Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par pimprenelle » Samedi 05 Juillet 2008 08:48:29

Euh... ? Il y avait aussi eu comme qui dirait un procès, où on avait accusé Marie Antoinette d'inceste ! L'accusateur a été bien explicite, selon lui, l'accusation venait du "petit Capet". Il est donc logique que Marie Antoinette demande pardon pour son fils à la seule personne encore à même de veiller sur lui, sa tante.
pimprenelle
 

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Samedi 05 Juillet 2008 09:46:23

J'étais en train de préparer une réponse, mais Charles m'a devancé. Et il maîtrise infiniment mieux que moi cette question du testament:

"Carissimo Antonio,

Il n'existe justement aucun élément qui permette d'affirmer que la Reine a eu connaissance des 2 PV du 7/10/1793 !
C'est un des arguments MAJEURS en faveur du caractère apocryphe du testament ! "


mais que c'est que vous dites là ??
Hébert avait présenté aux actes du procès cette accusation et les avocats de la reine l'avait mise au courant.
La cour n'a pas accepté cette accusation CAR L'OBJET DU PROCES N'ETAIT PAS DE JUGER LA CONDUITE MORALE DE LA REINE mais de prouver sa "trahison de la nation" par ses oeuvres d'intelligence avec l'Austriche.
Antonio

--------------------------------------------------------------------------------

Objection Votre Honneur !

Selon les sources documentaires disponibles, Hébert n'a sorti de ses poches et n'a présenté que le PV du 6/10/1793 en séanc du Tribunal Révolutionnaire !
Merci également de noter qu'il n'était pas présent au Temple le 7/10/1793, lors des interrogatoires de Madame Royale et de Madame Elizabeth !
Si vous lisez l'acte d'accusation de Fouquier-Tinville vous pourrez voir que la Reine y est accusée du crime d'inceste, mais qu'il n'est nulle part question de Madame Elizabeth et de Madame Royale !


--------------------------------------------------------------------------------

--------------------------------------------------------------------------------


pimprenelle le Samedi 05 Juillet 2008 08:48:29
Euh... ? Il y avait aussi eu comme qui dirait un procès, où on avait accusé Marie Antoinette d'inceste ! L'accusateur a été bien explicite, selon lui, l'accusation venait du "petit Capet". Il est donc logique que Marie Antoinette demande pardon pour son fils à la seule personne encore à même de veiller sur lui, sa tante.
--------------------------------------------------------------------------------

Chère Pimprenelle,

A la limite, on pourrait admettre que grâce à son intelligence, la Reine ait pu anticiper sur la connaissance que Madame Elizabeth aurait eu un jour ou l'aitre sur l'accusation d'inceste de son fils du fait du procès public !

Mais IL Y A UN ENORME PROBLEME ! "La Reine affirme" que lors du plaidoyer du procès elle a appris que Madame Elizabeth elle séparée de sa fille !
De toute évidence cela ne peut être qu'une interprétation erronée de l'existence des 2 PV du 7 Octobre 1793 dont aucune source documentaire ne permet d'affirmer que les avocats, et la Reine par voie de conséquence, aient pu en avoir connaissance !
Mais nous avons déjà largement débattu de cette question !

Mille mercis toutefois de revenir sur ce débat, car en saisissant mon message pour vous répondre, vous venez de me donner une idée à laquelle je n'avais encore jamais pensé !

Vous venez, peut-être de me faire découvrir la cause de la présence de cette fameuse lettre introuvable du 13/10/1793 par laquelle la Reine aurait demandé au Président de la Convention Nationale un délai pour permettre à ses avocats de consulter les pièces de son dosseir d'accusation !

" Mais c'est bon sang ! C'est bien sûr " ! Notre ami François-Marie, qui ne peut pas actuellement intervenir, pris par ses lourdes obligations professionnelles et privées, nous a démontré que les avocats de la Reine avaient été dans l'impossibilité de prendre connaissance de toutes les pièces du dossier, et tout au plus ont-ils pu lire le long acte d'accusation dressé par Fouquier-Tinville !...

Le faussaire savait que les avocats n'ont pas eu le temps matériel nécessaire pour étudier toutes les pièces du dossier d'accusation de la Reine et qu'en conséquence celle-ci n'a pas pu avoir connaissance des 2 fameux PV du 7/10/1793, qui d'ailleurs n'y étaient pas, puisqu'il n'en est fait aucune mention dans l'acte d'accusation de FT !

Pour accréditer son faux testament de la Reine, n'était-il donc pas indispensable au faussaire de pouvoir affirmer que les avocats ont disposé d'un délai de 3 jours, que la Reine aurait demandé au Président de la Convention Nationale ?

Mille mercis, chère Pimprenelle, sans oublier notre ami Christian Crépin !
Et pour l'honneur de la Reine et de son fils, nous aurons tous une pensée de très vive reconnaissance pour Roger SORG et GALART DE MONTJOIE !...


