pilayrou a écrit :Laurent Lecointre, dont le père fut parrain chez les Louvel (le régicide), était un personnage riche et perturbé mentalement. Il aimait se vautrer dans la merde, s'intéresser aux potins, connaissait beaucoup de monde (ainsi il abrita un temps Marat, "hors-la-loi").
Bref; toutes ces discussions ne nous éclairent pas sur la seule question qui me préoccupe : qu'est-il arrivé au second fils de Louis XVI.
La seule question, c'est de savoir s'il a pu s'échapper du Temple le 19 janvier 1794, ou s'il en avait été exfiltré bien avant...
Administrateur a écrit :Mais vous n'avez aucun doute, j'espère ? Le déchet humain mort au Temple le 8 juin 1795 n'était pas Louis XVII. J'espère que vous en êtes bien convaincu ?
Charles Barbanès a écrit :[b]Pour mémoire, par passion pour la vérité historique et pour l'amour du Roi Louis XVI, de la Reine Marie - Antoinette et de leur fils Louis XVII, voici les raisons graves qui nous autorisent à contester l'authenticité de la lettre que le CHAN, les biographes et spécialistes de Marie Antoinette nous présentent, sans contestation possible, comme ayant été écrite par la Reine le 16 octobre 1793 à 4 h 1/2 du matin, à la Conciergerie, au motif que son écriture est celle de la Reine !
PARCE QU'IL EST FAUX DE PRETENDRE QUE :
* 1 * son authenticité est attestée par des membres du Tribunal révolutionnaire qui ont assassiné la Reine, alors qu'au contraire :
1.1 il n'y a que la signature de Fouquier-Tinville ( différente en outre de la signature apposée sur l'acte d'accusation de la Reine ) accompagnée de celle de quatre conventionnels ( Lecointre, Legot (?) Guffroy, Massieu ) ;
1.2 ces 5 signatures sont absentes des 615 exemplaires environ distribués aux députés et sénateurs le 22 février 1816 ; or cette absence est d'autant plus remarquable qu'elle a interdit à tout esprit curieux de faire la critique immédiate de cette fausse information historique qui, avec la similitude de l'écriture avec celle de la Reine, constituait l'un des deux critères d'authentification du manuscrit, présenté solennellement par Decazes, dans son discours aux deux Chambres, si on en croit les Mémoires du Chancelier Pasquier !
* 2 * sa traçabilité historique est irréfutable, alors qu'au contraire :
2.1 les experts et spécialistes se perdent eux-même en conjectures diverses, pour comprendre pourquoi Robespierre aurait conservé un document dont rien ne permet d'affirmer qu'il l'aurait eu entre les mains et que Courtois aurait pu trouver sous son lit, après Thermidor ;
2.2 les témoignages en sa faveur sont très tardifs ( Mmes Bault et Lamorlière ) et indirects ;
2.3 sa découverte a été faite dans des conditions de légalité douteuses en janvier - février 1816 contrastant avec le "miracle " invoqué par certains esprits ;
2.4 les motifs avancés par son dépositaire Courtois, escroc et faussaire avéré, pour expliquer sa non révélation après Thermidor sont à l'évidence mensongers de la part d'un régicide !
2.5 cette lettre a été remise au préfet de la Meuse en février 1816 en même temps qu'une autre lettre de Marie Antoinette, destinée à servir de lettre - témoin, et dont il est sûr et certain qu'elle était apocryphe, car il est établi historiquement que son objet ( demande par la Reine d'un délai de 3 jours pour permettre à ses avocats d'étudier les pièces de son dossier ) N'A PAS EXISTE ! Or cette lettre qui a été remise à Decazes n'a pas été versée aux archives royales et ensuite aux AN puisqu'aucun historien n'a pu l'examiner à ce jour, tout comme un autre billet écrit par la Reine à sa fille Madame Royale pour demander des vêtements restés au Temple !
* 3 son écriture est tellement identique à celle de la Reine qu'il est impossible qu'elle soit une imitation.
Si cela était vraiment impossible, comment donc ont été établis les "faux-vrais" fac-similés distribués aux députés et sénateurs le 22 février 1816, et établis comme étant conformes à l'original par Decazes, alors que le texte du manuscrit a été expurgé des fautes d'orthographe qui s'y trouvent ?
