baron Jean de Batz (qui les payait). Bault, si, venait de La Force mais n'avait pas participé directement aux massacres et fut envoyé à la Conciergerie en remplacement de Richard (jusqu'au rétablissement de ce dernier, peu après la mort de MA.) Ce qui ne confirme absolument pas les dires de sa femme en 1817!
.../...
Claude Bertin

--------------------------------------------------------------------------------

Rappel du message du 3/02/

--------------------------------------------------------------------------------

Juste quelques points pour renforcer les derniers échanges (Pimprenelle, Chou, Francois Marie, OEPL17 et vous)
1- La signature de Fouquier est fausse (ou Fouquier changea-t-il sa signature en quelques heures / jours, entre l'acte d'accusation et la lettre?)
2- Massieu n'était pas à Paris mais en "mission" en province (qui dura 10 mois)
3- Lecointre (témoin No 1 au procès: pourquoi aurait-il "signé"?) n'est pas "Le Cointre" dont on trouve la signature pages 2 et 3 et sous celle de FT
4- Pourquoi faire "fabriquer" un facsimile de la lettre en 1816 (qui d'ailleurs est le produit de la technique du calque) au lieu de présenter l' "original"?
5- Lorsque Decazes recut le "document" Courtois, il le présenta à L18 qui lui répondit que cela pourrait interesser la duchesse d'Angoulême. Quand Courtois le presenta à cette dernière, elle ne lui prèta aucune attention (Voir mon message à ce sujet)
6- Vous avez raison d'insister sur le cas "Bault" plus que suspect. En termes de police cela s'appelle "récupération", c.a.d. réécrire les témoignages pour "confirmer" la politique du jour.

Claude Bertin



--------------------------------------------------------------------------------
Cher Claude,

SVP, Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur le comportement de la duchesse d'Angoulême, par rapport à la communication publique et privée qui a été faite autour du "testament de la Reine " et aux papiers Courtois en général ?

Le cas des époux Bault et Richard rendrait indispensables des recherches approfondies dans les archives, qui seules peuvent nous permettre maintenant de répondre aux questions en instance ...

On aimerait qu'un participant parisien se manifeste !



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A ce propos qu'il me soit permis de faire un appel à des bonnes volontés qui n'auraient pas de temps disponible pour faire des recherches mais qui pourarient offrir quelques mètres carrés à notre ami OEPL17 le temps de lui permettre de faire les recherches nécessaires dans les archives qui ne se trouvent qu'à Paris !

Il y a maintenant quelques années les chercheurs tels qu'OEPl17 pouvaient bénéficier de l'obligeant hospitalité de la secrétaire de l'Institut Louis XVII qui offrait même le gîte et le couvert à quelques passionnés de la qeustion Louis XVII le temps de faire quelques recherches dans les archives parisiennes.

Malheureusement Mme Duvielbourg nous a quitté pour un monde meilleur, lors d'un terrible été, et nulle bonne volonté ne l'a remplacée pour offrir l'hospitalité à des chercheurs de province en quête de la vérité sur le destin de Louis XVII ...

Quoi qu'il en soit, après le 6 mai 2007, il est à prévoir un changement radical dans la communication du résultat de nos recherches !

Les deux mois 1/2 qui nous restent devraient nous permettre de conclure sur la date d'exfiltration de Louis XVII hors du Temple !

Ensuite nous aviserons sur les dispositions à prendre pour assurer la poursuite de nos recherches dans les meilleures conditions possibles d'efficacité et peut-être aussi de discrétion, car le sujet devrait devenir de plus en plus sensible, s'il est vrai que la question Louis XVII interesse le destin de la France !...

Qui vivra verra !...
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Message par BRH » Lundi 12 Février 2007 23:33:08

Mille mercis à notre ami Claude Bertin qui ramène à la surface ses messages précédents et sur lesquels s'applique à merveille la devise de notre forum :
"Lire c'est relire "

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Message reçu ce soir :

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En réponse à votre dernier message. Le contexte dont nous fait part Melle Cochelet, lectrice de la reine Hortense et presque fiancée d'Elie Decazes, nous éclaire sur la présentation de la lettre-testament par Decazes à la duchesse d'Angoulème. C'est tout un chapitre à lire!
Claude Bertin

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Message du 26/01/2007 :

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Pour comprendre les circonstances qui entourent l'histoire du "Testament" de la reine, il faut "refaire un peu d'histoire":
Le 25-8-93, Fouquier-Tinville demande au comité de salut public les pièces pour commencer le procès de MA. On cherche, mais il n'y en a aucune! Le comité decide, alors, que Fouquier-Tinville, à défaut de pièces, "arrangerait sa procédure comme il pourrait".
Le 5-9-93, La reine Marie-Antoinette rédigea son testament. Ce texte, nous le connaissons de trois sources:
1- comme appendice (20?) du "Roman Historique de J.B. Regnault-Warin, Le Cimetière de la Madeleine, 1800,
2- Extraits publiés par le journal "La Quotidienne" le 21 février 1816 (la veille de la présentation par Decazes du fac-simile de la "Lettre-Testament" de MA à la Chambre "introuvable", mise en scène dont Messieurs de Richelieu et de Choiseul se firent les chantres,
3- Extraits du même journal reproduit par le Gentleman's Magazine de Londres, le mème mois. Finalement, Gabriel Peignot, le spécialiste Dijonnais en matière d'autographes et autres raretés, nous le reproduit intégral en 1829 (avec celui du roi Louis XVI et la "Lettre-Testament" de MA.) A noter qu'il emet des doutes sur son authenticité sous prétexte que Decazes présenta la lettre comme le vrai testament!
Selon le journal "La Quotidienne", le testament du 5-9-93 faisait bien partie des documents que Edme-Bonaventure Courtois avait guardé chez lui.