NOTE: Il convient de rappeler et de souligner que cette lettre de Marie-Antoinette demandant un délai de trois jours à la Convention pour lui permettre de mieux préparer sa défense, n'a jamais été retrouvée, ni reproduite par qui que ce soit. Elle est mentionnée comme pièce annexe au dossier concernant la dernière lettre de la Reine et -à ce titre- aurait été déposée aux archives nationales. Mais il n'y en a aucune trace, même si le CARAN indique que cette lettre aurait été volée !!!
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Samedi 05 Juillet 2008 10:09:12

Rappelons -comme l'avait souligné Michel Jaboulay- qu' "Hébert a emporté avec lui la déposition de l'enfant le 6 octobre et l'a lue au tribunal le 14 octobre. Les minutes du procès de la Reine ne révèlent aucune mention de la double confrontation du 7 octobre."
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Samedi 05 Juillet 2008 13:41:11

Je retrouve ce texte de Claude Bertin, sur l'ancien forum:

Claude Bertin a écrit:
Je viens de faire une révision de quelques "Historiens" et voici ce que cela donne:

1- Alcide du Bois de Beauchesne ( 1853): Vie et Mort de Louis XVII, Tome 2
10 Sep '93: La police retire bagues et joyaux à la reine. MA est dans sa chambre. Mme Richard et Madame Marie Devaux, femme Harel, signent la remise. Puis s'étant rendus chex Richard, ils intiment à Mme Harel et au deux gendarmes, Des Frennes et Gilbert, de retirer de la chambre leurs effets personnels. On ordonne à Richard de guarder MA au secret.
21 Sep '93 MA doit "être traitée comme tous les autres prisonniers indistinctement" (Archives de l'Hotel de Ville)
26 Sep '93 MA demande différents objets (vêtements entre autres) (AN carton E No. 6206)
29 Sep '93 On brûle en place de Grève les effets et lit de Louis XVI
03 Oct '93 La Convention demande que s'ouvre le procès de MA
05 Oct '93 Fouquier reclâme des pièces, précisant que sans ces pièces il n'y aura pas accusation
08 Oct '93 On recherche toujours des pièces [malgré les PV des 6 et 7 Oct crées par Hébert!]
11 Oct '93 Dernier Billet d'Elizabeth à Turgy
13 Oct '93 Hue est arrêté.
14 Oct '93 Ouverture des Assises pour le procès de MA
15 Oct '93 Fouquier lit à MA son Acte d'Accusation. Il parle de la "pièce Hébert", mais ne la lui présente pas. L'ex-Maire Bailly répond que "Les faits contenus en l'Acte d'Accusation touchant à la déclaration du jeune Louis Charles était absolument faux" (p. 155)
16 Oct '93 "En rentrant pour la dernière fois dans sa prison, la victime se jette toute vêtue sur son grabat et s'enveloppe les pieds avec sa couverture. Elle avait beaucoup souffert du froid. Dieu lui envoya quelques heures d'un sommeil paisible, puis elle écrivit à sa soeur cette lettre admirable où s'épanchent avec ses larmes, ses religieuses douleurs et ses préocupations maternelles"

[De Beauchesne cite également la déclaration de Madame Bault, selon les notes d' Hyde de Neuville (voir: Etudes Critiques sur les Girondins d' Alfred Nettement) au sujet de la "visite" de Magnin sous le nom de "M. Charles"et Melle Fouché "en octobre '93".]
"

2- Joseph Weber (1812): Mémoires concernant Marie Antoinette,Tome 2/3
Tome 2, p. 368: "A cinq heures du matin la reine fut reconduite à la Conciergerie. En ce moment le rappel battait dans les sections... elle montra un sang froid héroique dans ce moment décisif: en entrant dans la prison, elle se jeta toute vêtue sur un lit et s'enveloppant les pieds avec une couverture, elle dormit pendant deux heures du sommeil le plus paisible. A sept heures du matin, un des curés constitutionnels de Paris... Enfin le moment fatal est arrivé.. (Note:" DEpuis quinze ans le sanglant spectacle est toujours présent à ma pensée")

3- Jean-Pierre Gallais (Continuateur de l'Histoire de France d'Anquetil, 2ème Edition) (1821):
Tome 1, pp. 118/119: "La reine avait beaucoup souffert du froid dans la séance du jugement. En rentrant pour la dernière fois dans son cachot, elle se jeta toute vêtue sur son lit et s'enveloppa les pieds avec une couverture. Elle dormit quelques heures. Le 16 octobre à onze heures du matin, la fille des Césars, la veuve de Louis XVI, sortit de la Conciergerie pour aller au supplice."