Pour toutes ces raisons - aggravées par celles à venir dans un prochain message - nous considérons que l'authenticité de la lettre dite "lettre - testament" de la Reine Marie - Antoinette du 16 octobre 1793 est frappée d'une très grave suspicion légitime !
Notre expérience de la question Louis XVII nous permet en outre d'oser écrire que l'ensemble des indices, dont nous pouvons avoir connaissance aujourd'hui, convergent tous vers la même conclusion : ce document est APOCRYPHE !
En l'état actuel de nos connaissances nous pensons qu'il est même raisonnable de faire l'hypothèse suivante que nous corrigerons ou abandonnerons si nécessaire :
Cette lettre a été fabriquée par Courtois en 1814 - 1815, pour tenter d'obtenir du roi Louis XVIII le bénéfice de l'amnistie générale, dont les régicides ont été exclus par la loi du 12 janvier 1816.[/b]
son authenticité est attestée par des membres du Tribunal révolutionnaire qui ont assassiné la Reine, alors qu'au contraire
il n'y a que la signature de Fouquier-Tinville ( différente en outre de la signature apposée sur l'acte d'accusation de la Reine ) accompagnée de celle de quatre conventionnels ( Lecointre, Legot (?) Guffroy, Massieu )
ces 5 signatures sont absentes des 615 exemplaires environ distribués aux députés et sénateurs le 22 février 1816 ; or cette absence est d'autant plus remarquable qu'elle a interdit à tout esprit curieux de faire la critique immédiate de cette fausse information historique qui, avec la similitude de l'écriture avec celle de la Reine, constituait l'un des deux critères d'authentification du manuscrit, présenté solennellement par Decazes, dans son discours aux deux Chambres, si on en croit les Mémoires du Chancelier Pasquier !
sa traçabilité historique est irréfutable, alors qu'au contraire :
es experts et spécialistes se perdent eux-même en conjectures diverses, pour comprendre pourquoi Robespierre aurait conservé un document dont rien ne permet d'affirmer qu'il l'aurait eu entre les mains et que Courtois aurait pu trouver sous son lit, après Thermidor
les témoignages en sa faveur sont très tardifs ( Mmes Bault et Lamorlière ) et indirects
sa découverte a été faite dans des conditions de légalité douteuses en janvier - février 1816 contrastant avec le "miracle " invoqué par certains esprits
les motifs avancés par son dépositaire Courtois, escroc et faussaire avéré, pour expliquer sa non révélation après Thermidor sont à l'évidence mensongers de la part d'un régicide !
cette lettre a été remise au préfet de la Meuse en février 1816 en même temps qu'une autre lettre de Marie Antoinette, destinée à servir de lettre - témoin, et dont il est sûr et certain qu'elle était apocryphe, car il est établi historiquement que son objet ( demande par la Reine d'un délai de 3 jours pour permettre à ses avocats d'étudier les pièces de son dossier ) N'A PAS EXISTE ! Or cette lettre qui a été remise à Decazes n'a pas été versée aux archives royales et ensuite aux AN puisqu'aucun historien n'a pu l'examiner à ce jour, tout comme un autre billet écrit par la Reine à sa fille Madame Royale pour demander des vêtements restés au Temple !
son écriture est tellement identique à celle de la Reine qu'il est impossible qu'elle soit une imitation.
Si cela était vraiment impossible, comment donc ont été établis les "faux-vrais" fac-similés distribués aux députés et sénateurs le 22 février 1816, et établis comme étant conformes à l'original par Decazes, alors que le texte du manuscrit a été expurgé des fautes d'orthographe qui s'y trouvent ?
Pour toutes ces raisons - aggravées par celles à venir dans un prochain message - nous considérons que l'authenticité de la lettre dite "lettre - testament" de la Reine Marie - Antoinette du 16 octobre 1793 est frappée d'une très grave suspicion légitime !
Cette lettre a été fabriquée par Courtois en 1814 - 1815, pour tenter d'obtenir du roi Louis XVIII le bénéfice de l'amnistie générale, dont les régicides ont été exclus par la loi du 12 janvier 1816.
François a écrit :Je vais reprendre le résumé du cours des événements liés à la découverte du testament de la Reine à partir du Moniteur . On s'est précédemment arrêté au soir du 22 février 1816 après l'annonce aux chambres de la découverte , et leur décision d'envoyer chacune une députation auprès du Roi .