Nous avons le témoignage interessant de Melle Cochelet, Lectrice de la reine Hortense et auteur des mémoires sur celle-ci (tome 4, Paris, chez Ladvocat, 1838): Melle Cochelet nous raconte comment, après 1814 (quand il devint ex sécrétaire des commandements de Madame-Mère), le nouveau membre du parquet, Elie Decazes se transforma en l'homme à-tout-faire du nouveau roi. Après l'affaire Maubreuil qu'il gagna, le roi le remarqua. Mais le fond de l'entente (et anoblissement en "comte") est tout autre: Decazes, soudain succède à Fouché, le duc d'Otrante, comme Ministre de la Police; mais "Il avait son crédit à établir, sa fortune à faire et, à défaut d'habileté en matière de politique et de police, il avait le zèle ardent du néophite."

Melle Cochelet, désireuse d'arranger le futur de sa maîtresse, pensa s'adresser à Decazes (ami de sa famille et un moment son "fiancé".) La reine l'en dissuada et pour cause. Melle Cochelet continue: "Nous apprîmes bientôt de quel zèle outré M. Decazes etait capable pour gagner la faveur de son roi." Et elle nous produit le Conventionnel Courtois, ami de Robespierre, qui après la mort de son ex-collègue, mit de côté "une correspondance très suivie de M. le comte de Provence,frère de l'infortuné roi Louis XVI" avec Robespierre. Ces lettres se suivaient depuis le "commencement de la révolution". Leur importance historique n'échappèrent pas à Courtois, et il voulut les garder pour compromettre un des membres de la famille déchue "si le salut de la république ou d'autres circonstances l'exigeaient."

Courtois classa les lettres et les mit dans une boite de ferblanc qu'il cacha sous le parquet de son apartement de Chaillot. Il confia son secret à un jeune homme (nous ne savons pas son nom) qui, coincidence, etait un ami de Decazes. Ce dernier, simple avocat, alors, ne fit rien. Mais, passé l'Empire, Decazes se souvînt de l'histoire. Promu Ministre de la police, il fit perquisitionner le salon de Chaillot et remis au roi la boîte en ferblanc. Sa fortune etait faite.

Quand Courtois pensa éviter les suites du decret contre les régicides, 1815, (il avait voté la mort du roi "sans sursis"), il pensa, à son tour, remettre au roi certains papiers (qu'il gardait en son hotel particulier du Faubourg Saint-Honoré avec vue sur les Champs Elysées, ainsi que dans la "bibliothèque remarquable" de son chateau de province). C'est alors que Decazes fit enlever, manu militari, tous les documents et envoya Courtois en exil à Bruxelles (Courtois mourut dans l'année).
En conclusion, quelle que soit la responsabilité de Courtois, celle de Decazes est certaine (chacun avec ses motifs particuliers).
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Question: Comment fabriquer des documents semi apocryphes ou en inventer de toute pièce?
M. Gabriel Peignot nous le dit et nous précise qu'entre 1815 et 1848, la production de fac-similes et autres "copies figurées" battait son plein.
Son livre: "Recherches Historiques et Bibliographiques sur les Autographes et l'autographie" (Dijon, Imprimerie de Fantin, MDCCCXXXVI) nous donne les "procédés employés pour obtenir un grand nombre de copies parfaitement imités de toutes sortes d'écritures". Il divise même l'art en "Autographe", "Fac-simile" et "Calque" (qu'il appelle "chirographie" ou "copie figurée" de l'écriture originale.)
Voilà donc le contexte dans lequel se situe l'aventure du Testament de la reine. N'en pas tenir compte serait faire montre de légèreté historique.

Claude Bertin
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Message par SIRACOURT » Mardi 13 Février 2007 03:18:50

Encore une fois, Marie-Antoinette ne signait que rarement ses lettres et surtout aprés l'affaire du Collier, qui la rendit encore plus prudente. Elle ne signera que des lettres officielles du type de celle à Catherine II de Russie.
C'est pourquoi, elle ne crut pas nécéssaire de signer sa dernière lettre de peur que l'on se serve de sa vraie signature pour la mettre au bas d'un faux document.
Il faut savoir qu'encore aujourd'hui des princes européens (pas tous!...)ne signent pas leurs correspondances privées, comme certains hommes politiques importants d'ailleurs, pour les mêmes raisons...
Auteur de LOUIS XVII OU LE SECRET DU ROI, Louise Courteau, Éditrice, Québec, Canada, 2007 et de L'AFFAIRE ROMANOV OU LE MYSTÈRE DE LA MAISON IPATIEV,Louise Courteau Éditrice,Québec,Canada, 2008.

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Message par pimprenelle » Mardi 13 Février 2007 07:23:44

Evidemment, Siracourt ! Les lettres à Mme de Polignac, par exemple, ne sont pas signées, ni celles à ses frères, ni celles à Mercy, ni celles à Fersen...

Les suppositions de nos amis ne reposent que sur les fantasmes qui leur tiennent au corps, et sur une méconnaissance flagrante des habitudes et de la psychologie de Marie Antoinette !
pimprenelle
 

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