4- Gaspard-Louis Lafont (dit "d'Ausonne") (1824) Mémoires Secrets de Marie Antoinette.
p. 287: Bault est appelé "Lebeau"
12 Oct '93 10 heures du soir: 1er interrogatoire. De Bune est l'officier de gendarmerie. "Attaque nerveuse de Marie Antoinette des plus violentes"
13 Oct '93 2 heures de l'après-midi. Devant 1 juge, 1 greffier, 2 huissiers, lecture de l'Acte d'Accusation.
Nuit du 13 au 14 Oct '93 "elle semble dormir en paix"
14 Oct '93 MA demande à De Bune "si elle pourrait bénéficier de choisir un confesseur". Sur sa négative, elle lui dit: "Cela étant, je ne dois plus m'occuper de cette idée: à Dieu ne plaise... Dieu voit du haut du ciel. Lui seul recevra ma confession et mes derniers voeux:"

Lafont ajoute (p. 295) une note sur le témoignage de De Bune, niant l'histoire Fouché-Magnin, celle qu'affirmera de Beauchesne. Il cite Michaud de Villette, dans ce sens (Biographie Universelle).

p. 297: Lafont cite, presque extenso, la brochure de Chauveau-Lagarde, de 64 pages et presque introuvable, aujourd'hui (?).
14 Oct '93 CL est à la campagne. On lui annonce qu'il défendra MA avec Troncon du Coudray, le lendemain à 8 heures du matin. Il part pour la prison immédiatement. Il lit l'Acte d'Accusation et monte au greffe voir "les pièces du procès": "J'en trouvai un amas si confus et volumineux qu'il nous eût fallu des semaines entières pour les éxaminer." Il redescend et en parle à la reine qui, après discussion, accepte finalement de demander un délai de trois jours à la Convention. Fouquier promit de remettre la demande à l'Assemblée, mais n'en fît rien.
15 Oct '93 8 heures, le procès commence.
16 Oct '93 A quatre heures quinze du matin, "Le tribunal suspendit la séance pour trois quarts d'heure... lorsque les juges et les jurés se furent nourris et rafraîchis, Hermann r'ouvrît la séance et les deux avocats furent entendus:"
"L'arrêt de mort fut prononcé le 16 octobre à quatre heures dix minutes du matin. La reine qu'on avait éloignée pendant quelques minutes, rentra pour entendre sa condamnation. Ses avocats, par humanité, l'avaient flattée de l'espoir que le tribunal prononcerait sa déportation en Allemagne. En entendant ces paroles de mort, la reine demeura comme anéantie...elle sortit de ce repaire épouvantable, sans regarder ni le tribunal ni le public."

5- Pierre J.B. Nougaret (1803) Histoire de la Guerre Civile en France, Tome 2.
p. 162, Nougaret nous dit qu'à la Conciergerie, "On lui assigna pour logement la chambre du conseil regardée comme la plus mal-saine de cette prison par son humidité continuelle et l'odeur infecte qu'on y respire sans cesse."
p. 164: "La femme Richard, son mari et quelques administrateurs de police furent arrêtés. Heureusement qu'ils ne comparurent devant le tribunal révolutionnaire que posterieurement à la mort de la reine...ils furent acquittés et mis en liberté."
p. 169: "Son jugement de mort, en vertu des accusations absurdes qu'on vient de lire, lui fut prononcé le mercredi 16 octobre (25 Vendémiaire) à quatre heures du matin. On prétendit qu'ayant été ensuite reconduite dans sa chambre, elle se mit au lit et goûta un sommeil profond de quelques heures, n'ayant pris aucun repos pendant tout le temps que dura l'instruction de son procès. A son réveil, elle demanda du chocolat et eut une longue conférence avec son confesseur. Elle se fit habiller de blanc; un ruban noir attachait son bonnet."

6- Emile Campardon (1862) Histoire du Tribunal Révolutionnaire, Tome 1.
p. 110 (Procès):"Q- Ne vous est-il venu aucune relation par voie indirecte de ce qui se passe dans votre famille? R- Aucunement; je sais que mes enfants se portent bien, voilà tout ce que j'en ai su. Q- Par qui avez-vous su des nouvelles de vos enfants? R- Par les administrateurs qui me l'on dit." [Ceci, suite à la dénonciation de Gilbert du 3 septembre '93]
p. 114: "Suite à ces aveux [de MA] Michonis, Fontaine, etc... furent renvoyés au tribunal révolutionnaire qui les acquitta le 29 Brumaire an II. Richard et sa femme, concierges, furent mis en état d'arrestation; mais remis plus tard en liberté, ils rentrèrent dans leurs fonctions qui furent remplies, pendant leur détention par M. et Madame Bault, concierges de La Force."
(Suite) "En raison de ce qui venait de se passer [Confession de l'Affaire de l'Oeillet] l'administration de police crût devoir prendre le 11 septembre un arrêté par lequel Marie Antoinette serait transférée dans un autre chambre que celle qu'elle occupait et la femme qui la servait lui fut retirée. La reine fut placée dans une chambre où était située la pharmacie de la prison. Cette pièce avait deux croisées, l'une donnant sur la cour des femmes, l'autre sur l'infirmerie. La première fut bouchée... la seconde fut entièrement bouchée.."
p.155 [Au sujet de la fuite de Varennes] "Q- Soutenez-vous que Bailly et Lafayette n'étaient point les coopérateurs de votre fuite dans la nuit du 20 au 21 juin 1791? R- Oui, Q- Je vous observe que sur ces faits vous êtes en contradiction avec les déclarations de votre fils. R- Il est bien aisé de faire dire à un enfant de huit ans tout ce que l'on veut."
p. 168 "Marie Antoinette écoute avec impassibilité la lecture de sa condamnation... Il est quatre heures et demie du matin. La condamnée est reconduite à la Conciergerie. A cinq heures le rappel est battu dans toutes les sections de Paris... en rentrant dans sa prison, Marie Antoinette a demandé à déjeuner puis elle s'est mise à écrire à sa soeur Elizabeth... A sept heures l'éxécuteur Sanson se présenta... la reine était cependant déja prête: elle sétait vêtue d'un déshabillé du matin en piqué blanc et avait elle-même coupé ses cheveux."
p. 173 "Le lendemain de la mort de marie Antoinette, le citoyen Bault, concierge de la maison de justice, accompagné de deux gendarmes et de l'officier de poste, remettait entre les mains du greffier Fabricius, les effets qui s'étaient trouvés dans la chambre de la condamnée; c'était l'inventaire après décès d'une reine de france! " [Suit une liste d'effets].