Le Moniteur du 24 février rapporte la réception successive des deux délégations dans la soirée du 23 février aux Tuileries , d'abord celle des pairs , puis celle des députés , en premier lieu par le Roi , et en second lieu , par la duchesse d'Angoulême .
Après le compliment du président des pairs , le chancelier de France , qui a évoqué " l'écrit miraculeusement conservé "et " l'audace impie des bourreaux de la Reine qui n'a pas osé détruire ce précieux monument de la plus haute vertu" , le Roi a répondu : " Je suis fort touché des sentimens que vous m'exprimez au nom de la chambre des pairs ; en lui donnant communication DE LA PIECE QUI M'A LE PLUS EMU DANS MA VIE , j'ai voulu lui faire partager la douleur et l'admiration qu'elle a excitées dans mon âme ."
On note la tonalité très forte de la réponse royale qu'on va comparer maintenant à celle de la duchesse d'Angoulême auprès de qui les pairs ont ensuite été introduits .
Le chancelier remercia la Providence qui a permis de "retrouver dans cette pièce mémorable la source féconde des hautes vertus dont nous possédons avec orgueil la vivante image " . Et la duchesse d'Angoulême répondit :
" Je reçois avec émotion l'assurance des sentimens de la chambre des pairs ; je remercie le Roi de lui avoir permis de me les exprimer , je le remercie aussi d'avoir ordonné la publication d'une pièce que tous les Français verront avec sensibilité ."
La différence avec la réponse du Roi surprend : la Princesse , qui a peut-être senti que les mots qu'elle avait dits aux pairs n'étaient pas assez forts , va se rattraper dans quelques minutes avec la délégation de la chambre des députés.
Les députés conduits par Lainé ont remercié le Roi du " don de la lettre dont l'art reproduit les traits originaux " , et le Roi a répondu :
" Je suis sensible aux sentimens que m'exprime la chambre des députés à l'occasion de la communication que je lui ai faite .AUCUN EVENEMENT NE M'A PLUS PROFONDEMENT TOUCHE QUE CETTE DECOUVERTE . J'en rends grâces à la Providence qui a voulu révéler les vertus de celle dont je fus le sujet , le frère , ET J'OSE DIRE L'AMI . ....."
L'émotion du Roi est si forte que Lainé note dans le compte-rendu qu'il fait à la chambre que " en prononçant les derniers mots de sa réponse , la voix de Sa Majesté était sensiblement altérée" .
Nous avons donc ici l'image authentique de l'extrême sensibilité du coeur de Louis XVIII , bien éloignée des clichés haineux que véhicule la légende des adversaires du Trône depuis deux siècles !
Ensuite , la délégation fait sa harangue à la duchesse d'Angoulême en qui elle voit revivre " les sentimens religieux de deux princesses" , et Madame répond :
"Je suis vivement touchée de votre démarche . Les souvenirs que me rappelle la lettre miraculeusement conservée et écrite par une main si chère , me causent une émotion trop grande pour répondre comme je le voudrais à votre empressement . "
Les députés se retirent alors et la duchesse , qui éprouve sans doute encore l'insuffisance des mots qu'elle a prononcés , ajoute brusquement : " Je n'ai pas voulu faire attendre votre députation . Je serai toujours la même pour la chambre des députés ."
On est un peu désappointé par ce qui semble être un trouble de la duchesse d'Angoulême à l'occasion d'un événement qui est l'oeuvre visiblement du Roi pour l'essentiel .
On pourrait penser qu'on va s'arrêter là ...Et bien non ! Et c'est le scoop que je voulais vous réserver , Charles , en hommage à votre patience angélique et à votre courtoisie jamais démentie : le Moniteur du 28 février 1816 nous apprend que la question de l'authenticité du testament de la Reine a été posée à la chambre des députés !
François a écrit :Cher Charles , le scoop dont je vous parle met en scène le comte de BOTDERU , député du Morbihan , d'une antique famille qui a soulevé la Bretagne des Cent Jours et de la Monarchie de juillet ! Du légitimisme authentique ! Du pur sang !
Un rapide survol internet m'a permis de relier M de Botderu à la cabale anti-Decazes de 1820...Pour l'heure , le noble député breton semble avoir voulu mener au sein de la chambre des députés une fronde immédiate contre l'intervention du ministre de la police générale à sa séance du 22 février .