Vous noterez les différences entre les témoignages avant 1816 et après 1816. Il s'agit, bien entendu d'un changement de paradigme "politique" voulu par le roi de 1814 et l' équipe de Decazes.
(sans relecture)

*************************************************************************************************************************************************************************************************

De tout ce qui précède, on peut conclure que l'arrêt de mort a été rendu à 4 h 10 mm (Chauveau-Lagarde), que la reine ayant été réintroduite dans l'enceinte du Tribunal, lecture lui a été donnée de l'arrêt.

Que, selon les termes approuvés par l'accusateur public Fouquier-Tinville, la reine a quitté l'enceinte du Tribunal à 4 h 30 précisément, qu'il lui a fallu plusieurs minutes pour gagner l'emplacement réservé aux condamnés à mort. Que le trajet en question ne peut avoir été moindre d'une dizaine de minutes, moment où elle aurait pu demander des bougies, du papier et de quoi écrire; qu'il a fallu quelques instants pour lui fournir ce qu'elle avait demandé.

Qu'il résulte de ceci que la reine n'a pu commencer à écrire avant 4 h 45 mm, dans le meilleur des cas. En conclusion, de tout ce qui précède, il apparaît bien que la lettre attribuée à Marie-Antoinette n'a pas pu être écrite par la Reine et qu'il s'agit donc d'un faux !

Note: "Le 28 mars 1793, la Convention nationale décrète que le tribunal extraordinaire entrerait en fonction le jour même. Le maire de Paris installe le tribunal dans l’ancienne grand’chambre du Parlement devenue la salle de l’Égalité."


Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Samedi 05 Juillet 2008 23:15:28

"Que, selon les termes approuvés par l'accusateur public Fouquier-Tinville, la reine a quitté l'enceinte du Tribunal à 4 h 30 précisément, qu'il lui a fallu plusieurs minutes pour gagner l'emplacement réservé aux condamnés à mort. Que le trajet en question ne peut avoir été moindre d'une dizaine de minutes, moment où elle aurait pu demander des bougies, du papier et de quoi écrire; qu'il a fallu quelques instants pour lui fournir ce qu'elle avait demandé.


D'autres historiens ne sont pas du meme avis
Quelcu'un a dit que la reine a écrut sa lettre tout de suite dans le couloir meme a coté tu tribunal, avant
de rejondre l'emplacement réservé aux condamnés à mort

Donc on a pas aucune "certitude historique" de que s'est passée en ce moment la.


Qu'il résulte de ceci que la reine n'a pu commencer à écrire avant 4 h 45 mm, dans le meilleur des cas. En conclusion, de tout ce qui précède, il apparaît bien que la lettre attribuée à Marie-Antoinette n'a pas pu être écrite par la Reine et qu'il s'agit donc d'un faux ! "


C'est une blague?
La reine n'avait pas son horologe pour regarder l'heure, elle savait que etait 4h30 quand elle a quitté le tribunal
En ce moment le cerveau d'un comdanné à mort est bouleversé et n'a plus la notion du temps.

Que c'est que va changer si la reine a écrit sa lettre à 4h 45 et son cerveau etait bloquè à 4h 30 ????

Antonio
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Dimanche 06 Juillet 2008 08:26:26

Antonio a écrit :D'autres historiens ne sont pas du meme avis
Quelcu'un a dit que la reine a écrut sa lettre tout de suite dans le couloir meme a coté tu tribunal, avant
de rejondre l'emplacement réservé aux condamnés à mort

Donc on a pas aucune "certitude historique" de que s'est passée en ce moment la.


Lesquels ? Sur quoi se fondent-ils ? Quels témoignages ?
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Dimanche 06 Juillet 2008 16:37:42

BRH a écrit :
Antonio a écrit :D'autres historiens ne sont pas du meme avis
Quelcu'un a dit que la reine a écrut sa lettre tout de suite dans le couloir meme a coté tu tribunal, avant
de rejondre l'emplacement réservé aux condamnés à mort

Donc on a pas aucune "certitude historique" de que s'est passée en ce moment la.


Lesquels ? Sur quoi se fondent-ils ? Quels témoignages ?



J'ai pas ici en ce moment mes 50 biographie de la reine
Mais je crois que c'est Frantz Funck-Brentano que a dit ça
Puis la lettre a été mise dans les mains d'un gardien pour la faire parvenir à Mme Elizabet
Quelque minuit apres la lettre etait dans les mains de Fouquier Tinville AVEC L'ENCRE ENCORE FRECH
Antonio
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par BRH » Dimanche 06 Juillet 2008 17:30:43

Insuffisant... D'ailleurs, vous êtes dépassé par Christian Crépin, qui a consulté bien plus de documents que vous... :wink:

Le nombre ne fait rien à l'affaire: Funck-Brentano n'était pas un historien, mais un écrivain et un biographe.

Argument rejeté.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Dimanche 06 Juillet 2008 17:53:04

Merci
Tres gentil
Mais au moins je en me cache pas derriere le complot de " la proprieté intellectuel"
de la photo d'un docoment que se trouve dans les archives pubblic et que appartien à le monde entier.

Ce sont des siecles entiers que l'homme se chache derriere ce complot contre l'hummanité de " la proprieté intellectuel" et on a vu le resultat : chacun écrive sa version de l'histoire selon ce que lui est plus convenable

Antonio
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Dimanche 06 Juillet 2008 18:40:48

Extrait du process de la reine

TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE
Première partie du procès de Marie-Antoinette
du 23 au 25 vendémiaire an II, 14 au 16 octobre 1793


--------------------------------------------------------------------------------

Amenée à l’audience et assise sur le fauteuil, le président lui demande quel est son nom.
Elle répond : Je m'appelle Marie-Antoinette de Lorraine d'Autriche.
Votre état ? - Je suis veuve de Louis Capet, ci-devant roi des Français.
Votre âge ? - 38 ans

Le greffier fait lecture de l’acte d'accusation, ainsi conçu :

Antoine-Quentin Fouquier, accusateur public près le tribunal criminel révolutionnaire, établi à Paris par décret de la Convention nationale du 10 mars 1793, l’an Il de la république, sans aucun recours au tribunal de cassation, en vertu du pouvoir à lui donné par l’article II d’un autre décret de la Convention, du 5 avril suivant, portant que l’accusateur public dudit tribunal est autorisé à faire arrêter, poursuivre et juger, sur la dénonciation des autorités constituées ou des citoyens ;
Expose que, suivant un décret de la Convention du 1er août dernier, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été traduit au tribunal révolutionnaire, comme prévenue d’avoir conspiré contre la France ;


Etc Etc

Qu'enfin la veuve Capet, immorale sous tous les rapports, et nouvelle Agrippine, est si perverse et si familière avec tous les crimes, qu'oubliant sa qualité de mère, et la démarcation prescrite par les lois de la nature, elle n'a pas craint de se livrer avec Louis-Charles Capet, son fils, et de l’aveu de ce dernier, à des indécences dont l'idée et le nom seul font frémir d'horreur.

Etc Etc
-----------------------------------------------------------------------------
On procède à l’audition des témoins.

Laurent Lecointre, député à la Convention nationale, dépose connaître l'accusée pour avoir été autrefois la femme du ci-devant roi de France


ETC, ETC




Un autre témoin est entendu.

Jacques-René Hébert, substitut du procureur de la Commune, dépose qu'en sa qualité de membre de la Commune du 10 août, il fut chargé de différentes missions importantes, qui lui ont prouvé la conspiration d'Antoinette notamment un jour, au Temple, il a trouvé un livre d’église à elle appartenant, dans lequel était un de ces signes contre-révolutionnaires, consistant En un cœur enflammé traversé par une flèche, sur lequel était écrit : Jesu, miserere nobis ! Une autre fois, il trouva dans la chambre d’Elisabeth un chapeau, qui fut reconnu pour avoir appartenu à Louis Capet ; cette découverte ne lui permit plus de douter qu'il existât parmi ses collègues quelques hommes dans le cas de se dégrader au point de servir la tyrannie. Il se rappela que Toulan était entré un jour avec son chapeau dans la tour, et qu’il en était sorti nu-tête, en disant qu'il l'avait perdu. Il ajoute que Simon lui ayant fait savoir qu'il avait quelque chose d'important à lui communiquer, il se rendit au Temple accompagné du maire et du procureur de la Commune ; ils y reçurent une déclaration de la part du jeune Capet, de laquelle il résulte qu'à l'époque de la fuite de Louis Capet à Varennes, La Fayette était un de ceux qui avaient le plus contribué à la faciliter ; qu'ils avaient pour cet effet passé la nuit au château ; que pendant leur séjour au Temple, les détenues n'avaient cessé pendant longtemps d'être instruites de ce qui se passait à l'extérieur ; on leur faisait passer des correspondances dans des hardes et souliers. Le petit Capet nomma treize personnes comme étant celles qui avaient en partie coopéré à entretenir ces intelligences ; que l'un d'eux l’ayant enfermé avec sa sœur dans une tourelle, il entendit qu'il disait à sa mère : Je vous procurerai les moyens de savoir des nouvelles en envoyant tous les jours un colporteur crier près de la tour le journal du soir. Enfin le jeune Capet, dont la constitution physique dépérissait chaque jour, fut surpris par Simon dans des pollutions indécentes et funestes pour son tempérament ; que celui-ci lui ayant demandé qui lui avait appris ce manège criminel, il répondit que c'était à sa mère et à sa tante qu'il était redevable de la connaissance de cette habitude funeste. De la déclaration, observe le déposant, que le jeune Capet a faite, en présence du maire de Paris et du procureur, de la Commune, il résulte que ces deux femmes le faisaient souvent coucher entre elles deux, que là il se commettait des traits de la débauche la plus effrénée ; qu'il n'y avait pas même à douter, par ce qu'a dit le fils Capet, qu'il n'y ait eu un acte incestueux entre la mère et le fils.