La parole au Moniteur du 28 février !
" M. le comte de Botderu , député du Morbihan , a obtenu la parole et a dit :
" Messieurs , le Roi , dans son ineffable bonté , a daigné nous faire don d'un fac-similé du testament de notre auguste et malheureuse reine , Marie-Antoinette d'Autriche !
Il est sans doute inutile que je m'appesantisse sur la profonde et respectueuse gratitude que nous éprouvons tous de ce bienfait de Sa Majesté ; cependant , Messieurs , d'après l'impression que j'en éprouve personnellement , je ne peux me dispenser de témoigner à cette tribune , le regret que je partage sans doute avec tous mes honorables collègues qui composent la chambre des députés des départemens.
C'est qu'en recevant du Roi ce don si précieux que nous devons envisager comme une récomprense présente et future de notre fidélité et de notre dévouement à l'auguste et légitime dynastie des Bourbons , RIEN NE PROUVE POUR L'AVENIR ET LA POSTERITE , QU'IL EST LE TITRE LE PLUS FLATTEUR , LE PLUS HONORABLE QUE NOUS PUISSIONS AVOIR A TRANSMETTRE A NOS ENFANS, A NOS HERITIERS , CAR IL N'EST REVETU , NI D'AUCUNE SIGNATURE QUI EN CONSTATE L'AUTHENTICITE, NI D'AUCUNE ADRESSE OU SOUSCRIPTION PORTANT LE NOM DE CHACUN DE NOUS ET PROUVANT AINSI QUE NOUS AVONS ETE DIGNES , DANS CETTE SESSION , D'UNE MARQUE AUSSI PARTICULIERE DE LA BONTE DU MEILLEUR DES ROIS .
J'ai cru , Messieurs , devoir vous communiquer ma pensée sur un sujet aussi digne d'occuper la chambre , et je la prie de vouloir bien se prononcer , si elle le juge convenable , sur l'observation que je viens d'avoir l'honneur de lui soumettre , ,avant de s'occuper de toute autre discussion ."
Le Moniteur ajoute : " MM. Pasquier , Lainé , Duplessis-de-Grenedan , Hyde de Neuville et quelques autres membres ont appuyé cette proposition , qui a été prise en considération par la chambre . Elle a décidé que son président S'ADRESSERAIT AUX MINISTRES DU ROI POUR PRENDRE LES ORDRES DE SA MAJESTE RELATIVEMENT A L'OBJET DE LA DELIBERATION ."
Pavé dans la mare ! La noblesse la plus fidèle de l'indéfectible Bretagne doute aussitôt de ce que M. Decazes vient de lui présenter ! Et le grand Hyde de Neuville , pilier des piliers du trône, suit Botderu , Hyde qui , dans quelques semaines , embarquera à Brest pour Washington , où l'on semble avoir voulu l'éloigner avec le titre d'ambassadeur ...
François a écrit :Inutile de vous préciser , cher Charles , que j'ai entrepris en "lecture TGV" un dépouillement des numéros suivants du Moniteur afin de connaitre la réponse du ministère à l'interpellation de la chambre ! Faute de disponibilité , je me suis arrêté au début du mois de mai 1816 mais j'ai trouvé au Moniteur du 17 avril cette annonce qui m'a paru sonner comme une fin de non-recevoir:
" On a distribué à chacun de MM. les députés quatre exemplaires du fac-similé du Testament de Louis XVI , dont un exemplaire personnel pour chaque membre . La copie figurée de ce Testament vient d'être mise en vente AVEC L'AUTORISATION DU MINISTRE DE LA POLICE . Elle a été gravée avec le plus grand soin par Pierre Picquet . On y a joint une notice historique et le fac-similé d'un fragment d'écrit de Mme Elisabeth et des signatures de la Reine et du jeune Roi Louis XVII . Elle se trouve chez Gueffier jeune , libraire , Marché-Neuf ;
Audot , rue des Mathurins-Saint-Jacques , n° 18 ; et chez Plancher , rue Serpente , n° 14 . Prix : 2 fr. , et 2 fr. 25 cent . par la poste . LE FAC-SIMILE DU TESTAMENT DE LA REINE SE VEND AUX MEMES ADRESSES ."
Fermez le ban !
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