Il y a lieu de croire que cette criminelle jouissance n'était point dictée par le plaisir, mais bien par l'espoir politique d'énerver le physique de cet enfant, que l’on se plaisait encore à croire destiné à occuper un trône, et sur lequel on voulait par cette manœuvre s'assurer le droit de régner alors sur son moral ; que par les efforts qu'on lui fit faire il est demeuré attaqué d'une descente, pour laquelle il a fallu mettre un bandage à cet enfant ; et depuis qu'il n'est plus avec sa mère il reprend un tempérament robuste et vigoureux. "




Donc pourqui vous affirmez que la reine n’etait pas à connaissance du PV du petit Capet et de l’interrogatoire SEPARE fait à sa belle soeur et sa fille?
Elle a pu demander ( entre le 14 jusqué le 16 octobre) des explications à ses avocats ou non ??
Dans le cas que NON , quel preuves vous avez pour declarer ça ??


Antonio
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Paul Ryckier » Dimanche 06 Juillet 2008 20:16:20

Re: Message du 6 Juillet 18h45.

Antonio,

je suis dans aucun cas "initié" dans l'étude de l'histoire de la Reine-Antoinette. Mais comme Belge, en lisant tous vos commentaires, je commence de plus en plus à m'interèsser dans l'affaire.

Certainement, avec votre dernier message. Dans une dictature on pouvais tout faire sous le manteau de la justice...ça me rappelle les juges Nazi...ou les proces hypocrites de Stalin...dans de telles circonstances on peut (comment on dit ça en francais?) toujours trouver un bâton pour abattre le chien. (qui veut noyer son chien, l'accuse de rage?)

Avec estime pour tout le débat, cordialement,

Paul.
Paul Ryckier
 
Message(s) : 483
Inscription : Lundi 29 Janvier 2007 17:18:36

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Dimanche 06 Juillet 2008 21:16:08

Merci Monsieur pour votre estime et comprension

Si vous etes interessè à cette tragedie inhaudite vous aurez de que pleurer beucoup, comment aussi moi j'ai fait depuis tant d'annèes

Dieu peut tout pardonner , ou mieux : " Dieu peut pres-que tout pardonner"
Dieu pouvait pardonner la mort injuste de Louis XVI
Dieu pouvait pardonner la mort injuste de Marie Antoinette
Mais Dieu n'a pas voulu pardonner la mort (?) injuste de ce cheri petit enfant (Louis XVII)

Je crois que dans l'histoire de l'homme , jamais c'est passè quelque chose de si cruel comment dans le periode du grand terreur en France
Et cela s'est passè dan un pays de bons gens , un peuple tres cultivé, un peuple inimitable sous le profil de la sapience de la culture , de l'art ed de l'amour pour l'homme.

dieu ne veut pas nous pardonnercette tragedie ces erreurs se presumption , et je peux comprendre que Dieu soit fachè

Mais Dieu nous empeche aussi de faire le la lumiere , meme si l'homme de bien est repenti de tout ça, lui nous empeche de comprendre la verité de ce que s'est passé.




Lisez bien ( dans ce document dont j'ai dans mes mains l'original imprimè à l'epoque)
à quel niveau de folie etait gouvernée la France pendant le disastre de 1793.
Dans quelles mains etait tombé ce pauvre enfant…





RĖPONSE DU CI-DEVANT DAUPHIN,

A la lettre de MONSIEUR, qui s’est qualifié du titre de Régent ; suivie de sa profession de Foi, écrite par lui-même.

IMPRIMĖE PAR SON ORDRE.

Lettre de ci-devant MONSIEUR qui s’est qualifié du nom de Régent de Louis XVII.

«Il est enjoint et ordonné, de la part de tous les honnêtes et fidèles français qui composent le nouveau royaume de France, notamment de Monsieur, régent, et futur roi Louis XVII comme aussi de la part de toutes les puissances de l’Europe, de faire arrêter et écrouer, aussitôt la présente reçue, tous les membres composant la soi-disant assemblée conventionale qui ont assassiné ignominieusement le meilleur et le plus juste de tous les rois, et trompé freudaleusement tous les abitans de la France ; en outre de faire arrêter et écrouer de même tous les jacobins qui se sont aussi érigés en assemblée : cette poignée de brigands qui se flatte de convertir en brigandage deux cens ving-un millions d’âmes ; cette poignée de scelérats qui ne veut reconnoître ni roi, ni religion, ni loi, ce qui n’existe plus dans ce GLOB gangrené, qui va être massacré et impesté ; de faire arrêter pareillement et enchaîner un ci-devant D’Orleans, reconnu fils d’un valet d’écurie, pour attendre tous leur jugement de mort, ce qu’au cas appartiendra, ainsi délivrer à la fois tout l’univers de l’extrême ou essence du fiel, du venin, de la gangrêne et peste dont tous ces exécrables êtres se sont nourris et abreuvés.
Il doit vous importer de mettre ce ordre à l’exécution, si vous ne voulez être compris dans le nombre de ces êtres qui vont éprouver le ressentiment universel.

Fait à Weissembourg, de 26 janvier, l’an dernier du brigandage.»


RĖPONSE DU CI-DEVANT DAUPHIN,
et sa profession de Foi.


ONCLE ET FRANÇAIS PATRICIDE !

Du fond de la retraite avilissante où m’ont plongés vos lâches complots.
J’entend des cris poussés avec horreur et qui m’anoncent une lettre dans laquelle vous me qu’alifiez du nom de Roi pour vous parer plus facilement et avec orgueil de celui de Régent.

Ne croyez pas que cette circulaire, qui insulte à la sovranité Nationale,me fasse partager votre aversion pour la Liberté et l’Egalité.

Six mois de réflexion dans un lieu destiné au criminel, la mort ignominieuse de mon père, celle qui peut-être menace jusqu’au dernier rejeton de ma malheureuse famille ont déchiré l’enveloppe dans laquelle mon extrême jeunesse renfermoit mes facultés intellectuelles, et le mâl courage des Représentans du Peuple qui, bravant l’Univers entier, a fait tomber la tête de mon père, a aussi donné de l’énergie à mon âme alarmée.


Appelé par ma naissance au Trône de mes ancêtre, peut-être un jour aurais-je fait le malheur de tout un peuple.

J’aurois été son tyran et son fardeau, si la Révolution que j’ose appeler heureuse, quoiqu’elle me coûte les jours de mon père, ne m’avoit fait lire dans le miroir de la vérité.

Oncle cruel, frère assassin, et vous français, indignes de ce nom, vous parlez de venger la mort de mon père et c’est vous qui l’avez assassiné ; c’est vous qui l’avez fait tomber sous la glaive de la Loi ; c’est vous enfin qui l’avez consigné dans les fastes de l’histoire comme un objet d’exécration.
Vous parlez de venger sa mort, tournez donc vos armes contre vous-même, contre ces brigands échappés à la juste fureur de tout un Peuple Républicain, et contre tous les Français qui ont lâchement quitté le sol de la Liberté pour grossir les cohortes de ces vils despotes qui croient qu’on ne peut être heureux qu’en élevant une tête altière et orgueilleuse au milieu d’un troupeau d’esclaves.

Tyrans des Peuples, vous accusés les Représentants de la Nation Française d’avoir assassiné mon père, si malgré la tendresse filiale, ma raison, d’accord avec le décret qui l’a condamné, détourne les sanglots de mon cœur à taire mes larmes.

Vous avez conduit aux bords du précipice ce roi foible et victime de vos manœuvres.

Contre-révolutionnaires, vous l’avez précipité et vous mettez le comble à tous vos crimes, en cherchant à faire rejaillir sur des législateurs équitables, l’opprobe et l’ignominie qui doit vous couvrir à jamais.

Des troupes soldées par un pouvoir dispotique, armées pour mettre tout à feu et à sang dans la capitale, les Français assassinés à la place de louis XV, le 12 juillet 92, les horreurs de la guerre, l’estinction de notre numéraire, des correspondances contre-révolutionnaires , voilà une partie des crimes de mon père, voilà votre ouvrage.

Il ne falloit rien moins qu’un Peuple jaloux de recouvrir ses droits, et fier de sa liberté pour déjouer tous vos complots, se garantir de vos manœuvres , et planter au milieu de vous l’arbre de la liberté, ce point de raliement de tous les Républicains.

Sous cet étendard sacré, tremblez lâches émigrés,et vous tyrans qui siégez encore sur des trônes soutenus par l’orgueuil, l’intérêt, la bassesse et le fanatisme.

Les Français, vainqueurs de la bastille, de Walmi, de Mons, de Gemmappe, sont encore de bout, ils brûlent de vous combattre ; ils quittent leurs foyers, et bientôt ils n’habitterons plus que des tentes ou des vaisseaux, se reposant sur les jauriers de leurs victoires ; car, que’est-ce qu’un soldat qui se bat pour un maître qu’il ne sert que par un vil intérêt, et que toujours il déteste, contre un homme libre qui défend ses droits ?

Oui, du fond de ma retraite obscur, je n’ouris ma vegeance du doux espoir que bientôt la terre s’entrouvrira pour anéantir et purger de son sol tous les monstres qui ont conspiré la perte de la république, car telle est ma profession de foi, je m’en orgueilli de la publier, puis-t’elle être l’effroi des têtes couronnées.

PROFESSION DE FOI

Né pour être Roi j’abhore le Trône.
Quelle que soit la volonté Nationale à mon égard, je m’y soumets avec respect.
Si ma mort intéresse la République, si son salut dépend de ma tête, je suis près à la livrer avec une fermeté digne d’un homme libre et d’un Républicain.
Si, au contraire, par un acte d’humanité, la Nation ne voit en moi que le fils d’un père coupable et qu’elle me laisse la vie, j’obtiendrais d’elle le livre de ses Loix ; elles embrassent mon cœur du feu sacré de la Liberté et de l’Ėgalité.

Je prendrai le nom d’enfant de la République, et dès que mes forces, et mon expérience secondant mon courage, me permetteront de servir ma patrie, je demanderai une épée tente du sang de mon père et de l’immortel Pelletier.

Je me joindrais aux gènéreux défenseurs de la République.
Je purifierai le sang de ma famille dans le sang des tyrans.

J’appeserais par mille morts les mânes du législateurs que le crimes de mon père on conduit au tombeau.

Fier de partager les glorieux exploits de tous les braves Sans-Culottes, le théatre de la guerre deviendra ma patrie.
J’acquierrerais au champ de l’honneur une gloire que j’aurois sans doute méconnue sur le Trône ; soumis à mes chefs, j’apprendrai à connaître sous la discipline militaire, que la véritable gloire n’émane point de la fortune, ni de la noblesse des ayeux, mais bien du courage et du mérite personnel, et défendant ma patrie, je m’efforcerai de lui rendre les bienfaits que j’ai reçu d’elle, et le fils d’un Roi sera soldat Républicain.


Signé LOUIS CAPET, fils, ci-devant Dauphin.

De l’im. La citoyenne TREMBLAY , rue Aubrile-Boucher, n° 43, près celle Quincampoix.
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par philippicus » Mardi 08 Juillet 2008 17:05:38

Monsieur,

Tous les lecteurs de ce forum ne peuvent que vous exprimer leur reconnaissance pour ce document aussi inédit qu'invraisemblable !...

Mais j'observe qu'il ne répond pas exactement aux arguments qui vous sont opposés sur l' autre forum cité par Bruno-Roy Henry, où je viens de découvrir une question qui me semble interessante et que je voudrais poser à tous les tenants de la thèse selon laquelle la lettre de la Reine est authentique !

Je dois avouer que je suis saisi par le doute devant la force des arguments auxquels Bruno-Roy Henry lui-même vient d'apporter le poids de toute son autorité d'historien !

Voici la question puisée dans la page
http://groups.msn.com/ForumLouisXVII/ev ... 13&CDir=-1

Comment expliquez-vous SVP que Courtois n'ait pas publié la lettre testament de la Reine du 16/10/1793 ?

Pourriez-vous me rassurer SVP car l'absence de toute contre-argumentation sérieuse de la part des tenants de l'authenticité de la lettre testament de la Reine commence à ébranler mes certitudes !

Et l'annonce faite par Madame Pimprenelle de la prise de position publique de Monsieur Philippe Delorme en faveur de l'authenticité de la lettre testament de la Reine, est certes un élement très important à prendre en considération par toute personne non experte, mais la vérité m'oblige à écrire que cela ne suffit pas à détruire un doute qui vient de naître !

J'espère que votre réponse ou celle de tout autre intervenant me permettra de retrouver une certitude qui a malheureusement disparu !
philippicus
 

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par Antonio » Mardi 08 Juillet 2008 17:58:40

philippicus a écrit :Monsieur,


Comment expliquez-vous SVP que Courtois n'ait pas publié la lettre testament de la Reine du 16/10/1793 ?

J'espère que votre réponse ou celle de tout autre intervenant me permettra de retrouver une certitude qui a malheureusement disparu !



Est tres symple Courtois etait un archiviste et etait devenu riche en faisant le collectionneur de documents importants
Son fils aussi s'est enrichi avec cette activité
Donc pourquoi Ciourtois devait pubblier ce document alors que ce document etait destiné au marché des colectionneurs?
Antoni
Antonio
 
Message(s) : 319
Inscription : Samedi 10 Février 2007 19:34:40

Re: Le testament de la Reine Marie-Antoinette, un faux ?

Message par philippicus » Mardi 08 Juillet 2008 18:33:30

Merci pour votre réponse, Monsieur Antonio !
Mais je croyais que Courtois devait publier ce document en janvier 1795 avec son rapport sur les papiers saisis chez Robespierre !
:shock:
Comment se fait-il que ceux qui ont signé avec Fouquier-Tinville et qui ont donc vu la lettre testament de la Reine n'aient rien dit, si Courtois l'a conservée illégalement par devers lui ?
philippicus
 

PrécédentSuivant

Retour vers Affaire Louis XVII

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)

cron